dimanche 3 août 2014

2014-08-03 - A - 18° Dimanche du temps ordinaire - Jésus nourrit la foule (Mt 14, 13-21)



18ème dimanche du Temps Ordinaire
1ère lecture : Dieu nourrit son peuple (Is 55, 1-3)
Lecture du livre d'Isaïe
Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau ! Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer.
Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi donc : mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses !
Prêtez l'oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je ferai avec vous une Alliance éternelle, qui confirmera ma bienveillance envers David.
2ème lecture : Rien ne peut nous séparer de l'amour du Christ (Rm 8, 35.37-39)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
qui pourra nous séparer de l'amour du Christ ? la détresse ? l'angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le supplice ?
Non, car en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés.
J'en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l'avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur.
Evangile : Jésus nourrit la foule (Mt 14, 13-21)
Acclamation : Alléluia. Alléluia. Le Seigneur a nourri son peuple au désert, il l'a rassasié du pain du ciel. Alléluia. (cf. Ps 77, 24)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus partit en barque pour un endroit désert, à l'écart. Les foules l'apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.
En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes.
Le soir venu, les disciples s'approchèrent et lui dirent : « L'endroit est désert et il se fait tard. Renvoie donc la foule : qu'ils aillent dans les villages s'acheter à manger ! »
Mais Jésus leur dit : « Ils n'ont pas besoin de s'en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Alors ils lui disent : « Nous n'avons là que cinq pains et deux poissons. »
Jésus dit : « Apportez-les moi ici. »
Puis, ordonnant à la foule de s'asseoir sur l'herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.
Tous mangèrent à leur faim et, des morceaux qui restaient, on ramassa douze paniers pleins.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.




Du pain, des viandes savoureuses, du vin, du lait et bien d’autres aliments encore… C’est apparemment à un repas complet que nous invitent les textes d’aujourd’hui.

Si c’est la métaphore de la nourriture qui est prise une fois encore, c’est parce que c’est sans doute celle qui peut parler le plus directement à notre esprit.

La comparaison est assez facile à comprendre et il faut dire qu’au temps où ces textes ont été écrits le souci de la nourriture était bien réel pour les peuples.

Ceci dit, il est encore très important pour nombre de peuples sur notre terre aujourd’hui et l’opulence de nos pays ne devrait pas nous faire oublier que les textes d’aujourd’hui sont encore d’actualité pour nombre d’hommes et de femmes dans notre monde.

Je n’étais peut-être pas si loin de la vérité quand je disais en commençant que les textes de ce dimanche et donc notre Dieu, nous invite à un repas complet.

C’est la promesse que fait Isaïe dans le texte de la première lecture.
Il s’adresse à un peuple en exil depuis 50 ans. Ce peuple ne croit plus en rien du tout… Il ne fait plus confiance aux prophètes et n’a pas du accueillir Isaïe avec beaucoup de chaleur.

Mais Isaïe ne parle pas en son propre nom ; Il fait des promesses au nom de Dieu et animé par ce dernier il arrive à convaincre le peuple qui reprend alors courage.

La nourriture que reçoit le peuple ce jour là, c’est la Parole de Dieu transmise pas Isaïe.
Cette parole réconforte et nourrit tous les espoirs, des espoirs placés dans un Dieu qui jamais n’abandonne personne.

Certains diront que malgré tout il ne leur est jamais arrivé de voir ou d’entendre ce Dieu leur donner la solution à leur problème.

Et si c’était tout simplement parce que leurs yeux et leurs oreilles sont encombrés par leurs difficultés, leurs douleurs…

Ces difficultés et ces douleurs nous emmènent sur des chemins de prière où nous demandons plus souvent la résolution directe de nos problèmes plutôt que l’éclairage de notre Seigneur.

Dieu n’est pas le magicien que nous voudrions qu’il soit.
Il nous faut essayer de comprendre qu’Il sait mieux que nous ce qui est réellement bon pour nous.

Il n’est pas le magicien que nous voudrions qu’il soit, mais par contre il n’abandonne jamais aucun d’entre nous.

C’est donc justement à lui qu’il nous faut apprendre à nous en remettre en toutes circonstances et c’est son Amour que nous finirons par ressentir et qui nous aidera à trouver les chemins de bonheur en toutes circonstances.

Cet Amour est gratuit.
Il est pour chacun d’entre nous.
Qui que nous soyons, quoi que puisse être notre vie Dieu nous aime et ne cessera jamais de nous aimer.

C’est précisément de la gratuité de cet amour que nous parle Saint Paul et il nous le dit bien… Quoi que puisse être notre vie, rien, absolument rien, ne peut nous séparer de l’Amour de Dieu.

L’amour de Dieu est don et don qui nous est fait en abondance.

C’est aussi le sens de l’Evangile que nous avons entendu.
Et pourtant Dieu est tellement attaché à l’homme et à son bonheur, qu’il a choisi de ne rien pouvoir faire sans nous.

Ce texte d’Evangile chacun d’entre nous le connait très bien.
Jésus tente de se retrouver à l’écart.
Mais les foules pour qui il a accompli des miracles de guérisons le rejoignent.
Il les a déjà comblées mais elles ont encore et encore besoin d’être proches de celui qui peut tout pour elles.

Le soir venu, tous ces gens ont besoin d’être nourris… De nourriture bien concrète cette fois.

Cette foule est très nombreuse et les disciples n’ont que 5 pains et 2 poissons.

La première réaction des disciples est une réaction de lassitude.
La journée à été longue et ils aspirent sans doute à un peu de repos eux aussi.

Ils s’empressent donc de demander à Jésus de renvoyer cette foule qui maintenant les encombre.

Le Christ leur demande alors de lui apporter le peu qu’ils ont, et c’est avec ce peu qu’il multiplie en abondance qu’il leur permet de nourrir cette foule.

Parce que ceux qui possédaient peu ont donné ce peu pour les autres, le Christ l’a transformé en abondance.

Il en est de même dans notre vie de tous les jours.
Dieu n’attend de nous que peu de choses en vérité, ces petits dons de nous que nous pouvons faire aux autres pour les transformer et en faire dons d’abondance dont ont tant besoin les gens qui nous entourent.

Rien n’est trop petit… Rien n’est inutile…

Il suffit parfois d’un sourire pour redonner le courage à celui ou celle qui croit que tout est perdu.

Il suffit parfois d’une parole bienveillante ou simplement une écoute attentive et sincère pour aider quelqu’un a dénouer une situation qui lui semblait trop compliquée.

Notre sourire, notre parole bienveillante, notre oreille attentive ou tout autre geste d’attention sont les 5 pains et les 2 poissons des disciples dans l’Evangile d’aujourd’hui.

Si nous ne pouvons, si nous ne savons donner d’avantage, mais que cela est sincère, que cela représente un vrai don de soi dans la confiance en Dieu, alors Lui saura s’en contenter et fera le reste.

Petit à petit, il nous aidera nous aussi…
Il nous aidera à trouver le courage d’aller plus loin, d’en faire d’avantage.
Notre foi nous aidera à déplacer les montages… les montagnes de l’indifférence, de la colère, de la rancune et de tous ces maux qui gangrènent notre monde.

Une fois encore, Dieu choisit d’avoir besoin de nous.
Il nous demande notre aide pour pouvoir transmettre son amour à notre monde.

Une fois encore, c’est à nous qu’il appartient nous non de lui apporter notre aide… Notre foi !

Amen

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