Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il
disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai
d'auprès du Père, lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra
témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous rendrez témoignage, vous qui êtes
avec moi depuis le commencement.
J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter. Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter. Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Le temps de Pâque se termine
mais avant de retourner au temps dit « Ordinaire » qui n’a d’ailleurs
rien de si ordinaire puisque nous continuons à y vivre de belles choses en
Eglise, avant donc de retourner au temps ordinaire, nous sommes invités à cette
merveilleuse fête de Pentecôte qui concerne chacune et chacun d’entre nous.
Mais avant de voir en quoi
nous sommes tous concernés, je vous propose de revenir sur le texte de la
première lecture.
Avec leurs mots de l’époque,
les apôtres décrivent l’arrivée du Saint Esprit comme un grand coup de vent qui
emplit le lieu puis un feu qui se divise en langues qui se posent sur chacun d’entre
eux.
Du fond de notre vingt et
unième siècle, avec tous les effets spéciaux dont rivalisent les médias, chacun
d’entre nous peut aisément imaginer à quoi cela ressemblait…
Mais ce qui peut sembler
quelque peut banale à nos yeux et nos esprits parfois blasés, a du paraître extraordinaire
et merveilleux aux yeux des apôtres et de tout ceux qui l’ont vécu.
La ressemblance avec le feu
n’est d’ailleurs pas choisie au hasard…
Le feu est aujourd’hui
encore synonyme de passion et c’est sans doute une belle image pour l’amour
passionné dont Dieu nous aime…
Nous même quand nous aimons,
ne sommes nous pas passionnés, emplis d’un feu semblable à celui que décrivent
les apôtres ?
Mais le feu c’est aussi la
lumière, cette lumière dont l’Esprit Saint éclaire nos vies, une lumière qui ne
demande qu’à se communiquer au monde.
Et puis le feu c’est la
force. Il n’y a qu’à regarder les nouvelles pendant l’été quand les incendies
de forêt font rage, qu’ils sont si forts que les pompiers mettent tant de temps
à les éteindre.
C’est aussi cette force que peut
nous donner l’Esprit Saint… Cette force qui doit nous permettre de porter le
Christ dans tous les instants de nos vies.
La PASSION, la LUMIÈRE et la
FORCE…
Voilà donc trois mots qui
caractérisent bien l’Esprit Saint, ce défenseur que le Christ avait promis à
ses Apôtres et qui leur est envoyé en ce jour de Pentecôte.
Après une période de peur
durant laquelle ils se sont souvent terrés espérant se faire oublier de tous
après le drame de la crucifixion, les voila qui ont retrouvé leur PASSION à
annoncer avec FORCE cette LUMIERE pour les hommes qu’est la Parole de Dieu.
Tout à l’heure j’ai dit que cette
fête de Pentecôte concernait chacune et chacun d’entre nous et c’est bien pour
cela qu’elle nous est rapportée en ce dimanche.
Ce n’est pas seulement une
belle histoire d’effets spéciaux d’un autre temps qui n’aurait concernés qu’une
douzaine de personnes il y a deux mille ans.
Si nous, chrétiens,
attachons autant d’importance à cette fête c’est qu’après ce merveilleux moment
que fut la résurrection de notre Seigneur, nous sommes nous aussi, vingt et un
siècles plus tard, envoyés proclamer la bonne nouvelle à nos frères.
L’Église avec un grand « E »,
ce n’est pas que le Saint Père, les Évêques, les Prêtres et les diacres, c’est
tout le peuple des chrétiens !
Il n’y a pas d’un côté ceux
qui sont à l’Autel et qui proclament et de l’autre ceux sont dans l’assemblée
et qui écoutent.
Nous sommes tous de cette Église que le Christ nous a donnée pour que nous la fassions grandir.
Chacun à notre place nous
avons cette mission d’annoncer La Bonne nouvelle !
Et puisque c’est une bonne
nouvelle il nous faut l’annoncer dans la joie.
Mais me direz-vous, pour
faire une analogie toute trouvée : Chacun d’entre nous porte sa croix et
il en est parfois qui sont tellement lourdes, tellement douloureuses, que
sourire et être dans la joie est au dessus de nos forces…
D’autres me diront peut-être
que c’est bien beau d’être dans la joie, mais que dans le monde où nous vivons,
avec toutes les violences qui nous entourent, garder le sourire relève plus de l’innocence
voire de l’inconscience que de la foi…
Alors, comme les Apôtres au
lendemain de la crucifixion, nous nous retranchons dans nos maisons où nous ne
nous retrouvons qu’avec ceux que nous connaissons bien, ceux qui nous
comprennent, ceux avec qui nous sommes certains de ne pas nous disputer et qui
ne risquent pas de nous faire du mal… du moins nous l’espérons…
Et c’est donc à nous tout
comme aux Apôtres que le Christ envoie l’Esprit Saint avec sa PASSION, sa LUMIÈRE et sa FORCE…
« N’ayez pas peur ! » nous a dit le Pape Jean-Paul II !
N’ayez pas peur de sortir de
vos maisons comme l’ont fait les Apôtres et d’aller DANS le monde.
Des chrétiens qui restent
entre eux sont des chrétiens en danger, qui prennent le risque de tourner mal,
de se contenter de ronronne en s’éloignant du monde et donc de leur mission.
De même qu’il n’a jamais
promis aux Apôtres qu’ils ne souffriraient pas, le Christ ne nous garantie pas
qu’une vie passée au contact du monde ne sera pas dans douleurs…
Mais pour que nous puissions
supporter ces douleurs et remplir notre mission dans la joie, aujourd’hui
encore Il nous envoie l’Esprit Saint.
Avec lui, plus de « Je n’en suis pas capable… »
Avec lui, plus de « Nous ne sommes pas assez nombreux… »
Avec lui, plus de « ce n’est pas possible… »
Il est la PASSION, la LUMIÈRE et la FORCE de Dieu dans nos vies.
C’est Lui qui a poussé les
Apôtres à sortir de leur isolement pour aller au devant des foules.
C’est Lui qui accompagne
chacune et chacun d’entre nous…
Ouvrons-lui les portes de
nos cœurs, laissons-le nous transformer et nous rendre heureux.
Alors nous serons capables…
Alors nous serons de plus en
plus nombreux…
Et alors, rien ne sera
impossible.
Amen.