dimanche 27 mai 2012

2012-05-27 - B - « L'Esprit de vérité vous guidera » - Jn 15, 26-27; 16, 12-15


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d'auprès du Père, lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous rendrez témoignage, vous qui êtes avec moi depuis le commencement.

J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter. Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.

Le temps de Pâque se termine mais avant de retourner au temps dit « Ordinaire » qui n’a d’ailleurs rien de si ordinaire puisque nous continuons à y vivre de belles choses en Eglise, avant donc de retourner au temps ordinaire, nous sommes invités à cette merveilleuse fête de Pentecôte qui concerne chacune et chacun d’entre nous.

Mais avant de voir en quoi nous sommes tous concernés, je vous propose de revenir sur le texte de la première lecture.

Avec leurs mots de l’époque, les apôtres décrivent l’arrivée du Saint Esprit comme un grand coup de vent qui emplit le lieu puis un feu qui se divise en langues qui se posent sur chacun d’entre eux.

Du fond de notre vingt et unième siècle, avec tous les effets spéciaux dont rivalisent les médias, chacun d’entre nous peut aisément imaginer à quoi cela ressemblait…
Mais ce qui peut sembler quelque peut banale à nos yeux et nos esprits parfois blasés, a du paraître extraordinaire et merveilleux aux yeux des apôtres et de tout ceux qui l’ont vécu.

La ressemblance avec le feu n’est d’ailleurs pas choisie au hasard…

Le feu est aujourd’hui encore synonyme de passion et c’est sans doute une belle image pour l’amour passionné dont Dieu nous aime…
Nous même quand nous aimons, ne sommes nous pas passionnés, emplis d’un feu semblable à celui que décrivent les apôtres ?

Mais le feu c’est aussi la lumière, cette lumière dont l’Esprit Saint éclaire nos vies, une lumière qui ne demande qu’à se communiquer au monde.

Et puis le feu c’est la force. Il n’y a qu’à regarder les nouvelles pendant l’été quand les incendies de forêt font rage, qu’ils sont si forts que les pompiers mettent tant de temps à les éteindre.

C’est aussi cette force que peut nous donner l’Esprit Saint… Cette force qui doit nous permettre de porter le Christ dans tous les instants de nos vies.

La PASSION, la LUMIÈRE et la FORCE…
Voilà donc trois mots qui caractérisent bien l’Esprit Saint, ce défenseur que le Christ avait promis à ses Apôtres et qui leur est envoyé en ce jour de Pentecôte.

Après une période de peur durant laquelle ils se sont souvent terrés espérant se faire oublier de tous après le drame de la crucifixion, les voila qui ont retrouvé leur PASSION à annoncer avec FORCE cette LUMIERE pour les hommes qu’est la Parole de Dieu.

Tout à l’heure j’ai dit que cette fête de Pentecôte concernait chacune et chacun d’entre nous et c’est bien pour cela qu’elle nous est rapportée en ce dimanche.

Ce n’est pas seulement une belle histoire d’effets spéciaux d’un autre temps qui n’aurait concernés qu’une douzaine de personnes il y a deux mille ans.

Si nous, chrétiens, attachons autant d’importance à cette fête c’est qu’après ce merveilleux moment que fut la résurrection de notre Seigneur, nous sommes nous aussi, vingt et un siècles plus tard, envoyés proclamer la bonne nouvelle à nos frères.

L’Église avec un grand « E », ce n’est pas que le Saint Père, les Évêques, les Prêtres et les diacres, c’est tout le peuple des chrétiens !

Il n’y a pas d’un côté ceux qui sont à l’Autel et qui proclament et de l’autre ceux sont dans l’assemblée et qui écoutent.
Nous sommes tous de cette Église que le Christ nous a donnée pour que nous la fassions grandir.

Chacun à notre place nous avons cette mission d’annoncer La Bonne nouvelle !

Et puisque c’est une bonne nouvelle il nous faut l’annoncer dans la joie.

Mais me direz-vous, pour faire une analogie toute trouvée : Chacun d’entre nous porte sa croix et il en est parfois qui sont tellement lourdes, tellement douloureuses, que sourire et être dans la joie est au dessus de nos forces…

D’autres me diront peut-être que c’est bien beau d’être dans la joie, mais que dans le monde où nous vivons, avec toutes les violences qui nous entourent, garder le sourire relève plus de l’innocence voire de l’inconscience que de la foi…

Alors, comme les Apôtres au lendemain de la crucifixion, nous nous retranchons dans nos maisons où nous ne nous retrouvons qu’avec ceux que nous connaissons bien, ceux qui nous comprennent, ceux avec qui nous sommes certains de ne pas nous disputer et qui ne risquent pas de nous faire du mal… du moins nous l’espérons…

Et c’est donc à nous tout comme aux Apôtres que le Christ envoie l’Esprit Saint avec sa PASSION, sa LUMIÈRE et sa FORCE…

« N’ayez pas peur ! » nous a dit le Pape Jean-Paul II !

N’ayez pas peur de sortir de vos maisons comme l’ont fait les Apôtres et d’aller DANS le monde.

Des chrétiens qui restent entre eux sont des chrétiens en danger, qui prennent le risque de tourner mal, de se contenter de ronronne en s’éloignant du monde et donc de leur mission.

De même qu’il n’a jamais promis aux Apôtres qu’ils ne souffriraient pas, le Christ ne nous garantie pas qu’une vie passée au contact du monde ne sera pas dans douleurs…

Mais pour que nous puissions supporter ces douleurs et remplir notre mission dans la joie, aujourd’hui encore Il nous envoie l’Esprit Saint.

Avec lui, plus de « Je n’en suis pas capable… »
Avec lui, plus de « Nous ne sommes pas assez nombreux… »
Avec lui, plus de « ce n’est pas possible… »

Il est la PASSION, la LUMIÈRE et la FORCE de Dieu dans nos vies.

C’est Lui qui a poussé les Apôtres à sortir de leur isolement pour aller au devant des foules.
C’est Lui qui accompagne chacune et chacun d’entre nous…

Ouvrons-lui les portes de nos cœurs, laissons-le nous transformer et nous rendre heureux.

Alors nous serons capables…
Alors nous serons de plus en plus nombreux…
Et alors, rien ne sera impossible.

Amen.

dimanche 20 mai 2012

2012-05-20 - B - La grande prière de Jésus « Consacre-les dans la vérité » - Jn 17, 11b-19


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné en partage, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j'étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés.
Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu'ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde. Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité. » 

Nous sommes au lendemain de l’ascension.

Après être apparu régulièrement à ses disciples depuis sa résurrection, Jésus disparaît maintenant à leur regard.

Désormais, c’est le temps de NOTRE Église qui commence…
Tout comme ces apôtres de la première heure, nous sommes depuis dans l’attente de son retour dans la Gloire !

Nous sommes les héritiers des premiers apôtres et tout comme eux, nous sommes toujours, nous aussi, envoyés dans le monde porter la bonne nouvelle de l’Évangile.

La première lecture nous raconte comment Pierre propose de remplacer Judas…
Cette première lecture tente sans doute de nous montrer qu’à l’époque déjà, la transmission de La Parole se devait d’être un minimum organisée…
Il fallait remplacer Judas pour permettre à l’Église d’être une et entière et de pouvoir poursuivre sa mission.

Mais ce qui est plus singulier, c’est la façon dont Judas est remplacé.
Le texte nous dit qu’on tira au sort et que cela tomba sur Matthias.

A première vue, ca peut sembler une méthode bien peu orthodoxe pour choisir le remplaçant d’un homme choisi par notre Seigneur lui-même.
On aurait pu s’attendre à des discussions interminables sur les mérites des uns et des autres, voir un vote même, qui aurait d’ailleurs sans doute été contesté…

A la place de cela, c’est par un tirage au sort que Matthias est choisi.

Loin de nous montrer la désinvolture ou le manque d’intérêt des apôtres, ce texte nous montre à quel point ils faisaient confiance à Dieu pour les aider dans ce choix, et même si j’ose dire, le faire à leur place.

Mais attention… Ce n’est pas un simple lancé de dés…
Le texte nous dit bien qu’avant que le sort n’en décide, les apôtres avaient remis ce choix à Dieu dans la prière.
Ils étaient tellement certains de on intervention qu’ils n’ont eu aucun mal à voir dans leur tirage au sort la volonté de Dieu.

Et cela nous renvoie bien évidemment aux choix de nos vies…

Alors, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : Il ne s’agit pas de jouer les décisions importantes de vos vies aux dés ou à la roulette Russe…

Il s’agit simplement de réapprendre à s’en remettre à Dieu comme le faisaient les apôtres.

Nous vivons dans un monde qui a pour habitude de vouloir tout maîtriser, de vouloir tout contrôler.
Nous sommes tous tellement imprégnés par cette culture que nous cherchons toujours à tout résoudre par nous-mêmes.
Et même quand nous avons tout essayé, nous continuons à nous épuiser à vouloir trouver  des solutions.

Trop souvent ce n’est qu’une fois au fond du trou que nous pensons, quand nous y pensons, à nous en remettre à Dieu.

Et même quand nous arrivons à prier le Seigneur de nous aider, nous reprenons les rennes puisqu’en fait nous voudrions qu’il nous exauce selon NOS critères…

Ce n’est plus « que TA volonté soit faite » mais « que MA volonté soit faite ».

Nous donnons au Seigneur les clefs de la voiture et sitôt qu’il est assis au volant, nous lui disons par où passer et comment conduire…

Quand allons nous comprendre, comme l’avaient fait les apôtres, que tout peut être remis à Dieu ?

Avant qu’une situation ne devienne à ce point compliqué que nous n’arrivions plus à y voir clair, pourquoi n’apprenons nous pas à nous en remettre à Dieu ?

Remettons-lui les clefs de la voiture, laissons-le s’installer et la guider lui-même ou bon lui semble…

La première fois que quelqu’un m’a tenu ce raisonnement, je l’ai écouté patiemment et j’ai essayé de réfléchir à la situation…

Je me suis alors demandé comment Dieu allait bien pouvoir résoudre cette situation à laquelle je pensais et qui était si mal partie…
Comment il allait bien pouvoir faire en sorte que les gens auxquels je pensais s’entendent et comprennent enfin qu’en travaillant ensemble on arrive à un meilleur résultat qu’en se tirant tout le temps dans les pates…

En fait, j’étais déjà entrain, du fond de mon humanité, de reprendre au Seigneur les clefs de la voiture que je lui avais laissées quelques minutes auparavant…

Dieu nous invite au lâcher prise !
Dieu nous invite à lui faire RÉELLEMENT confiance…

Quand une situation nous semble à ce point difficile que nous nous en remettons à Dieu alors, sachons le laisser agir ; Laissons-le prendre possession de la voiture et prendre la route qu’il veut…

A défaut de choisir la plus courte, la plus facile ou la plus rapide il est certain qu’il choisira celle qui mènera à notre bonheur.

C’est d’ailleurs ce qu’Il a fait puisque la situation dont je viens de vous parler ne s’est absolument pas résolue comme je l’imaginais, mais elle s’est résolue et sans que personne ne soit lésé.

Souvenez-vous des premières paroles du Pape Jean-Paul II au jour de son élection : « Ayez confiance ! »

Et le texte d’Évangile d’aujourd’hui nous dit que nous pouvons avoir confiance…
Et même si le monde entier est contre nous… Même si les situations de nos vies nous semblent impossibles à résoudre, Dieu ne nous laissera pas tomber, c’est le Christ lui-même qui nous l’assure.

Amen.

jeudi 17 mai 2012

2012-05-17 - B - Jésus donne ses dernières consignes aux Apôtres et monte au ciel - Mc 16, 15-20


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »

Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient.

Cette année encore, c’est le jour de l’ascension que nous fêtons la profession de foi de vos enfants.

Si vous avez bien écouté ce texte, il a du vous paraître un peu confus, voir bizarre, et peut-être vous demandez vous en quoi un texte comme celui là, peut rejoindre la profession de foi de vos enfants aujourd’hui.

Avant de tenter de vous l’expliquer, je voudrais revenir sur ce que je disais lors de la célébration de remise de croix que nous avons vécue avec vos enfants samedi dernier.

Ce gros livre qui s’appelle la Bible et que bien souvent nous laissons prendre la poussière sur une étagère ou pire, dans le fond d’un tiroir est une vrai mine de bonheur.

Si nous savons prendre le temps d’en lire quelques passages de temps en temps mais régulièrement, alors très vite nous comprenons que chacun des textes qui y ont été écrit nous parlent.

La plupart d’entre eux ont beau avoir été écrits il y a plus de deux mille ans, chaque fois que nous ouvrons ce gros livre, même au hasard, nous pouvons trouver un texte qui rejoint notre actualité, nos joies mais aussi nos peines…

Et si nous savons prendre cette habitude dont je viens de parler, si nous savons prendre le temps de lire ces textes et de les laisser nous parler, alors très vite nous verrons que non seulement ils rejoignent notre vie, mais qu’également ils nous apportent bien souvent la lumière qui nous aidera à trouver la paix et à être pleinement heureux dans nos vies.

Et le texte d’aujourd’hui ne fait pas exception à la règle.

Aussi complexe qu’il puisse nous paraître, il rejoint également la profession de foi de vos enfants aujourd’hui.

Dans quelques instants, ils vont dire eux-mêmes qu’ils veulent prendre la suite du Christ…

Dans quelques instants, ils vont prendre votre relais, Parents, Parrains et Marraines.

Au jour de leur baptême c’est vous qui avez décidé eux.
Et bien aujourd’hui, ce sont eux qui vont décider, ce sont eux qui vont dire qu’ils croient.

Alors me direz-vous : « Du haut de leur douze ans, Que savent-ils de la vie et en quoi peuvent-ils bien croire ? »

Et vous avez raison !

Du haut de leur douze ans, c’est vrai, ils ne savent pas encore tous facilement mettre des mots sur ce qu’ils ressentent et pourtant ils ressentent des choses.

Si vous ne l’avez pas encore fait, posez-vous au calme avec eux et demandez leur ce qui les motive réellement…

Il est fort probable que nombre d’entre eux commenceront par vous répondre que les cadeaux que vous allez leur faire aujourd’hui sont leur première motivation…

Mais si vous creusez un peu, si vous les écoutez suffisamment, alors vous constaterez comme nous l’avons fait au long de cette année de catéchèse ou encore comme avec leurs animateurs nous l’avons fait pendant la retraite de profession de fois, vous constaterez qu’ils savent très bien qui est Jésus et ce que représente leur engagement de chrétien.

L’Evangile d’aujourd’hui peut nous paraître surprenant, voir bizarre quand il nous dit des chrétiens qu’ils chasseront les esprits mauvais, qu’ils parleront un langage nouveau, qu’ils prendront des serpents dans leurs mains et que s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ou encore, quand il nous dit qu’ils imposeront les mains aux malades, et que ces malades s'en trouveront bien.

C’est vrai que lu dans son premier sens, ce texte ne fait état que de choses invraisemblables qui nous semblent impossibles.

Comment vos enfants pourraient ils devenir ces chrétiens ?

Et bien ce langage nouveau dont nous parle le texte c’est celui de l’Amour de Dieu…
En progressant dans leur foi, vos enfants apprendront à parler ce langage du cœur et quand ils parleront aux hommes et aux femmes qui les entourent et qui parfois souffrent, alors ils seront ceux qui, toujours dans le texte, imposeront les mains aux malades pour qu’ils se sentent mieux.

Le poison mortel dans nous parle le texte ce sont toutes les mauvaises choses qui les entoureront mais qui ne pourront les atteindre puisqu’ils seront emplis de l’Amour de Dieu.

Ce sont là des choses qui doivent encore vous sembler bien abstraites…

Mais si vous voulez vous convaincre que c’est la vérité, il vous suffit de penser à des chrétiens bien connus comme l’Abbé Pierre, Sœur Emmanuelle, Mère Theresa et bien d’autres encore.

Alors certes, ils ne vivaient pas dans l’opulence que souvent nous imaginons être le bonheur pour nos enfants.

Mais même au fond de son bidon ville de Calcutta avez-vous vu autre chose sur le visage de Mère Theresa que des sourires ?

Et dans la bouche de Sœur Emmanuelle quand elle était avec ses chiffonniers du Caire avec vous entendu autre chose que des paroles bienveillantes ?

Alors non, l’Amour de Dieu ne rend pas riche, tout du moins au sens ou nous l’entendons et il est fort possible que si vos enfants continuent à le suivre le Christ ne les rendra pas milliardaires…

Mais ce qui est certain, c’est qu’à l’image de ces personnes que nous connaissons tous et dont je viens de parler, vos enfants seront des hommes et des femmes heureux et qui rendront le monde heureux autour d’eux.

Parents, Parrains, Marraines, réjouissez vous aujourd’hui !

Parce qu’ils grandissent, il peut vous sembler que vos enfants et filleuls commencent à vous échapper, mais il n’en est rien.

Aujourd’hui pour eux, une nouvelle vie commence, une vie avec le Christ, une vie qui, même si elle rencontre parfois la difficulté ne sera au final qu’une vie de bonheur.

Amen.

samedi 12 mai 2012

2012-05-13 - B - « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » - Jn 15, 9-17


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres. »

Pour nombre d’entre eux, vos enfants sont entrés au collège il y a peu et ce changement de cycle scolaire, a souvent été un vrai bouleversement dans leurs vies…

Ils changent de professeur presque à chaque heure…
Ils n’ont plus que des consignes en ce qui concerne leurs leçons…
Un peu à la fois on les laisse organiser leur travail et leurs agendas.
Petit à petit, on leur apprend également à réfléchir par eux-mêmes et à poser leurs propres jugements sur les choses, à émettre leurs propres opinions sur tel ou tel sujet.

En parallèle de cela, vous les avez inscrits sur ce parcours de profession de foi qu’ils vont vivre dans quelques jours maintenant.

Depuis le mois de Septembre, Fabienne et moi les voyons une fois par moi, pour les plus assidus d’entre eux.
Ensemble, nous « revisitons » si j’ose dire, leur parcours de caté.

Et de même qu’au collège les choses ont changé, nous avons-nous aussi changé notre façon de les animer autour de la Parole de Dieu.

Dès la première rencontre, nous leur avons expliqué que ce que nous attendions d’abord d’eux c’est qu’ils réagissent…

Ils n’étaient plus là pour être les spectateurs d’une cours magistral mais bel et bien les acteurs d’une transformation à laquelle ils étaient invités.

Nous avons certes continué à leur apporter des « connaissances » sur ce que j’appellerai l’ « histoire de la foi » mais nous leur avons systématiquement demandé de nous dire ce qu’ils en pensaient de nous dire ce qu’ils ressentaient.

Au cours de cette année nous sommes revenus avec eux, sur quelques textes de ce gros livre qui prend parfois la poussière sur une des étagères de nos bibliothèques quand ce n’est pas dans le fond d’un tiroir, c’est bien entendu de la Bible dont je veux parler.

Ce gros livre contient La Parole de Dieu qui est l’un des fondements de notre vie chrétienne.
Peut-être n’avez-vous pas eu l’occasion de l’ouvrir depuis de nombreuses années et pourtant il est la source inépuisable de LA bonne nouvelle de Dieu.

Un peu à la fois nous avons appris à vos enfants à comprendre comment ces textes, dont une bonne partie ont été écrits il y a plus de deux mille ans, comment ces textes peuvent les rejoindre dans leurs quotidiens de jeunes adolescents.

Ce n’est d’ailleurs au passage pas que LEUR quotidien que cette Parole peut éclairer, mais également le quotidien de chacun d’entre nous.

Et si nous savons l’ouvrir ne fut ce que de temps en temps, la Bible nous livre de vrais trésors qui peuvent permettre à chacune et chacun d’entre nous de trouver un sens aux évènements de nos vies, qui peut même nous aider à retrouver la paix dans les épreuves de nos vies et à trouver les vrais chemins du bonheur.

Mais revenons-en à vos enfants…

Petit à petit, au fil de cette année de caté qui se termine, ils se sont trouvés dans la position des disciples de l’Evangile que nous venons d’entendre.

Dans cet Evangile le Christ dit à ses disciples : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître. »

Dans quelques jours maintenant, vos enfants vont faire profession de foi.
Du haut de leurs douze ans, ils vont dire eux-mêmes qu’ils croient en Dieu…
C’est ça professer sa foi.

Alors c’est vrai, pour une bonne part d’entre eux, ils ne savent pas encore très bien ce que cela veut dire…

Pour nombre d’entre eux ce n’est encore qu’une vague sensation de la présence de quelque chose de quelqu’un qui les dépasse et qu’ils ne connaissent pas encore très bien.

Mais même si ce n’est que cela, ils vont quand même décider par eux-mêmes, de s’engager sur une voie dont ils commencent à comprendre que c’est ce quelque chose, ce quelqu’un qui les mènera au vrai bonheur.

Tout comme les disciples de l’Evangile d’aujourd’hui, ils ne seront plus appelés serviteurs mais amis de Dieu puisqu’ils commencent à comprendre maintenant puisqu’ils commencent à être capables eux aussi de reconnaître Dieu le Père.

Petit à petit ils découvrent le vrai sens du baptême que vous tous, Parents, Parrains et Marraines avez décidé pour eux il y a quelques années.

Dans quelques instants, vous allez remettre à vos enfants et filleuls la croix qu’ils porteront ce jour là.

Cette célébration, ce moment que nous allons vivre tous ensemble est en fait un passage de relais.

Vous les adultes, vous qui avez fait de votre mieux pour les élever, vous qui les avez éveillés ou qui les avez fait éveiller à la Parole de Dieu, vous allez leur passer le relais…

Cette croix que vous allez passer à leur cou, signifie que désormais, leur destin de chrétien leur appartient entièrement et qu’ils seront ce qu’ils décideront d’être.

Votre rôle ne se termine pas ce soir ; quelque soit son âge, un enfant a toujours besoin de trouver en ses parents un témoin et en l’occurrence un témoin de la foi.

Mais ce soir, c’est vous qui par ce geste allez donner un vrai sens à jour de leur baptême, c’est vous qui allez passer le témoin à ces nouveaux amis de Dieu.

Amen.