Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra
éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le
monde ait la vie. »
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Si on y regarde bien les 3
textes de ce dimanche, ils nous appellent tous à la sagesse.
Cela nous est clairement dit
dans les deux premières lectures et si nous avons bien entendu le texte d’Evangile,
cela nous est également dit mais de façon différente cette fois.
Il
ne s’agit bien entendu pas de la sagesse des enfants sages.
Quand
on dit de quelqu’un que c’est un sage, on veut parler de son expérience, de son
bon sens, de la justesse de ses raisonnements.
Dans
les textes bibliques de ce dimanche, il s’agit de la sagesse de Dieu.
Et
force nous est de constater que les raisonnements humains vont souvent à l’opposé
de la sagesse de Dieu.
Il n’y a qu’à regarder le
monde qui nous entoure pour nous en convaincre.
Nous
préférons bien souvent écouter les idoles de notre temps.
Elles
s’appellent argent facile, divertissements, égoïsme, violence… et Dieu sait que
quand nous nous laissons aller à la violence, ou ne fut ce qu’à l’agressivité,
nous perdons tout bon sens, nous perdons toute sagesse…
Nous
venons à la messe le dimanche, nous sommes tous d’accord avec le terme de
sagesse et toutes les vertues que nous lui attribuons… Et sitôt sortis de l’église,
parfois même avant cela, nous nous disputons avec les uns ou les autres pour des
bricoles auxquelles par égoïsme nous attachons trop d’importance.
« L’homme sans intelligence » dont nous parlait la première
lecture, c’est nous quand nous agissons ainsi.
Ce n’est que par
l’acceptation réelle du don gratuit de l’Amour de Dieu que l’on peut vraiment
devenir sage…
Mais bien sur pour cela, il
faut en avoir envie…
Car après tout… Avoir de
l’argent… C’est pas si mal… Gagner au loto, tout le monde en rêve… Ne pas trop
travailler… Excellent !
Et si la sagesse c’est abandonner
tout cela… Il faut vraiment en avoir envie…
Aujourd’hui, c’est à un
chemin de conversion que nous appellent les textes… Aujourd’hui, nous sommes
invités à un chemin d’abandon…
Tout d’abord, à l’abandon
dans les bras de Dieu…
Mais aussi à l’abandon de
tout ce que nous faisons de mal…
Ou peut-être plus
subtilement, à tout ce que nous ne faisons pas de bien…
Dans l’Evangile, depuis
plusieurs semaines, Jésus va de plus en plus loin…
Jésus rappelle que dans le
désert le peuple avait eu la manne ce qui était déjà une très belle
manifestation de la puissance de Dieu…
Lui, le Fils de Dieu, a
multiplié les pains et les poissons pour que le peuple puisse manger…
Ca aussi c’est une très
belle manifestation de la puissance de Dieu…
Les gens n’ont cependant vu
en lui qu’un prophète.
Alors il a insisté et depuis
l’Evangile de la semaine dernière il nous invite à nouvel acte de foi.
La semaine dernière il nous
disait : « Je suis le pain
vivant » et invitait chacun à manger de ce pain.
Cette semaine il insiste et
choque délibérément en disant que chacun doit manger sa chair et boire son
sang.
Les Juifs n’y comprennent
plus rien et s’offusquent… « Comment
cet homme peut-il nous donner sa chair à manger »…
Et nous ? Vu de notre
vingt et unième siècle, comprenons nous d’avantage ces paroles du Christ ?
Bien sur nous trouvons que
les Juifs exagèrent en récriminant contre Jésus, mais si nous avions été à leur
place, dans leur époque, aurions nous mieux compris qu’eux ce que Jésus voulait
dire ?
En fait, nous ne pouvons
comprendre ce passage qu’au regard des évènements du Jeudi Saint.
Ce
soir-là, Jésus prend du pain et dit : « Prenez et mangez, ceci est mon corps ».
Puis
il prend du vin et dit : « Prenez et
buvez, ceci est mon sang ».
Les
apôtres qui ont entendu ces paroles ont été invités à faire un acte de foi.
Jésus
leur demande de croire en sa présence Christ sous les apparences du pain et du
vin.
Et
c’est ce même acte de foi que nous refaisons à chaque messe.
Nous
reconnaissons que Jésus est le Pain vivant donné pour la vie du monde.
Aujourd’hui
comme autrefois c’est difficile à comprendre.
Et
pourtant Jésus insiste : « Si vous
ne mangez pas la chair du Fils de l’Homme et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’aurez pas la vie en vous. »
C’est donc à un acte de foi,
un saut dans l’inconnu, que les Juifs de l’Evangile d’aujourd’hui sont invités…
Peut-être n’étaient-ils pas
prêts…. Mais le sommes-nous d’avantage qu’eux ?
Et puis, faut-il être prêt
pour un acte de foi puisque c’est un acte de confiance, un saut dans l’inconnu
comme je viens de le dire ?
Nous venons à la messe
chaque semaine, nous vivons ensemble ce moment important qu’est l’Eucharistie,
nous communions, mais comprenons nous réellement ce geste et les paroles qui
l’accompagnent ?
Pris par l’habitude de ce
moment que nous répétons chaque dimanche, nous souvenons nous d’abord que le
Christ à Réellement donné sa vie pour nous et qu’il la redonne, qu’il revit sa
passion à chaque Eucharistie ?
Et puis, pesons-nous bien
les mots que le prêtre prononce à ce moment précis de la messe et tout le sens
que cela a dans notre vie de tous les jours ?
C’est une chose très
difficile…
Elle l’est pour nous
aujourd’hui tout comme elle l’était pour les juifs qui entouraient Jésus.
Nous sommes là, invités à
une seule chose, un mot de trois lettres, trois toutes petites lettres qui
doivent donner tout son sens à notre vie de chrétiens, c’est le mot « foi ».
C’est donc bien à un acte de
foi que le Christ invite les Juifs de son époque et c’est à ce même geste de
foi qu’il nous invite aujourd’hui.
Nous ne savons pas comment
vont se faire les choses… Nous ne comprenons pas tout, et c’est justement là
que ce trouve le sens du mot « foi »…
Nous croyons et c’est tout…
Nous devons laisser échapper
à notre cerveau humain et à nos raisonnements cartésiens cette phrase du Christ :
« Si vous ne mangez pas la chair du Fils
de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous »
Nous devons la laisser nous
échapper et nous en remettre à la Sagesse du Père, ce don d’amour qu’il nous
fait, cette invitation qu’il fait à le laisser nous aimer.
Amen.
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