Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus avait dit dans la synagogue de Capharnaüm : « Celui
qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » Beaucoup de ses
disciples, qui avaient entendu, s'écrièrent : « Ce qu'il dit là est
intolérable, on ne peut pas continuer à l'écouter ! »
Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit : « Cela vous heurte ?
Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ?...
C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »
Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit : « Cela vous heurte ?
Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ?...
C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »
Des Textes qui cette semaine
nous invitent à faire, ou pas, le choix de Dieu.
Comme à son habitude Dieu
nous laisse libre de nos choix.
Ne pouvant se renier
Lui-même, Il laisse en permanence à l’homme la possibilité de le suivre ou de
prendre un autre chemin.
Même s’il ne nous contraint
jamais, Dieu nous appelle cependant sans cesse et nous invite toujours à faire
ce choix.
Dans la première lecture, à
la demande de Josué, le peuple d’Israël tout entier renouvelle avec force son engagement
envers Dieu.
C’est un engagement unanime du
peuple qui d’une seule voix proclame « Plutôt
mourir que d'abandonner le Seigneur pour servir d'autres dieux ! », ce
qui ne l’empêchera pas, au fil des années, en seulement quelques générations, de
ne plus se souvenir des bienfaits de Dieu et de s’en éloigner petit à petit
revenant même parfois à ses anciens dieux.
Il est facile pour nous de
faire le parallèle avec le monde dans lequel nous vivons.
Il y a toujours des Josué
autour de nous, des gens qui sont les portes paroles de Dieu et qui appellent à
le choisir et à suivre ses commandements.
Ils sont par contre bien
moins nombreux les disciples qui suivent ces mêmes commandements.
Et ils sont de plus en plus
nombreux les hommes et les femmes qui se laissent séduire par les facilités de
notre temps, et qui refusent les commandements de Dieu, les qualifiants d’un
autre âge.
Et si nous poussons le
parallèle jusqu’au bout, nous nous apercevons que tout se passe comme au temps
de Josué.
Il n’aura, là encore suffit
que de quelques générations pour que nous nous détournions de Dieu et de ses
commandements pour les remplacer par le Dieu Argent, télévision, consoles de
Jeux, loisirs, bonheurs faciles, etc… etc…
Toute une génération de
parents a arrêté de suivre le Christ et ne l’ont de fait plus enseigné à leurs
enfants.
Et nous voyons donc aujourd’hui
de plus en plus de jeunes pour qui Dieu et son Fils ne sont plus que de
lointains souvenirs racontés par leurs grands parents, des jeunes qui souffrent
parfois, désemparés par le monde dans lequel nous vivons et qui ne se doutent
pas un instant que c’est le Christ qui, dans ce monde peut les rendre heureux.
Mon épouse et moi
accompagnons des couples vers le mariage.
Quand nous les rencontrons et
que nous partageons avec eux, tant que nous parlons de leur vie, de leurs
enfants et de leur avenir, nous avons des échanges riches et très agréables.
Mais quand nous leur
demandons pourquoi ils ont fait le choix du mariage à l’Eglise, quand nous leur
demandons quelle place aura Dieu dans leur vie de couple et leur mariage, le
silence gêné qui s’installe alors nous fait toucher du doigt le fait qu’ils
n’ont plus de Dieu qu’une vague image et certainement pas celle de celui qui
peut les aider à construire une vie de bonheur !
Ils sont tellement imprégnés
de ce monde d’égoïsme dans lequel nous vivons que quand nous leur présentons le
texte de la seconde lecture - et bien entendu nous le faisons exprès - ils nous
font poliment remarquer que ce texte est complètement dépassé et qu’il n’est
absolument pas question de voir le mariage au travers du mot « soumission ».
« Par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres…»
« ‘Que les femmes soient soumises à leurs maris …’ non mais et puis
quoi encore ! On est plus au seizième siècle ! »
« Vous, les hommes, aimez votre femme à l'exemple du Christ : …il s'est
livré pour elle »
Le moins que l’on puisse dire
c’est que ce texte ne leur parle pas du tout au premier abord et qu’ils ne se voient
absolument pas le choisir pour le jour de leur célébration de mariage.
Ce n’est que quand on leur
explique que la soumission dont parle ce texte est en réalité la confiance
mutuelle sur laquelle ils veulent baser leur mariage qu’ils commencent à
comprendre…
… à comprendre qu’une vie
basée sur les valeurs de l’Eglise, et à plus forte raison une vie de couple, aura
alors du sens, respirera la joie de vivre au quotidien et ce, quelques que
soient les difficultés de la vie, et leur permettra d’envisager l’avenir de
leur famille avec sérénité.
Le texte d’Evangile est dans
le même ton.
Le peuple d’Israël s’est
éloigné de Dieu dans les quelques générations qui ont suivi Josué… Il en sera
de même pour Christ et il ne faudra même pas qu’une génération passe.
Ce sont les disciples mêmes
de Jésus qui le quittent et s’en retournent à leurs anciennes croyances.
Ils sont déçus par le
message du Christ comme nombre de nos contemporains le sont du message de
l’Eglise et la quittent…
Le Christ se retourne alors
vers les douze et leur demande : « Voulez-vous partir vous aussi ? »
La réponse de Pierre,
toujours aussi spontané, ne peut lui être soufflée que par l’Esprit
Saint : « Seigneur, vers qui
pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »
C’est lui qui a le mot
juste…
Alors qu’il pourrait baisser
les bras lui aussi… Il repart de plus belle…
Ce n’est pas un acte de
dépit… Il n’est pas entrain de dire au Christ « Faute de mieux, nous allons continuer à te suivre… »
C’est bel et bien d’un acte
de foi qu’il s’agit… « Tu as les
paroles de la vie éternelle ». Tu es celui… Tu es le seul à pouvoir donner un vrai sens à notre vie et avec toi nous
pourrons aller jusqu’au bout !
C’est cette même foi qui
doit nous animer quand nous pensons être les derniers chrétiens…
C’est cette même foi qui
doit nous animer quand nous rencontrons ces gens qui nous semblent être si loin
de l’Eglise ou dont l’Eglise est si loin…
Nous qui avons reçu cet
enseignement… Nous qui tentons de vivre de notre foi… nous devons être les
témoins heureux de celui qui a les Paroles de la vie éternelle.
C’est d’abord par notre
exemple de vie et de joie que nous témoignerons auprès de nos frères de ce que
le Christ peut apporter dans une vie.
C’est parce que nous aurons
nous aussi les paroles de la vie éternelle que nous permettrons à celles et
ceux qui nous entourent de trouver enfin le vrai bonheur…
C’est parce que nous
porterons ces paroles que nous leur montrerons réellement que chacune et chacun
est appelé par Dieu au vrai bonheur.
Amen.