dimanche 31 juillet 2011

2011-07-31 - A - Jésus nourrit la foule - Matthieu - 14 - 13 à 21

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,13-31.

Jésus partit en barque pour un endroit désert, à l'écart. Les foules l'apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes.


Le soir venu, les disciples s'approchèrent et lui dirent : « L'endroit est désert et il se fait tard. Renvoie donc la foule : qu'ils aillent dans les villages s'acheter à manger ! »

Mais Jésus leur dit : « Ils n'ont pas besoin de s'en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »

Alors ils lui disent : « Nous n'avons là que cinq pains et deux poissons. »

Jésus dit : « Apportez-les moi ici. »

Puis, ordonnant à la foule de s'asseoir sur l'herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.

Tous mangèrent à leur faim et, des morceaux qui restaient, on ramassa douze paniers pleins.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.



Encore un récit que nous connaissons bien…

Il fait sans doute partie des textes que nous citerions en exemples si nous devions citer les miracles accomplis par Jésus.

Ce texte a été écrit par Matthieu quelques années seulement après le départ de Jésus.

Mais en quoi ce texte écrit il y a deux mille ans peut-il nous rejoindre dans notre vie d’aujourd’hui ?

En quoi ce récit de la multiplication des pains et des poissons peut-il éclairer nos vies de femmes et d’hommes du vingt-et-unième siècle ?

C’est un miracle nous le croyons tous et sans doute l’un des plus visibles des moins contestables ; Mais en quoi ce miracle peut-il nous rejoindre, nous tous, ici présents ?

Pour le savoir il faut une nouvelle fois en revenir au texte lui-même et ouvrir nos cœurs tous grands pour laisser l’Evangéliste nous parler…

Il nous dit tout d’abord que, comme à son habitude, Jésus cherche à se retirer à l’écart des foules, sans doute pour prier son Père comme il le fait en de telles circonstances…

Mais ces circonstances justement, quelles sont elles ?

Dans les versets qui précèdent, Jean Baptiste vient d’être décapité par le roi Hérode…

Il est fort probable donc que Jésus est triste et qu’il veut prier pour Jean Baptiste…

Pour cela il cherche à s’isoler, mais alors qu’il pense avoir trouvé un endroit au calme, en débarquant, il se retrouve face à une très grande foule qui était sortie des villes pour venir l’attendre là…

Tous ces gens étaient en attente de Jésus.

Ils avaient entendu parler de cet homme qui guérissait tous les maux du corps et de l’esprit et attendaient beaucoup de lui, ils mettaient beaucoup d’espoir en lui.

Alors, nous dit le texte, « Il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes ».

Et nous ? Et bien oui nous… Savons nous faire ce que Jésus à fait ?

Je ne parle évidemment pas de la guérison des infirmes, quoique… Mais je parle simplement de cette façon qu’il a eu de se mettre à l’écoute des autres…

Jésus venait d’apprendre la mort de Jean Baptiste et devait être fortement peiné… Pour faire face à cette peine, il voulait sans doute se retrouver dans la prière à son Père… Au calme… sans être dérangé…

Et voilà qu’une foule se présente à lui…

Il nous arrive à nous aussi de faire des plans… de prévoir de faire telles ou telles choses, de bien programmer les instants d’une journée, d’un week-end, d’une semaine ou même de nos vacances et soudain nous voilà dérangés par des évènements imprévus… des enfants, des parents, des voisins… qui nous sollicitent et ont besoin de nous…

Les recevons-nous toujours à la manière de Jésus ?

Savons nous toujours tout laisser pour les écouter et les aider, ou trouvons des excuses pour nous défiler, nous occuper des autres le moins possible et reprendre le cours de nos activités ?

Quand nous allons faire nos courses dans les magasins des alentours et que nous rencontrons des personnes sans domicile parfois très sales c’est vrai, mais qui tendent la main pour un peu d’argent ou même simplement un sourire d’humanité…

Savons nous nous arrêter juste quelques secondes pour leur donner ne fut-ce que ce sourire comme le faisait lui-même Jésus, ou détournons nous notre regard pour ne pas être dérangés et, pour nous donner bonne conscience, en nous disant que nous donnons chaque hiver aux restaurants du cœur ou à d’autres associations du même type ?

Cet Evangile nous invite donc en tout premier lieu à nous laisser déranger par nos frères… à nous mettre réellement à leur service…

Se mettre au service des autres ce n’est pas leur donner ce dont on pense qu’ils ont besoin, mais c’est se mettre à leur écoute pour comprendre ce qui leur manque réellement et tenter de les aider à le trouver…

Si nous en revenons à notre texte nous voyons d’ailleurs que les disciples ne sont pas très différents de nous…

Arrivant en fin de journée, et ne sachant que faire de cette foule qui commence à les encombrer ils pressent Jésus de les renvoyer… « L'endroit est désert et il se fait tard. Renvoie donc la foule : qu'ils aillent dans les villages s'acheter à manger ! »

Mais Jésus voit les choses autrement « Ils n'ont pas besoin de s'en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »

Vous avez remarqué le contraste entre ces deux phrases ?

D’un côté c’est « qu'ils aillent dans les villages s'acheter à manger » et de l’autre « Donnez-leur vous-mêmes à manger ».

Cette phrase s’adresse à nous aussi…

Nous sommes, tout autant que les disciples, dans un monde où tout s’achète et tout se vend… et dans ce monde, Jésus nous demande de donner !

Mais les disciples ne sont pas idiots et tout comme nous quand nous n’avons pas envie de chercher plus loin que le bout de notre nez, ils ont une excuse toute faite : « Nous n'avons là que cinq pains et deux poissons. »

Et tout comme nous avec vos excuses toutes faites, ils espèrent sans doute en être quitte…

Ils se disent qu’en voyant cela Jésus va changer d’avis et qu’il va enfin se décider à renvoyer la foule…

Mais bien au contraire puisque que c’est justement là tout ce que Jésus attendait…

Ce que Dieu attendait des disciples il y a deux mille ans, c’est la même chose que ce qu’il attend de nous aujourd’hui…

Ce que Dieu attend de nous aujourd’hui, ce n’est pas seulement notre argent mais notre disponibilité.

Les miracles, c’est son rayon, mais nous pouvons y contribuer à chaque fois que nous sommes prêts à nous mettre réellement au service des autres.

Avec le peu que nous pouvons apporter, il est capable de faire beaucoup !

Cinq pains et deux poissons… voilà qui est dérisoire pour nourrir une foule de cinq mille personnes…. Sans compter les femmes et les enfants… et pourtant c’est que Jésus à fait ce jour là…

Et aujourd’hui, quand nous voyons la misère qu’il y a autour de nous, que ce soit au travers des journaux télévisés ou dans nos rues ; Quand nous voyons tous ces hommes, ces femmes et mêmes ces enfants qui vivent dans des conditions insupportables, indignes d’un monde qui se dit civilisé, même si cela nous attriste vraiment et sincèrement, nous nous disons qu’à nous seuls nous ne pouvons pas changer tout cela… et c’est sans doute en partie vrai…

Mais si à toutes ces situations auxquelles nous ne pouvons pas, nous ne savons par faire face, nous opposons notre vraie et sincère disponibilité, si comme les disciples nous apportons nos cinq pains et nos deux poissons, alors nous permettrons à Dieu de multiplier notre bonne volonté pour qu’elle donne des fruits bien au-delà de ce que nous pouvons même imaginer.

Dieu ne va cependant pas faire les choses à notre place… Ce n’est pas Jésus qui dans notre histoire a distribué la nourriture aux cinq mille personnes présentes mais bien les disciples eux-mêmes…

Nous ne serons donc pas quitte en mettant notre bonne volonté à la disposition de Dieu… Certes il en multipliera les fruits, mais c’est nous qu’il enverra les distribuer …

Il fera alors de nous les serviteurs de nos frères.

Notre histoire se termine par quelque chose qui peut encore nous éclairer… « Des morceaux qui restaient, on ramassa douze paniers pleins ».

Dieu donne en abondance… Avec cinq pains et deux poissons il a nourri plus de cinq mille personnes et il en est resté douze paniers pleins !

C’est une promesse, celle qui nous dit que du peu que nous pourrons et que nous saurons donner Dieu est capable de faire tellement qu’il en restera encore et encore…

Ce sont les vacances et sans doute que certains d’entre nous ont un peu plus de temps libre que d’habitude.

Sachons mettre à profit ce temps pour réfléchir à ce texte et à l’appel que le Seigneur nous lance à travers lui, un appel pressant dans le monde où nous vivons, un appel pressant à nous mettre réellement et sincèrement au service de nos frères.

Amen.

dimanche 24 juillet 2011

2011-07-24 - A - Les paraboles du royaume. Le trésor caché et la perle - Matthieu - 13 - 44 à 52

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,44-52.


Jésus disait à la foule ces paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ.


Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.

Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle.

Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.

Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.

Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes
et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Avez-vous compris tout cela ? - Oui », lui répondent-ils.

Jésus ajouta : « C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. »

Voici un nouveau texte qui fait partie de la série des « Paraboles du royaume ».

Voici encore un texte qui a une version brève et une version longue.

Pourquoi nous priver de la version longue ?

Elle nous dit encore d’avantage à quel point Dieu veut notre bonheur…

Mais de quoi s’agit-il cette semaine ?

Ce sont trois courtes histoires, trois paraboles, que Jésus utilise pour nous faire comprendre l’importance de l’amour de Dieu

Tout d’abord celle d’un trésor qu’un homme trouve dans un champ. Apparemment ce champ ne lui appartient pas et on ne connaît pas la nature du trésor, du moins l’Evangéliste n’en parle-t’il pas, mais c’est quelque chose de tellement merveilleux que l’homme en question l’enfouie à nouveau pour que personne d’autre ne le trouve et qu’ensuite il vend tout ce qu’il possède pour acheter le champ.

C’est ensuite l’histoire d’une perle qui est si belle que le négociant qui la trouve vend lui aussi, tout ce qu’il possède pour l’acquérir.

Et pour finir c’est l’histoire d’une pêche miraculeuse.

Il y a cependant deux nuance cette fois puisque d’une part on ne parle pas d’argent, il n’est pas question ici de tout vendre pour acquérir un bien précieux.

Ici c’est la mer qui donne cette pêche miraculeuse.

La seconde nuance réside dans le fait que cette histoire de pêche se termine en disant que ce qui n’est pas bon, ce qui ne vaut rien sera rejeté.

C’est d’ailleurs cette troisième histoire qui se rapproche plus de la réalité que veut nous faire toucher du doigt le Christ.

Comme je l’ai dit plus haut, ces trois histoires ont pour but de mieux nous faire comprendre l’importance de l’Amour de Dieu dans nos vies.

Jésus commence par des histoires nécessitant de tout vendre pour acquérir un bien plus précieux encore, parce qu’il veut laisser aux réalités humaines le temps de se faire aux réalités de Dieu.

Quand on nous explique qu’un homme vend tout ce qu’il possède pour acquérir un champ dans lequel il sait qu’il y a un trésor, on peut tous le comprendre…

Qui d’entre nous ne ferait pas de même… Qui d’entre nous serait assez idiot pour ne pas acheter un champ sachant qu’il contient un tel trésor.

C’est la une réalité humaine que nous comprenons tous très bien.

Dans la seconde histoire, c’est tout aussi compréhensible, au bémol près qu’il faut être un négociant en perle ou en tout autre bien pour comprendre l’intérêt de tout vendre pour acheter la perle ou toute autre chose.

Maintenant que des histoires d’argent ont rejoint nos réalités humaines, nous sommes prêts pour entendre la troisième et dernière histoire.

Dans celle là, il n’y a pas d’argent en jeu…

Il y a juste un filet plein de poisson, quelque chose de somme toute banal à cette époque sinon cette notion de grande quantité.

Et une fois qu’on a ramené sur la rive tout ce poisson on le trie pour garder dans des paniers ce qui est bon et rejeter ce qui ne l’est pas.

Dans les deux premières histoires on peut aisément imaginer que le trésor ou la perle permettront à ceux qui les ont acquis de s’assurer de nombreuses années d’auto suffisance…

Mais dans la troisième histoire cette notion n’existe pas…

Même si la pêche a réellement été miraculeuse et qu’une fois le tri fait on se retrouve avec un très grand nombre de paniers pleins de poissons, il est certain que ce poisson ne restera pas frais bien longtemps.

Même si on arrive à le vendre un bon prix, cela n’assurera pas de longues années sans manquer de rien et très vite il faudra retourner pêcher…

Il faudra retourner pêcher pour que la mer nous donne à nouveau cet essentiel pour vivre…

Nous pouvons maintenant faire le parallèle avec l’Amour de Dieu…

Tout comme le poisson de cette dernière histoire, l’Amour de Dieu ne peut être acheté.

Aussi précieux qu’il soit, aucune somme d’argent ne peut nous rendre propriétaire de l’Amour de Dieu.

Cet Amour, c’est Dieu qui le donne et en plus il le donne à tous les hommes…

Et comme le poisson de notre histoire, Dieu peut en donner chaque jour pour remplir nos filets…

Et ces filets ce sont nos cœurs et nos vies…

S’il y a bien quelque chose qui ne fera jamais défaut, qui ne manquera jamais dans nos vies, c’est bien l’amour de Dieu.

Dans un monde où malheureusement trop de gens ne mangent pas à leur faim ou n’ont pas de quoi vivre décemment il y a quelque chose dont personne ne manquera jamais, c’est l’Amour de Dieu.

Et en plus il n’est pas besoin d’en faire provision, Dieu ne se contente pas de le donner une fois, il le donne chaque fois que nous en avons besoin…

Souvenez-vous du Notre Père « Donne nous aujourd’hui notre pain quotidien »

Bien sur ce pain c’est la nourriture solide dont nous avons besoin pour nourrir nos corps, mais c’est aussi et avant tout l’Amour de Dieu dont nous avons besoin pour conduire nos vies.

On sent bien dans les deux premières histoires que ni l’homme qui veut acheter le champ contenant le trésor, ni celui qui veut acheter la perle n’ont l’intention de les partager.

Ce sont Leurs biens, leurs propriétés… à eux et rien qu’à eux…

Mais dans la troisième histoire, on sait déjà que les poissons se perdront s’ils ne sont pas partagés dans les heures qui suivront le moment où ils ont été péchés.

Et bien il en est de même avec l’Amour de Dieu…

Il peut nous sauver nous, mais il peut également sauver tous ceux qui nous entourent… et si nous tentons de le garder pour nous alors il sera perdu aussi surement que le poisson de notre troisième histoire.

Dieu nous donne son Amour pour que nous le partagions à nos frères et c’est d’ailleurs sur cela qu’il nous jugera… vous savez… Ce fameux moment de la troisième histoire où on nous dit que le bon poisson sera gardé mais que le mauvais sera jeté.

Comme dans l’Evangile de la semaine dernière on nous parle d’une fournaise où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

C’est la seconde fois que Jésus en parle…

C’est là que se retrouveront tous ceux qui auront refusé d’accueillir l’Amour de Dieu mais également ceux qui auront refusé de le donner aux autres…

Tout comme la semaine dernière l’Evangile d’aujourd’hui nous invite à nous laisser transformer par l’Amour de Dieu… A nous laisser transformer pour en vivre mais également pour en faire vivre les autres.

Et peu importe encore une fois que nous soyons jeunes ou moins jeunes, riches ou sans un sous, justes ou pécheurs…

Comme le grain de l’Evangile d’il y a quinze jours, l’Amour de Dieu est destiné à chacune et chacun d’entre nous.

Une chose encore avant de terminer cette homélie…

S’ouvrir au Christ, le laisser pénétrer dans nos cœurs, lui offrir les commandes de nos vies est la plus belle chose qui puisse nous arriver…

D’aucun se diront peut-être que ce n’est pas facile… que ca leur semble très déstabilisant… il s’agit là d’un pari bien difficile à faire…

« Faire confiance à Dieu oui, mais comment ? Et puis qu’est-ce qu’il va me demander ? Pas question de donner aux autres le peu que je possède et que j’ai si durement acquis ! »

Rassurez-vous, le Seigneur ne nous en demandera pas plus que ce que nous sommes capables de donner…

Mais si nous lui ouvrons nos cœurs, si nous lui laissons là, tout de suite, dès la fin de cette homélie, la possibilité de nous transformer, de nous rendre heureux, alors il est certain que la transformation qu’il opèrera en nous se fera et que petit à petit tout ce qui nous paraissait insurmontable nous semblera possible, facile peut-être…

Dieu habitera en nous… il veillera sur nous… Il nous aidera à comprendre que ce que nous faisons pour le plus petit des siens c’est vraiment pour lui que nous le faisons… et pour nous …

Il nous aidera alors à relativiser nos peines, à lever nos doutes et à avancer sur ce chemin qui rend les hommes vraiment heureux, ce chemin qui mène à l’Amour de Dieu.

Amen.

dimanche 17 juillet 2011

2011-07-17 - A - Les paraboles du royaume. La graine de moutarde et le levain - Matthieu - 13 - 24 à 43

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,24-43.


Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.

Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla.
Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi.

Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? '

Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? '

Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' »

Il leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ.

C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. »

Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »

Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles,
accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines.

Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. »

Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;

le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal,

et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !

Et bien voilà un Evangile que j’aime bien, parce qu’il nous dit les choses clairement.

Il va évidemment de paire avec celui de la semaine dernière où Jésus était ce semeur de Dieu, ce semeur de la Parole de Dieu, ce semeur qui ensemençait tous les terrains humains bons ou mauvais.

Avec cet évangile nous étions entrés dans une série de dimanches où les textes sont appelés « Les paraboles du royaume ».

Et comme je le disais il y a un instant, j’aime beaucoup l’Evangile d’aujourd’hui.

Il dit les choses clairement, mais pour entendre ces choses, il ne faut pas se contenter de la lecture brève, il faut le lire en entier.

Il faut aller jusqu’au moment où Jésus nous donne l’explication du champ empli de bon grain mais également d’ivraie.

Le champ, c’est le monde nous dit Jésus… facile à comprendre…

Le bon grain, ce sont les fils du Royaume, ces hommes et ces femmes qui font la volonté du Père… Ca aussi c’est facile à comprendre.

Et tout naturellement Jésus nous dit donc que l’ivraie, ce sont les fils du mauvais.

Il ajoute que l’ennemi qui l’a semée, c’est le démon !

Voilà qui devient intéressant !

Jésus continue en nous parlant de la fin du monde qu’il compare à la moisson et des moissonneurs que seront à ce moment là les anges.

Je voudrais qu’on revienne ensemble sur ce démon sur lequel j’ai insisté.

L’Evangile nous parle de temps en temps de ce démon, cet esprit du mal qui est en chacun de nous.

De nos jours, on n’ose plus réellement en parler…

On parle de méchanceté, de cruauté, de tyrannie, de limites, au mieux ose t’on encore nous parler de temps en temps du malin, mais sans jamais lui donner le nom de démon.

Ne trouvez-vous pas qu’on se voile un peu la face ?

Quand nous déciderons-nous, comme le fait Jésus dans cet Evangile, à appeler un chat un chat et à reconnaître clairement que ce démon est bien à l’œuvre dans notre monde aujourd’hui ?

Sommes-nous de ces enfants qui se cachent sous la couverture quand on leur parle du grand méchant loup en espérant qu’il ne nous verra pas ?

Pensons-nous que parce que nous n’en parlons pas le démon ne pourra pas nous atteindre ?

Nous imaginons-nous, qu’il habite seulement les dictateurs de ces pays lointains que nous voyons au journal télévisé ?

Et pourtant les médias nous abreuvent chaque jour de génocides, de meurtres, de mensonges qui font souffrir les hommes et les femmes de notre temps, de notre pays, de nos villes et nos villages.

Pensons-nous réellement, que toutes ces catastrophes sont l’œuvre des hommes seuls ? Avons-nous si peu de mémoire pour avoir oublié que c’est bien le démon qui est derrière tout cela ?

Mais attention… ce n’est pas parce que le démon est derrière, que nous sommes disculpés, innocentés de tout… Il est derrière, il nous pousse, mais nous avons le choix… Celui de lui dire oui ou de lui dire non. C’est de notre responsabilité.

Nous vivons donc dans un monde où le bon grain et mêlé à l’ivraie ; un monde où hommes justes, et il y en de nombreux croyez moi, mais ce sont des hommes dont les médias nous parlent beaucoup moins puisqu’ils ne font pas de sensationnel et donc pas d’audimat ; et bien ces hommes justes croisent chaque jour sur leur route des hommes moins justes…

La tentation pourrait alors être grande pour nous aussi de séparer l’ivraie du bon grain et de faire le ménage en éliminant l’ivraie.

Mais Jésus nous demande de ne pas le faire !

Faire justice soi-même, aussi tentant que cela puisse paraître, c’est ajouter la haine à la haine, de l’ivraie à l’ivraie.

D’ailleurs si nous faisons justice nous-mêmes, prenons garde à ce que nous ne soyons pas nous aussi l’ivraie d’autres que nous avons peut-être nous aussi fait souffrir…

Puisque le démon est présent partout dans le monde, il est en nous aussi et si nous nous examinons avec honnêteté, nous savons vous et moi que nous aussi nous sommes pécheurs.

Et puis si on fait justice nous-mêmes qu’est-ce qui nous dit qu’en enlevant l’ivraie nous n’irions pas, comme les serviteurs de l’Evangile, enlever le bon grain…

Et là vous me direz : « C’est quand même facile… On le voit bien quand quelqu’un est mauvais… ce sont ses actes qui parlent pour lui »

Croyez-vous que Saul, qui avait tant persécuté les chrétiens, aurait pu se convertir et devenir le grand Saint Paul si les chrétiens l’avaient éliminé sur ses seuls actes ?

Croyez-vous que Simon-Pierre aurait pu devenir le premier Pape de notre église si Jésus l’avait évincé plutôt que de le pardonner le jour ou par trois fois il l’a renié ?

Mais me direz-vous, nous n’avons pas vu beaucoup de tyrans se convertir et ces exemples sont rares, quasiment uniques.

Et pourtant Jésus lui-même nous demande de ne pas juger…

Dieu est le seul à savoir si le pécheur d’aujourd’hui sera, ou pas, le juste de demain. Et si nous contribuons à faire tomber ce juste en devenir, ce sera de notre faute si une fois devenu juste il ne peut sauver personne…

Jésus nous invite à nous concentrer plutôt sur une autre mission ; Celle qui consiste à présenter et promouvoir le bien !

Comme nous le disait l’Evangile de la semaine dernière, nous sommes des semeurs et à ce titre, nous sommes invités, à la suite du Christ, à semer la bonne nouvelle de Dieu sous toutes ses formes et dans toutes les terres humaines.

Il n’appartient qu’à Dieu de savoir qui seront les anges qui, au moment de la moisson, feront le tri entre l’ivraie et le bon grain.

Ce sont eux, qui feront ces bottes d’ivraie qu’ils iront ensuite bruler dans la fournaise dont nous parle le texte d’aujourd’hui.

Et cette fournaise existe bel et bien.

Là encore il faut appeler un chat un chat.

Certes, aucun média n’est encore allé faire un reportage de ce côté-là pour nous dire ce qui s’y passe réellement et concrètement, mais à n’en pas douter, ce tri entre le bon grain et l’ivraie aura bel et bien lieu un jour, c’est Jésus lui-même qui nous le dit.

Il ajoute même que « là il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

Que voilà une vision bien terrible de la fin du monde…

Nous qui croyions tous que nous allions finir au paradis…

Cette histoire de fournaise nous donne une bonne douche froide si j’ose dire…

Mais cet Evangile termine quand même par une très belle promesse, une promesse qui doit à tous, nous rendre le sourire et nous engager à continuer à chercher à nous améliorer ou à nous convertir si nécessaire.


« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. »

Cette promesse, à elle seule, doit nous aider à changer notre regard sur le monde qui nous entoure.

Et si vous ou moi étions les prochains Zachée ou la prochaine Samaritaine, et pourquoi pas le prochain Pierre… Ces hommes et ces femmes qui étaient l’ivraie de leur temps et que Jésus n’a cependant pas arrachés.

Jésus peut faire de chacun de nous de grands témoins de la foi.

Cessons de regarder la poudre qu’il y a dans les yeux des autres et concentrons-nous sur les poutres que nous avons dans les nôtres.

Soyons les semeurs de Dieu.

Quelque soient les difficultés de nos vies, nos limites, nos douleurs… remettons les au Seigneur pour qu’il nous aide à les porter, à les surpasser, et concentrons nous sur cette mission que Dieu nous confie.

Allons à la rencontre de tous nos frères avec le sourire et beaucoup de bienveillance pour les aider eux aussi à devenir des témoins de la foi.

Amen.

dimanche 10 juillet 2011

2011-07-10 - A - Les paraboles du royaume. Le semeur - Matthieu - 13 - 1 à 23

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,1-23.


Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac.

Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu'il monta dans une barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.

Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur est sorti pour semer.

Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde.

Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.

D'autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.

D'autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.

Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »

Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »

Il leur répondit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné.

Celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.

Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder, qu'ils écoutent sans écouter et sans comprendre.

Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.

Le cœur de ce peuple s'est alourdi : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouchés les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n'entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu'ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris !

Mais vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent !

Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.

Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.

Quand l'homme entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s'empare de ce qui est semé dans son cœur : cet homme, c'est le terrain ensemencé au bord du chemin.

Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est l'homme qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il tombe aussitôt.

Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est l'homme qui entend la Parole ; mais les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole, et il ne donne pas de fruit.

Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est l'homme qui entend la Parole et la comprend ; il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

Après quelques Evangiles, qui au lendemain Pâques ont pu nous paraître un peu difficiles à comprendre et qui nécessitaient quelques explications, voici un texte d’Evangile que nous connaissons bien parce que nous l’avons souvent entendu et parce qu’il nous paraît plutôt évident.

Mais de quoi nous parle ce texte exactement…

Il nous parle de quatre types de terrains dans lesquels tombent des graines et qui en favorisent plus ou moins la croissance…

Tout d’abord le bord du chemin…

Il n’y a pas du tout de terre à cet endroit et ce sont les oiseaux qui mangent ces graines.

Vous l’aurez compris, ce bord de chemin est comparable à l’homme qui entend la Parole de Dieu mais qui n’en a rien à faire, qui ne veut pas croire, qui ne veut même pas l’écouter.

Vient ensuite le sol pierreux où il n’y a que très peu de terre. Les graines germent mais quand le soleil arrive, faute de racines, les graines brulent.

Ce terrain est comparable à l’homme qui entend la Parole et en est tout illuminé. Mais cet homme est « l’homme d’un moment » comme nous dit le texte et sitôt les premières difficultés il se détourne de Dieu.

Vient alors le terrain où se trouvent les ronces. Les graines commencent à pousser mais ne se développent pas, étouffées qu’elles sont au milieu des ronces.

Ce terrain là est comparable à l’homme qui entend la Parole de Dieu et la mettre en pratique de temps en temps, quand ca l’arrange, mais qui se détourne rapidement et souvent, séduit qu’il est par les distractions de notre monde.

Vient enfin la bonne terre dans laquelle les graines vont pouvoir se développer et donner beaucoup de fruits.

Il s’agit là de l’homme qui non seulement entend la Parole mais arrive à la mettre réellement en pratique tous les jours et qui de fait porte de nombreux fruits.

Mais cette explication vous la connaissez aussi bien que moi et d’ailleurs, Jésus la donne dans le texte d’Evangile lui-même.

Il y a cependant quelques petites choses autour de cette explication que nous pouvons encore découvrir…

Au début du texte par exemple, il y a une phrase que souvent nous oublions de remarquer : « Le semeur est sorti pour semer »

Mais qui est donc ce semeur ?

Et bien ce semeur peut très bien être Dieu… Dieu qui ne s’arrête jamais de semer dans tous les types de terrain, ce qui revient à dire qu’il dispense son amour aux hommes de tous les temps, de toute nationalité, de toute confession religieuse, riches ou pauvres, pécheurs ou non.

Cet amour n’est donc pas seulement destiné aux chrétiens mais à toute l’humanité.

Cet amour, Dieu ne cesse de le dispenser encore et encore… Cet amour abondant qui témoigne d’un Dieu qui continue à croire en l’homme jour après jour malgré la récurrence de ses erreurs.

Mais si Dieu est le semeur, alors c’est que Jésus est la graine…

Dieu aime tellement les hommes qu’il leur a envoyé son Fils unique…

Cela rejoint une expression que nous connaissons « Quand on aime on ne compte pas »

Et c’est vrai… quand on aime vraiment un ami ou son conjoint on lui donne sans compter parce que l’on veut vraiment son bonheur… On lui donne ce que l’on a, ce que l’on est… On lui pardonne ses erreurs, etc… etc…

Et bien Dieu a fait de même et il y a mis le prix.

Jésus a été semé par Dieu parmi les hommes, Jésus comme la graine va mourir en terre, parmi les hommes, pour donner du fruit à raison de 30, 60 ou 100 pour un.

Il faut d’ailleurs revenir sur cette notion de 30, 60 ou 100 pour un.

A l’époque de Jésus l’agriculture n’était pas aussi développée qu’aujourd’hui.

Un tel rendement n’était pas envisageable.

Si Jésus parle avec exagération c’est qu’il veut bien montrer que quand on est inspiré par Dieu, quand on cherche à conduire sa vie avec l’amour de Dieu, alors les fruits qu’on produit sont disproportionnés…

Dans notre monde ces fruits s’appellent générosité, partage, accueil des autres, pardon, joie, etc… etc…

Mais ce semeur peut également être Jésus…

Jésus envoyé par le Père pour semer la Parole du Père dans le cœur des hommes…

Et comme à chaque fois, nous sommes invités à l’imiter ; Nous sommes invités à prendre sa suite et à transmettre l’amour de Dieu à tous nos frères.

Il ne faut pas que nous choisissions à qui nous voulons donner l’amour de Dieu, ca serait trop facile… A quoi bon faire du bien à ceux qui nous font du bien. Quel mérité en aurions nous ? C’est ce que tout le monde fait !

Nous sommes nous aussi envoyés sur tous les terrains, vers la bonne terre, mais aussi sur les bords de chemins, dans les sols pierreux et dans les ronces.

Nous sommes envoyés à tous les hommes.

Nous avons pour mission de proposer la foi aux hommes et aux femmes de notre temps…

Pas facile me direz-vous ? C’est vrai…

Comme Jésus nous serons peut-être confrontés, au mieux à l’indifférence voir aux moqueries ou pire, à la méchanceté de certains…

Mais rassurez-vous, nous n’avons qu’une obligation de moyens…

Nous serons à notre tour des semeurs et notre seule obligation est donc de semer, c'est-à-dire de porter la bonne parole, de témoigner par nos attitudes, nos actions que Dieu existe et qu’il veut sauver tous les hommes.

L’obligation de résultats appartient à Dieu… C’est lui qui entrera dans les cœurs que nous arriverons à ouvrir par nos témoignages… C’est Lui qui terminera la conversion de celles et ceux vers qui Il nous envoie.

Amen.