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Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l'Univers
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1ère lecture : Dieu, roi et berger d'Israël, jugera son peuple
(Ez 34, 11-12.15-17)
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Lecture du livre d'Ezékiel
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Parole du Seigneur Dieu : Maintenant, j'irai moi-même à la
recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille
sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je
veillerai sur mes brebis, et j'irai les délivrer dans tous les endroits où
elles ont été dispersées un jour de brouillard et d'obscurité. C'est moi qui
ferai paître mon troupeau, et c'est moi qui le ferai reposer, déclare le
Seigneur Dieu. La brebis perdue, je la chercherai ; l'égarée, je la
ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, je
lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai,
je la ferai paître avec justice. Et toi, mon troupeau, déclare le Seigneur
Dieu, apprends que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et
les boucs.
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2ème lecture : La royauté universelle du Fils (1Co 15, 20-26.28)
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Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux
Corinthiens
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Le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les
morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c'est par
un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c'est en Adam que meurent
tous les hommes ; c'est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son
rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ
lorsqu'il reviendra. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son
pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du
mal. C'est lui en effet qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses
pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort.
Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le
pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.
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Evangile : La venue du Fils de l'homme, pasteur, roi et juge de
l'univers (Mt 25, 31-46)
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Acclamation : Alléluia. Alléluia. Béni soit le règne de David
notre Père, le Royaume des temps nouveaux ! Béni soit au nom du Seigneur
celui qui vient ! Alléluia. (cf. Mc 11, 9-10)
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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
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Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de
l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera
sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis
des chèvres : il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
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Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les
bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la
création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais
soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez
accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous
m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !'
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Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que
nous t'avons vu...? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais
soif, et nous t'avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t'avons
accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ? tu étais malade ou en
prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?'
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Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois
que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi
que vous l'avez fait.'
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Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en
loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et
vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas
accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en
prison, et vous ne m'avez pas visité.'
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Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que
nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?'
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Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous
ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas
fait.'
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Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes,
à la vie éternelle. »
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Cette fois le temps de
l’ordinaire touche à sa fin et comme pour nous préparer à entrer enfin dans
l’Avent, nous fêtons aujourd’hui le Christ Roi de l’univers…
Le Christ ROI de l’univers…
Un roi oui c’est vrai, mais
pas à l’image de ceux dont nous avons l’habitude…
Il a lui aussi marqué
l’histoire des hommes mais ce n’est pas par ses hauts faits d’arme… Il n’a
conquis que les cœurs et les âmes mais aucune terre… et contrairement aux rois
que nous avons en tête il n’a sur les mains le sang de personne.
Ces mêmes rois – mais les
présidents de notre époque sont du même tonneau – ces mêmes rois ont pour
habitude d’être servis et pas vraiment de servir.
Qu’ils soient d’hier ou
d’aujourd’hui, nos gouvernants sont bien plus attirés par la chaleur de leur
fauteuil que par celle des cœurs qu’ils ont pourtant en charge de d’aider, de
protéger…
L’espace de cette homélie au
moins, il nous faut oublier ces rois et ces présidents. La royauté de celui que
nous fêtons n’a rien de commun avec la majorité d’entre eux.
Peut-être vous demandez vous
alors pourquoi le Christ est lui aussi nommé ROI et pas n’importe quel roi : Le roi de l’univers !
Le prophète Ezéchiel dans la
première lecture nous donne toute l’explication.
Il nous annonce un roi à la
manière d’un berger…
Un berger veille sur son
troupeau…
Il se met à leur service et
veille au bienêtre de chacune de ses brebis…
Loin d’être un exploiteur de
ceux qui lui sont confiés, il se met tout entier au service de chacune d’entre
elles !
Vous en connaissez beaucoup
vous, des rois ou des présidents qui agissent comme ça ?
Ce bon berger fait attention
aux plus faibles de ses brebis et veille sur elles…
Même s’il veille avec un
grand amour sur celles qui sont en pleines forme, il prendre grand soin de
rendre force et vigueur à celles qui sont plus faibles.
Mais laissons là les
comparaisons avec le berger et les brebis.
Chacun de nous le sait,
notre berger à nous c’est le Christ.
Ce roi qui se met au service
de chacune et chacun d’entre nous c’est Lui, le Roi de l’univers.
Par ce texte nous découvrons
que pour être Roi il faut se mettre au service des autres.
Car la vraie royauté, c’est
celle de l’Amour…
Chez les hommes aussi il y a
des faibles et des forts…
Chez les hommes aussi il y en
a qui ont la santé et d’autres qui ne l’ont pas
Chez les hommes aussi il y a
ceux qui sont toujours vertueux et ceux qui le sont moins…
Dans notre esprit Roi =
fort, riche, beau, puissant, et bien d’autres qualificatifs encore…
Et bien avec le Christ, ce
référentiel vol en éclat…
Ceux qui sont grands à ses
yeux sont ceux qui avant tout se mettent au service des autres, ceux qui les
aident à aller mieux quand ils sont malades, ceux qui les consolent quand ils
sont dans la peine, ceux qui les aident à se relever plutôt que de les juger
quand ils sont tombés.
Voilà le nouveau référentiel
auquel chacune et chacun d’entre nous doit tenter de se conformer…
J’ai bien dit « tenter »…
car évidemment chacun d’entre nous a ses propres limites… Vous avez vos limites
et j’ai les miennes…
Nous ne sommes parfaits et
le Seigneur le sait…
S’il ne devait laisser
entrer dans le Paradis que celles et ceux qui sont parfaits il s’ennuierait
sans doute beaucoup…
Personne ne nait Saint…
C’est par notre engagement à sa suite que nous le devenons… C’est en prenant
notre place de serviteur que nous préparons cette place auprès de lui.
Certains d’entre nous se
mettent en route dès leur plus jeune âge et d’autre le font plus tard… parfois
bien plus tard… quand leurs yeux s’ouvrent enfin sur l’Amour de Dieu…
Ce qui sera important au
jour de notre mort quand nous nous présenterons face à Lui, c’est d’avoir vécu
cette transformation…
Et peu importe que nous la
vivions à 10, 50 ou 70 ans…
Le plus important c’est de
la vivre…
Le plus important c’est de reconnaître
en Dieu, en son Amour, le vrai chemin de royauté…
Il n’en est cependant pas
moins vrai qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents comme nous le
disait l’Evangile de la semaine dernière.
Pour avoir part nous aussi à
cette royauté… Pour pouvoir nous aussi arriver à la vie éternelle dont nous
parle le texte de Saint Matthieu, il n’y a qu’une solution : Aimer, Aimer
vraiment Dieu bien sûr, mais également toutes celles et ceux qu’Il met sur
notre route quotidienne…
Ils sont celles et ceux qui
souffrent et dont, peut-être, nous nous occupons déjà au travers de notre
participation à tel ou tel mouvement caritatif.
Mais il est aussi ce voisin
avec qui nous ne nous entendons pas et que nous évitons le plus possible…
Il est aussi ce collègue si
autoritaire et qui ne pense qu’à sa place et dont nous disons du mal à la
machine à café…
Il est encore ce jeune
désœuvré que nous mettons parfois un peu facilement et rapidement dans une
espèce de lot en nous disant « nous
d’not temps… »
Ils sont partout dans nos
vies et pas seulement là où nous avons envie de les aider…
Donner ce qu’on a envie de
donner n’est pas suffisant… ça nous donne sans doute bonne conscience mais ce
n’est pas suffisant…
Le Christ ne s’est pas dit
« Et non, j’ai pas prévu de mourir
pour eux moi » ou encore « Ah
non, je ne parle pas à une Samaritaine…» ou encore « Ah non… Moi je ne vais pas chez les romains »
C’est en faisant un réel don
de soi qu’on réalise pour les autres l’Amour que Dieu a pour eux.
Pas de panique ! Dieu
ne nous demande pas obligatoirement de mourir au sens physique du terme… Ce
qu’il nous demande c’est d’accepter que se produise en nous la transformation
que cet amour peut produire…
C’est un amour qui peut
dépasser, transformer nos limites !
Ce que nous pensons ne pas
pouvoir faire deviendra tout d’un coup possible parce que nous aurons accepté
de laisser éclairer nos limites par l’Amour de Dieu…
Ça ne se fait bien souvent
pas du jour au lendemain…
Il faut du temps pour que
nos cœurs puissent être imprégnés par cet Amour.
La semaine prochaine nous
allons entrer dans le temps de l’Avent…
Au fil des semaines nous
allons découvrir, redécouvrir qui est cet enfant qui va nous être offert au
soir de Noël et quel est vraiment cet Amour dont il nous comble et ce qu’il
attend réellement de nous.
Tout ce que Dieu a besoin
c’est de notre « Oui », oui à la transformation par son Amour.
Amen
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