dimanche 28 avril 2013

2013-04-28 - C - 5ème dimanche de Pâques - Le commandement nouveau (Jn 13, 31-33a.34-35) (Remise de Croix)



5ème dimanche de Pâques

Le commandement nouveau


1ère lecture : Voyages missionnaires (Ac 14, 21b-27)



Lecture du livre des Actes des Apôtres



Paul et Barnabé, revenus à Iconium et à Antioche de Pisidie, affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. »
Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui.
Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie.
Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé, ils descendirent vers Attalia,
et prirent le bateau jusqu'à Antioche de Syrie, d'où ils étaient partis ; c'est là qu'ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l'œuvre qu'ils venaient maintenant d'accomplir.
À leur arrivée, ayant réuni les membres de l'Église, ils leur racontaient tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations païennes la porte de la foi.

2ème lecture : La nouvelle création (Ap 21, 1-5a)



Lecture de l'Apocalypse de saint Jean



Moi, Jean, j'ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et il n'y avait plus de mer.
Et j'ai vu descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux.
Et j'ai entendu la voix puissante qui venait du Trône divin ; elle disait : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront son peuple, Dieu lui-même sera avec eux.
Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n'existera plus ; et il n'y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ; car la première création aura disparu. »
Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes choses nouvelles. »

Evangile : Le commandement nouveau (Jn 13, 31-33a.34-35)



Alléluia. Alléluia.

Dieu est amour. Aimons-nous les uns les autres, comme Dieu nous aime.

Alléluia  (cf. 1 Jn 4, 8.11)



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean



Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Juda fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt.

Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps. Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres. »


Pour nombre d’entre eux, vos enfants sont entrés au collège il y a peu et ce changement de cycle scolaire, a souvent été un vrai bouleversement dans leurs vies…

Ils changent de professeur presque à chaque heure…
Ils ont beaucoup moins de consignes en ce qui concerne leurs leçons…
Un peu à la fois on les laisse organiser leur travail et leurs agendas.
Petit à petit, on leur apprend également à réfléchir par eux-mêmes et à poser leurs propres jugements sur les choses, à émettre leurs propres opinions sur tel ou tel sujet.

En parallèle de cela, vous les avez inscrits sur ce parcours de profession de foi qu’ils vont vivre dans quelques jours maintenant.

Depuis le mois de Septembre, Fabienne et moi les voyons régulièrement, du moins pour les plus assidus d’entre eux.

Ensemble, nous « revisitons » si j’ose dire, et nous complétons leurs connaissances de Jésus Christ.

Et de même qu’au collège les choses ont changé, nous avons, nous aussi changé notre façon de les animer autour de la Parole de Dieu.

Dès la première rencontre, nous leur avons expliqué que ce que nous attendions d’abord d’eux c’est qu’ils réagissent… Certains nous ont pris au pied de la lettre et croyez moi ils réagissent…

Ils n’étaient plus là pour être les spectateurs passifs d’une cours magistral mais bel et bien les acteurs d’une transformation qui les concernait en premier lieu.

Nous avons certes continué à leur apporter des « connaissances » sur ce que j’appellerai l’ « histoire de la foi » mais nous avons toujours fait attention à ce qu’ils en pensaient, ce qu’ils ressentaient.

Au cours de cette année nous sommes revenus avec eux, sur quelques textes de ce gros livre qui prend peut-être la poussière sur une des étagères de vos bibliothèques à moins qu’il ne soit déjà dans le fond d’un tiroir (ou d’une poubelle), c’est bien entendu de la Bible dont je veux parler.

Ce gros livre contient LA Parole de Dieu qui est l’un des fondements de notre vie chrétienne.

Peut-être ne vous y êtes vous pas intéressé depuis de nombreuses années et pourtant il est la source inépuisable de LA bonne nouvelle de Dieu, d’une bonne nouvelle dont les hommes ont trop souvent oublié qu’elle peut être la source d’un vrai bonheur préférant souvent les voies faciles d’un monde matérialiste qui les conduit plutôt à une vie égoïste et solitaire et donc à leur propre malheur.

Un peu à la fois nous avons appris à vos enfants à comprendre comment ces textes, dont une bonne partie ont été écrits il y a plus de deux mille ans, comment ces textes peuvent les rejoindre dans leurs quotidiens de leurs vies de jeunes adolescents.

Ce n’est d’ailleurs au passage pas que LEUR quotidien que cette Parole peut éclairer, mais également le quotidien de chacune et chacun d’entre vous.

Et si nous savons l’ouvrir ne fut ce que de temps en temps, cette fameuse Bible nous livre de vrais trésors qui peuvent permettre à chacune et chacun d’entre nous de trouver un sens aux évènements de nos vies, qui peut même nous aider à retrouver la paix dans les épreuves de nos vies et à trouver ces vrais chemins de bonheur dont je parlais tout à l’heure.

Mais revenons-en à vos enfants…

Petit à petit, au fil de cette année de caté qui se termine, ils se sont trouvés dans la position des disciples de l’Evangile que nous venons d’entendre.

Dans cet Evangile le Christ dit à ses disciples : « Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres.»

Dans quelques jours maintenant, vos enfants vont faire profession de foi.
Du haut de leurs douze ans, ils vont dire eux-mêmes qu’ils croient en Dieu, qu’il croient que c’est en répandant l’amour de Dieu autour d’eux qu’ils trouveront les vrais chemins du bonheur…
C’est ça professer sa foi.

Alors c’est vrai, pour une bonne part d’entre eux, ils ne savent pas encore très bien ce que cela veut dire…

Pour nombre d’entre eux ce n’est encore qu’une vague sensation de la présence de quelque chose de quelqu’un qui les dépasse et qu’ils ne connaissent pas encore très bien.

Mais même si ce n’est que cela, ils vont quand même décider par eux-mêmes, de s’engager sur une voie dont ils commencent à comprendre que c’est ce quelque chose, ce quelqu’un qui les mènera au vrai bonheur.

Tout comme les disciples de l’Evangile d’aujourd’hui, ils commencent à comprendre que c’est en donnant aux autres que le miracle peut avoir lieu et que leur vie peut prendre la tournure du vrai bonheur.

Petit à petit ils découvrent le vrai sens du baptême que vous tous, Parents, Parrains et Marraines avez décidé pour eux il y a quelques années.

Dans quelques instants, vous allez remettre à vos enfants, à vos filleuls la croix qu’ils porteront ce jour là.

Cette célébration, ce moment que nous allons vivre tous ensemble est en fait un passage de relais.

Vous les adultes, vous qui avez fait de votre mieux pour les élever, vous qui les avez éveillés ou qui les avez fait éveiller à la Parole de Dieu, vous allez leur passer le relais…

Cette croix que vous allez passer à leur cou, signifie que désormais, leur destin de chrétien leur appartient entièrement et qu’ils seront ce qu’ils décideront d’être.

Votre rôle ne se termine cependant pas ce soir ; quelque soit son âge, un enfant a toujours besoin de trouver en ses parents, en ses parrain et marraine un témoin et en l’occurrence un témoin de la foi.

Ce n’est donc pas parce que vous allez leur passer le témoin ce soir que tout s’arrête.

Si réellement votre souhait est qu’il en découvre chaque jour d’avantage sur ce Dieu qui les accompagne depuis leur naissance et qu’ils commencent à reconnaître il vous appartient, car ils sont encore bien jeunes, de les aider à continuer le chemin.

Après leur profession de foi du 9 mai prochain, il est indispensable qu’ils continuent l’entrainement et ca c’est de votre responsabilité !

Tout comme pour préparer une rencontre sportive, il faut des entrainements, pour connaître chaque jour d’avantage notre Dieu, les chrétiens ont besoin des sacrements à commencer par celui de l’Eucharistie hebdomadaire au moins.
S’il vous plait, aidez-les à poursuivre ce chemin !

Qui sait, peut-être les retrouverons nous alors prochainement sur le chemin d’un autre sacrement, celui de la confirmation.

A défaut de votre aide, le monde matérialiste dont j’ai parlé au début de cette homélie les rattrapera bien vite et risque de leur tourner la tête et de leur faire oublier ce Dieu qui pourtant – tout comme vous – les aime et ne leur veut que du bien.

Alors ce soir, dans quelques instants, au moment où vous allez leur passer cette croix autour du cou, pensez à cet avenir que vous voulez si heureux pour eux et n’oubliez pas de continuer à les aimer comme le Père les aime.

Amen.

lundi 22 avril 2013

En passant...



Prière à méditer :

Aujourd’hui, Seigneur, je Te suis sur le sentier broussailleux ou il faut pardonner, alors que je préfèrerais rendre les coups, être le plus fort et avoir raison.

Aujourd’hui Seigneur, je Te suis sur le sentier fatigant des services à rendre, pourtant je trainerais volontiers sur la route de la paresse et le l’indifférence.

Aujourd’hui Seigneur, je Te suis sur le chemin détrempé où on fait les premiers pas vers l’autre alors que j’aimerais mieux rester au chaud dans ma tranquillité.

Je Te suis, Seigneur, sur tous les sentiers, chaque jour, et c’est ainsi qu’autour de moi peuvent naître le rire, l’amitié, la joie, la paix !



Voilà, c’est dit !

Pour rendre le monde qui nous entoure meilleur, qu’on soit chrétien ou non, la recette est claire : Il faut pardonner et se bouger les fesses !

Si on veut VRAIMENT que celles et ceux qui nous entourent – et plus particulièrement les enfants – puissent grandir dans un monde où seront enfin présents, les rires, l’amitié, la joie et la paix dont parle ce texte, il appartient à chacune et chacun d’entre nous d’agir en conséquence.

Et n’ayons pas peur des mots ; Tout cela vient de l’Amour…
L’Amour… Ce sentiment si noble dont on ne cesse de nous rebattre les oreilles partout mais que si peu mettent réellement en application.
L’Amour… Ce sentiment si noble dont on parle partout dans les médias mais qu’on ne cesse également pas de galvauder !

L’Amour, le vrai, c’est celui qui donne et pas celui qui prend !
Et encore… l’Amour le vrai ce n’est pas celui qui donner de son superflu mais de son essentiel…

Aimer c’est s’oublier pour que l’autre, les autres, puissent se réaliser !
Aimer ce n’est pas amasser de l’argent, beaucoup d’argent, souvent sur le dos des autres, pour ensuite en donner un peu au grand jour pour se donner bonne conscience en utilisant au passage les médias pour se faire mousser.

Aimer c’est se mettre au service des plus faibles sans radio et sans télévision, en donnant tout à commencer par soi.

Aimer ce n’est pas s’enfoncer chaque jour dans une idée qui va à l’encontre du bonheur de tous pour seulement quelques uns – souvent influents - en essayant de cacher son erreur derrière des principes de liberté et d’égalité que de fait on bafoue.

Aimer, c’est reconnaître que l’on s’est trompé, même si c’est grave, aller demander pardon à ceux qu’on a bafoués, et passer le reste de sa vie à tenter de corriger cette erreur pour eux, mais également pour ceux qu’on a peut-être entrainés avec soi dans cette erreur.

Mais croire qu’on peut faire tout cela sans aide, c’est aussi se tromper.

D’aucuns diront qu’ils ont trouvé la force d’Aimer au fin fond d’eux-mêmes grâce à ceux qui les entourent.

D’autres, dont je fais partie, croient que même s’il est en chacune et chacun de ceux qui nous sont chers, de ceux qui nous entourent proches ou non, riches ou non, cet Amour vient d’abord de Dieu !

Dieu s’offre et ne cesse de s’offrir à chacun de nous à tous les instants.
Il n’entre dans nos cœurs que s’il y est invité et n’y restera que si nous l’y accueillons.
Jamais il ne s’impose… Toujours il se met à notre service…
Il est un compagnon fidèle qui jamais ne nous abandonne mais que nous, nous délaissons si facilement chaque fois que nous avons un geste, une parole ou ne fut-ce qu’une pensée qui va à l’encontre de nos conjoints, nos enfants, nos amis, nos collègues, nos voisins, et même ces inconnus que nous croisons dans la rue !

Dieu se révèle petit à petit dans notre vie chaque fois que nous semons une toute petite graine d’amour…

Vous vous souvenez de ces graines de moutarde de l’Evangile ? Ces graines qui sont les plus petites au monde et qui pourtant peuvent donner des plantes tellement grandes que les oiseaux peuvent venir y faire leur nid et que d’autres animaux peuvent venir s’abriter sous son feuillage…

Et bien nos petites graines d’amour, aussi petits soient elles, sont très semblables à ces graines de moutarde.

Elles nous semblent parfois insignifiantes et sans valeur, mais elles finissent par pousser elles aussi et à donner à celles et ceux qui nous entourent, le courage de dire oui à la vie, la force de faire face à leurs erreurs pour les corriger, l’élan nécessaire pour sortir des leurs pantoufles et franchir la barrière du service aux autres, l’assurance indispensable à celles et ceux qui donnent tout pour les autres.

Ce sont des petites graines de Dieu !

« Telle est notre foi.
Telle est la foi de l’Eglise
que nous sommes fiers de proclamer
dans le Christ Jésus, notre Seigneur. »

dimanche 21 avril 2013

2013-04-21 - C - 4ème dimanche de Pâques - Le Bon Pasteur donne la Vie à ses brebis (Jn 10, 27-30)



4ème dimanche de Pâques


Le Bon Pasteur donne la Vie à ses brebis

 


1ère lecture : L'Évangile annoncé aux païens (Ac 13, 14.43-52)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

Paul et Barnabé étaient arrivés à Antioche de Pisidie. Le Jour du sabbat, ils entrèrent à la synagoque. Quand l'assemblée se sépara, beaucoup de Juifs et de convertis au judaïsme les suivirent. Paul et Barnabé, parlant avec eux, les encourageaient à rester fidèles à la grâce de Dieu.
Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole du Seigneur. Quand les Juifs virent tant de monde, ils furent remplis de fureur ; ils repoussaient les affirmations de Paul avec des injures. Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance : « C'est à vous d'abord qu'il fallait adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les païens. C'est le commandement que le Seigneur nous a donné : J'ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre.
En entendant cela, les païens étaient dans la joie et rendaient gloire à la parole du Seigneur ; tous ceux que Dieu avait préparés pour la vie éternelle devinrent croyants. Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région.
Mais les Juifs entraînèrent les dames influentes converties au judaïsme, ainsi que les notables de la ville ; ils provoquèrent des poursuites contre Paul et Barnabé, et les expulsèrent de leur territoire. Ceux-ci secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds et se rendirent à Iconium, tandis que les disciples étaient pleins de joie dans l'Esprit Saint.

2ème lecture : La joie éternelle des rachetés (Ap 7, 9.14b-17)

Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean, j'ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l'Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main.
L'un des Anciens me dit : « Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l'Agneau. C'est pourquoi ils se tiennent devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui siège sur le Trône habitera parmi eux. Ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, la brûlure du soleil ne les accablera plus, puisque l'Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire vers les eaux de la source de vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »

Evangile : Le Bon Pasteur donne la Vie à ses brebis (Jn 10, 27-30)

Acclamation : Alléluia ! Alléluia !
Jésus, le bon Pasteur, connaît ses brebis et ses brebis le connaissent : pour elles il a donné sa vie.
Alléluia !

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus avait dit aux Juifs : « Je suis le Bon Pasteur (le vrai berger). » Il leur dit encore : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »


4° dimanche de Pâques...

Non la résurrection ne fait pas partie du passé…
Ce n’est pas parce que nous avons fêté Pâques il y a trois semaines que la page est tournée et que nous devons passer à autre chose.

La couleur liturgique est toujours le blanc (ou le doré) signe que l’Eglise est toujours en fête, celle du ressuscité, celle d’un évènement qui doit absolument changer notre vie de chrétien pour toujours…

La résurrection continue de semaine en semaine…
Et ce dimanche nous fêtons le Christ Berger de toute humanité.

Les textes nous l’ont déjà dit et nous le savons bien : Un berger n’abandonne jamais son troupeau, mieux… Il se mettra en quatre pour aller au secours d’une brebis égarée et ne se lassera jamais d’aller la chercher aussi souvent qu’elle s’éloignera de Lui.

Mais quand Jésus se présente comme le Bon Berger, il ne pense pas seulement qu’aux croyants fidèles.
C’est le message de la première lecture choisie aujourd’hui dans les Actes des Apôtres…

Dès le début les communautés chrétiennes avaient déjà tendance à se refermer sur elles mêmes et à oublier de s’ouvrir au monde…

Et nous faisons bien souvent pareil deux mille ans plus tard…

C’est tellement plus simple d’être entre nous…
C’est tellement plus facile de se reconnaître entre chrétiens et entre chrétiens seulement…

Nous nous retrouvons à l’Eglise le samedi ou le dimanche, nous nous rencontrons de clocher en clocher au gré des messes ou célébrations et cela nous rassure…

Nous partageons une même foi, souvent une façon assez semblable de voir la vie, une vie guidée par des bons principes que bien souvent nous préférons voir appliqués aux autres qu’à nous-mêmes…

Nous applaudissons des deux mains quand telle association – chrétienne ou non - s’occupe des plus pauvres à l’autre bout du monde ou même à côté de chez nous, mais combien sommes nous à ne même pas oser témoigner à notre voisin de notre foi ? Est-ce qu’il sait seulement que nous sommes chrétiens ?

Et pourtant il est aimé de Dieu lui aussi… Mais comment peut-il le savoir si personne ne le lui dit, si personne ne l’aide à en prendre conscience, si personne ne lui témoigne de l’existence de ce Dieu qui aime tout homme qu’il soit chrétien ou non ?

« Ah oui mais » me direz-vous « Il est fermé comme une huitre… C’est juste bonjour-bonsoir… on ne se voit que quand on sort les poubelles et encore… on se salue juste de la tête ou du regard… »

Et alors ?
Pourquoi est-ce que, comme ne cesse de le faire le Christ, nous ne ferions pas nous aussi le premier pas ?

Pourquoi ?
Et bien parce que le voisin en question pourrait ne pas nous répondre…
Parce qu’on pourrait essuyer une remarque désagréable…
Il pourrait se moquer de nous…
Pire il pourrait devenir agressif en nous donnant cent moments de sa vie où il l’a appelé ce Dieu et qu’il a la sensation qu’il n’est pas venu à son aide… et surtout parce que nous ne saurions pas quoi lui répondre…

Et bien si nous nous disons cela alors nous c’est que nous oublions nous aussi que Dieu n’est pas seulement dans les églises au sens bâtiment du terme, mais qu’il est présent aux côtés de tout homme et de toute femme qui croit réellement en lui…

Quand je lui faisais part de mes inquiétudes par rapport à telle ou telle situation de ma vie, mon Père me disait souvent  « Pascal, le pire n’est jamais certain ! » et il avait raison…

Parce que, en fait, ce voisin dont je viens de parler, qu’est-ce qui nous dit qu’il n’attend pas que cela ?
Qu’est ce qui nous dit qu’en fait il n’attend justement pas que quelqu’un lui tende la main pour s’ouvrir lui aussi ?

Et ce qui est vrai pour ce voisin, l’est également pour ce collègue qui ne parle jamais à personne et dont j’ai l’impression qu’il (ou elle) est sans cesse entrain de récriminer contre tout…

C’est encore plus vrai pour ce Fils, cette Fille, cet Epoux ou cette Epouse qui nous sont si proches et avec lesquels il est parfois si difficile de nous entendre…

C’est vrai pour chacune des personnes que nous rencontrons, ces frères vers lesquels Dieu ne cesse de nous envoyer en nous demandant, à nous aussi, de prendre le relais du Christ Berger de toute humanité.

Et cette « mission » - si je puis dire – ne s’arrête pas au niveau des ministres ordonnées…

C’est à chacune et chacun d’entre nous que le Christ s’adressait quand il disait à ses apôtres « Allez… De toutes les nations faites des disciples ! »

Mais me direz-vous, comment faire ?
Nous ne sommes pas tous des prédicateurs dans l’âme…
Nous n’avons pas tous la culture religieuse nous permettant de répondre à ces frères vers lesquels nous pourrions aller et qui ont tant de questions…

Mais qui vous parle de cela ?
Dieu ne demande pas à chacun d’avoir des talents de prédicateurs pas plus qu’il ne demande à chacun d’acquérir une culture religieuse pointue…

C’est avant tout dans le cœur que les choses se passent…
Chacun d’entre nous a des talents et ce qui est important c’est de croire que le Christ saura les développer en nous pour nous permettre, là où nous sommes, de répondre à son appel et de remplir cette mission qu’il nous confie.

Il nous faut juste une chose, la recette est simple et c’est encore une fois dans l’Evangile qu’elle se trouve : Il nous suffit d’avoir la foi comme un grain de moutarde pour que cela nous permette de déplacer des montagnes…

Mais qu’est-ce que cela veut dire « Avoir la foi comme un grain de moutarde » et bien cela veut tout simplement dire que ce que le Seigneur attend de nous c’est notre volonté de le recevoir, notre volonté de croire en lui, notre volonté de croire qu’il peut tout changer, notre volonté de croire que cette résurrection a réellement eu lieu et qu’effectivement elle a tout changé !

Le reste, c’est lui qui va s’en charger.

Ô, je ne vous dis pas que les chemins seront tous simples, que vous ne rencontrerez plus de difficultés ni de réticences…

Pourtant, petit à petit, jour après jour, nous verrons les choses changer, nous sentirons en nous un nouvel élan…
Petit à petit le Christ fera de nous, là où nous sommes, avec nos qualités mais aussi avec nos limites, des vrais témoins de l’Evangile, de vrais témoins de cette résurrection qu’il nous a offerte au matin de Pâques…

Alors non, la résurrection n’est pas terminée…
Alors non, la page de cet évènement majeur ne doit pas être tournée…

Elle peut se répéter chaque jour pour chacune et chacun d’entre nous simplement si nous le voulons, simplement si nous voulons bien le croire !

Amen