1° Lecture - Lecture du livre de la Sagesse
Ceux qui méditent le mal se
disent en eux-mêmes : « Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie,
il s'oppose à notre conduite, il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu, et
nous accuse d'abandonner nos traditions.
Voyons si ses paroles sont vraies, regardons où il aboutira.
Si ce juste est fils de Dieu, Dieu l'assistera, et le délivrera de ses adversaires.
Soumettons-le à des outrages et à des tourments ; nous saurons ce que vaut sa douceur, nous éprouverons sa patience.
Condamnons-le à une mort infâme, puisque, dit-il, quelqu'un veillera sur lui. »
Voyons si ses paroles sont vraies, regardons où il aboutira.
Si ce juste est fils de Dieu, Dieu l'assistera, et le délivrera de ses adversaires.
Soumettons-le à des outrages et à des tourments ; nous saurons ce que vaut sa douceur, nous éprouverons sa patience.
Condamnons-le à une mort infâme, puisque, dit-il, quelqu'un veillera sur lui. »
2° Lecture - Lecture de la lettre de saint Jacques
Frères, la jalousie et les
rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d'actions malfaisantes.
Au contraire, la sagesse qui vient de Dieu est d'abord droiture, et par suite elle est paix, tolérance, compréhension ; elle est pleine de miséricorde et féconde en bienfaits, sans partialité et sans hypocrisie.
C'est dans la paix qu'est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de la paix. D'où viennent les guerres, d'où viennent les conflits entre vous ? N'est-ce pas justement de tous ces instincts qui mènent leur combat en vous-mêmes ?
Vous êtes pleins de convoitises et vous n'obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n'arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.
Vous n'obtenez rien parce que vous ne priez pas ; vous priez, mais vous ne recevez rien parce que votre prière est mauvaise : vous demandez des richesses pour satisfaire vos instincts.
Au contraire, la sagesse qui vient de Dieu est d'abord droiture, et par suite elle est paix, tolérance, compréhension ; elle est pleine de miséricorde et féconde en bienfaits, sans partialité et sans hypocrisie.
C'est dans la paix qu'est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de la paix. D'où viennent les guerres, d'où viennent les conflits entre vous ? N'est-ce pas justement de tous ces instincts qui mènent leur combat en vous-mêmes ?
Vous êtes pleins de convoitises et vous n'obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n'arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.
Vous n'obtenez rien parce que vous ne priez pas ; vous priez, mais vous ne recevez rien parce que votre prière est mauvaise : vous demandez des richesses pour satisfaire vos instincts.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Jésus traversait la Galilée
avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui m'a envoyé. »
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui m'a envoyé. »
Nous sommes en plein temps
dit « ordinaire »…
Mais quand on entend ces
beaux textes que l’on vient d’entendre, quand on s’arrête quelques instants
pour les méditer et que l’on prend le temps de les laisser pénétrer nos cœurs
et nos âmes, on s’aperçoit que ce temps n’a vraiment d’ordinaire que le nom…
Comme j’ai déjà eu
l’occasion de le dire, il est un temps de l’année liturgique tout à fait
propice à la « re-découverte »
des textes, il est un temps qui nous permet de faire un vrai retour aux sources
de l’Evangile et de tout ce qu’il peut permettre comme changements dans nos
vies.
De quoi nous parlent donc
les textes d’aujourd’hui et quels changements proposent ils donc pour notre
vie ?
Les deux premiers textes,
l’un issu du livre de la Sagesse, c'est-à-dire bien longtemps avant la venue de
Jésus, et l’autre de la lettre de Saint Jacques, c'est-à-dire quelques temps
après la mort et la résurrection de Jésus, font tous les deux références à la
même chose : l’opposition permanente entre le bien et le mal.
La seule différence réside
dans le fait que Jacques donne ce que j’appellerai le mode opératoire pour ne
pas tomber dans le camp du mal : « la sagesse qui vient de Dieu est d'abord droiture, et par suite elle
est paix, tolérance, compréhension ; elle est pleine de miséricorde et féconde
en bienfaits, sans partialité et sans hypocrisie. »
Vous le savez aussi bien
que moi, notre monde va mal !
Cette semaine j’ai fait un
exercice.
Alors que je m’apprêtais à
aller me coucher, j’ai rallumé la télévision et ai mis une chaine d’information
permanente.
Pendant 15 minutes – et 15
minutes c’est long – pendant 15 minutes donc, les reportages montrant la guerre
par-ci, des émeutes par là, la faim à d’autres endroits encore, se sont succédés
au point que je me suis demandé si ce n’était pas là un cri « au secours » des journalistes.
Partout des gens qui
souffrent..
Partout donc des gens qui
font mal à d’autres gens…
Partout, parce que les uns
ne possèdent pas quelque chose qu’ils veulent…
Partout, parce que les uns
sont ceci qui déplait aux autres qui sont cela…
Partout, les gens se
tapent dessus… et je ne vous parle même pas de nos frères chrétiens qui se font
massacrer un peut partout dans la quasi indifférence…
Le mal est à l’œuvre et
semble se répandre sans qu’on puisse l’arrêter au rythme des plus vils
comportements humains, ces comportements que le livre de la sagesse et Saint
Jacques nous décrivent si bien.
J’en profite au passage pour
nous rappeler que celui qui est derrière ce mal s’appelle Satan, c’est cet ange
déchu auquel nous trouvons plus courant de donner le nom de « mal ».
Nous avons le don
d’édulcorer son nom comme si le fait de l’appeler autrement pouvait nous
protéger de ses méfaits.
C’est pourtant bien lui
qui s’insinue dans les gestes les plus anodins de nos vies pour tenter de nous
éloigner des comportements qui mènent à l’harmonie, ces comportements dont nous
parle Saint Jacques…
C’est pourtant bien lui
qui petit à petit, doucement mais surement, grignote nos cœurs et nos âmes pour
nous faire trouver normaux des actes qui auraient scandalisés nos parents, pour
nous rendre chaque jour plus indifférents aux douleurs de ceux qui sont
pourtant nos frères, pourvu que ces douleurs ne nous touchent pas directement…
Le mal s’insinue même dans
nos prières nous dit Saint Jacques.
Et ce qu’il dit de ses
contemporains est vrai pour nous.
Trop souvent, même dans
nos prières donc, plutôt que de soumettre à Dieu une difficulté vécue et de
nous offrir à lui pour qu’il guide nos pas vers SA volonté, nous lui disons notre colère de souffrir et allons
parfois jusqu’à lui donner la façon dont il doit résoudre nos problèmes.
Inutile ensuite de nous
demander pourquoi il ne nous a pas exaucés…
A LUI qui ne parle QUE le
langage de l’Amour nous avons soumis une question en langage de profit,
d’égoïsme et d’orgueil.
Mais alors ?
Sommes-nous
condamnés ?
Sommes-nous dans une
spirale infernale qui ne peut nous entrainer que vers le néant de notre
destruction ?
Et bien non,
heureusement !
La solution existe et elle
est plutôt simple, à la portée de chacune et chacun d’entre nous.
Parmi les choses qui
peuvent nous sauver il y a : La Parole, la prière – la vraie prière -, et
l’Eucharistie.
La Parole tout d’abord…
C’est ce gros livre qui s’appelle la Bible, ce gros livre qui bien souvent
prend la poussière sur nos étagères, ce gros livre que nous avons mais que nous
n’ouvrons pour ainsi dire jamais.
J’espère que L’Abbé
Jean-Claude me pardonnera mais je comparerai momentanément la Sainte Bible à un
livre de recettes de cuisine…
Aussi gourmand que nous
soyons, nous ne réussirons jamais parfaitement le bœuf bourguignon ou la
charlotte au chocolat, si nous n’ouvrons pas notre livre de recettes, mieux
encore, si nous ne partageons pas nos difficultés culinaires, nos échecs même,
avec d’autres cuisiniers en herbe qui comme nous auront connu ces difficultés
pour réussir tel ou tel plat.
Et bien il en est de même
de la Sainte Bible…
Elle contient tout ce
qu’il faut pour changer nos vies et les tourner vers le Christ et vers nos
frères…
Mais pour que cela puisse
nous aider, nous guider, il faut tout d’abord prendre le temps de lire son
magnifique contenu mais également accepter de le partager avec un prêtre ou
d’autres chrétiens pour en saisir tout le sens qu’il peut avoir dans nos vies
et donner à nos vies.
Il y a la prière
également, cette prière dont j’ai parlé tout à l’heure.
Je complèterai simplement
en disant que cette prière qui doit être sincère et surtout désintéressée…
Cette prière que nous
devons faire pour que Dieu nous apporte SON
aide et non l’aide dont NOUS avons
envie…
Cette prière dans laquelle
nous devons nous offrir à Dieu tels que nous sommes, avec nos qualités et nos
limites, et non mener comme un cahier de doléances que nous remettrions à un
distributeur automatique de grâces.
Et il y a également
l’Eucharistie.
Ce moment de notre semaine
où nous venons tout remettre dans les mains de Dieu, et nous ressourcer au
mystère de la mort et de la résurrection de son Fils fait homme qui a choisi de donner sa vie
pour que nous soyons sauvés, pour que nous comprenions bien que Dieu n’est
« QUE amour », et que le
seul moyen de faire sa volonté c’est de nous offrir nous aussi, d’offrir ce que
nous sommes pour permettre à notre monde de se libérer du mal.
L’Evangile de ce dimanche
arrive une nouvelle fois en point d’orgue de nos textes.
L’enfant que Jésus met au
centre n’est pas un enfant du vingt unième siècle…
Il n’est pas un de ces
enfants que nous choyons bien avant sa naissance même et à qui nous donnons le
plus souvent possible le meilleur de nous-mêmes dès qu’il est né.
A l’époque de Jésus,
l’enfant ne comptait pas du tout… Il était souvent livré à lui-même tant qu’il
n’avait pas l’âge de travailler et on se souciait bien peu de sa vie.
C’est de cet enfant là que
Jésus nous parle…
En demandant à ses
disciples de l’accueillir et de traiter cet enfant comme ils le traiteraient
Lui, c’est à nous qu’il demande de traiter et d’accueillir tous ceux qui nous
entourent, particulièrement les plus petits d’entre eux, comme nous
accueillerions le Christ lui-même s’il venait demain frapper à notre porte.
Tout est ainsi résumé…
Ce don du Fils de Dieu
auquel il nous est donné de participer au travers de l’Eucharistie, c’est ce
même don que le Christ nous invite à faire de nos propres vies en les mettant
au service de celles et ceux qu’Il met sur notre route.
Et c’est vrai ce n’est pas
facile…
Et c’est vrai le monde qui
nous entoure ne va sans doute pas nous faciliter la tâche…
Peut-être avons-nous peur
même… Peut-être nous disons nous que nous ne pouvons pas et que nous n’allons
pas y arriver…
Mais tout cela, c’est sans
compter avec l’Amour de Dieu qui peut réellement tout si nous voulons
réellement croire en Lui.
Je le disais encore la
semaine dernière : Dieu ne nous demandera jamais de faire quelque chose au
dessus de nos forces… Mais si nous acceptons de l’accueillir dans nos vies et
nos âmes, si nous l’acceptons vraiment, alors il nous aidera à changer pour
mettre tous nos actes en relation avec notre foi.
Nous avons toutes les
clefs en main… A nous de jouer… A nous de le vouloir !
Amen
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