dimanche 23 novembre 2014

2014-11-23 - A - Seigneur Jésus, Roi de l'univers - La venue du Fils de l'homme, pasteur, roi et juge de l'univers (Mt 25, 31-46)


Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l'Univers
1ère lecture : Dieu, roi et berger d'Israël, jugera son peuple (Ez 34, 11-12.15-17)
Lecture du livre d'Ezékiel
Parole du Seigneur Dieu : Maintenant, j'irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j'irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d'obscurité. C'est moi qui ferai paître mon troupeau, et c'est moi qui le ferai reposer, déclare le Seigneur Dieu. La brebis perdue, je la chercherai ; l'égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice. Et toi, mon troupeau, déclare le Seigneur Dieu, apprends que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs.
2ème lecture : La royauté universelle du Fils (1Co 15, 20-26.28)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c'est en Adam que meurent tous les hommes ; c'est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. C'est lui en effet qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort. Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.
Evangile : La venue du Fils de l'homme, pasteur, roi et juge de l'univers (Mt 25, 31-46)
Acclamation : Alléluia. Alléluia. Béni soit le règne de David notre Père, le Royaume des temps nouveaux ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! Alléluia. (cf. Mc 11, 9-10)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres : il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !'
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?'
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.'
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité.'
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?'
Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait.'
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »





Cette fois le temps de l’ordinaire touche à sa fin et comme pour nous préparer à entrer enfin dans l’Avent, nous fêtons aujourd’hui le Christ Roi de l’univers…

Le Christ ROI de l’univers…
Un roi oui c’est vrai, mais pas à l’image de ceux dont nous avons l’habitude…

Il a lui aussi marqué l’histoire des hommes mais ce n’est pas par ses hauts faits d’arme… Il n’a conquis que les cœurs et les âmes mais aucune terre… et contrairement aux rois que nous avons en tête il n’a sur les mains le sang de personne.

Ces mêmes rois – mais les présidents de notre époque sont du même tonneau – ces mêmes rois ont pour habitude d’être servis et pas vraiment de servir.

Qu’ils soient d’hier ou d’aujourd’hui, nos gouvernants sont bien plus attirés par la chaleur de leur fauteuil que par celle des cœurs qu’ils ont pourtant en charge de d’aider, de protéger…

L’espace de cette homélie au moins, il nous faut oublier ces rois et ces présidents. La royauté de celui que nous fêtons n’a rien de commun avec la majorité d’entre eux.

Peut-être vous demandez vous alors pourquoi le Christ est lui aussi nommé ROI et pas n’importe quel roi : Le roi de l’univers !

Le prophète Ezéchiel dans la première lecture nous donne toute l’explication.
Il nous annonce un roi à la manière d’un berger… 

Un berger veille sur son troupeau…
Il se met à leur service et veille au bienêtre de chacune de ses brebis…

Loin d’être un exploiteur de ceux qui lui sont confiés, il se met tout entier au service de chacune d’entre elles !

Vous en connaissez beaucoup vous, des rois ou des présidents qui agissent comme ça ?

Ce bon berger fait attention aux plus faibles de ses brebis et veille sur elles…
Même s’il veille avec un grand amour sur celles qui sont en pleines forme, il prendre grand soin de rendre force et vigueur à celles qui sont plus faibles.

Mais laissons là les comparaisons avec le berger et les brebis.

Chacun de nous le sait, notre berger à nous c’est le Christ.
Ce roi qui se met au service de chacune et chacun d’entre nous c’est Lui, le Roi de l’univers.

Par ce texte nous découvrons que pour être Roi il faut se mettre au service des autres.
Car la vraie royauté, c’est celle de l’Amour…

Chez les hommes aussi il y a des faibles et des forts…
Chez les hommes aussi il y en a qui ont la santé et d’autres qui ne l’ont pas
Chez les hommes aussi il y a ceux qui sont toujours vertueux et ceux qui le sont moins…

Dans notre esprit Roi = fort, riche, beau, puissant, et bien d’autres qualificatifs encore…

Et bien avec le Christ, ce référentiel vol en éclat…

Ceux qui sont grands à ses yeux sont ceux qui avant tout se mettent au service des autres, ceux qui les aident à aller mieux quand ils sont malades, ceux qui les consolent quand ils sont dans la peine, ceux qui les aident à se relever plutôt que de les juger quand ils sont tombés.

Voilà le nouveau référentiel auquel chacune et chacun d’entre nous doit tenter de se conformer…

J’ai bien dit « tenter »… car évidemment chacun d’entre nous a ses propres limites… Vous avez vos limites et j’ai les miennes…

Nous ne sommes parfaits et le Seigneur le sait…
S’il ne devait laisser entrer dans le Paradis que celles et ceux qui sont parfaits il s’ennuierait sans doute beaucoup…

Personne ne nait Saint… C’est par notre engagement à sa suite que nous le devenons… C’est en prenant notre place de serviteur que nous préparons cette place auprès de lui.

Certains d’entre nous se mettent en route dès leur plus jeune âge et d’autre le font plus tard… parfois bien plus tard… quand leurs yeux s’ouvrent enfin sur l’Amour de Dieu…

Ce qui sera important au jour de notre mort quand nous nous présenterons face à Lui, c’est d’avoir vécu cette transformation…

Et peu importe que nous la vivions à 10, 50 ou 70 ans…
Le plus important c’est de la vivre…
Le plus important c’est de reconnaître en Dieu, en son Amour, le vrai chemin de royauté…

Il n’en est cependant pas moins vrai qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents comme nous le disait l’Evangile de la semaine dernière.

Pour avoir part nous aussi à cette royauté… Pour pouvoir nous aussi arriver à la vie éternelle dont nous parle le texte de Saint Matthieu, il n’y a qu’une solution : Aimer, Aimer vraiment Dieu bien sûr, mais également toutes celles et ceux qu’Il met sur notre route quotidienne…

Ils sont celles et ceux qui souffrent et dont, peut-être, nous nous occupons déjà au travers de notre participation à tel ou tel mouvement caritatif.

Mais il est aussi ce voisin avec qui nous ne nous entendons pas et que nous évitons le plus possible…

Il est aussi ce collègue si autoritaire et qui ne pense qu’à sa place et dont nous disons du mal à la machine à café…

Il est encore ce jeune désœuvré que nous mettons parfois un peu facilement et rapidement dans une espèce de lot en nous disant « nous d’not temps… »

Ils sont partout dans nos vies et pas seulement là où nous avons envie de les aider…
Donner ce qu’on a envie de donner n’est pas suffisant… ça nous donne sans doute bonne conscience mais ce n’est pas suffisant…

Le Christ ne s’est pas dit « Et non, j’ai pas prévu de mourir pour eux moi » ou encore « Ah non, je ne parle pas à une Samaritaine…» ou encore « Ah non… Moi je ne vais pas chez les romains »

C’est en faisant un réel don de soi qu’on réalise pour les autres l’Amour que Dieu a pour eux.

Pas de panique ! Dieu ne nous demande pas obligatoirement de mourir au sens physique du terme… Ce qu’il nous demande c’est d’accepter que se produise en nous la transformation que cet amour peut produire…

C’est un amour qui peut dépasser, transformer nos limites !
Ce que nous pensons ne pas pouvoir faire deviendra tout d’un coup possible parce que nous aurons accepté de laisser éclairer nos limites par l’Amour de Dieu…

Ça ne se fait bien souvent pas du jour au lendemain…
Il faut du temps pour que nos cœurs puissent être imprégnés par cet Amour.

La semaine prochaine nous allons entrer dans le temps de l’Avent…
Au fil des semaines nous allons découvrir, redécouvrir qui est cet enfant qui va nous être offert au soir de Noël et quel est vraiment cet Amour dont il nous comble et ce qu’il attend réellement de nous.

Tout ce que Dieu a besoin c’est de notre « Oui », oui à la transformation par son Amour.


Amen

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