Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Comme Jésus avait dit : « Moi, je suis le pain qui est
descendu du ciel », les Juifs récriminaient contre lui : « Cet homme-là
n'est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère.
Alors comment peut-il dire : 'Je suis descendu du ciel' ? »
Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi. Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi. Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
Pour la troisième fois
consécutive, les textes de ce dimanche nous parlent de pain, et plus que de
pain il nous parle DU pain que Dieu
propose à chacune et chacune d’entre nous
Dans la première lecture, Dieu
montre une nouvelle fois qu’il n’abandonne pas les siens.
Dans ce texte, Elie est
dépité et n’attend plus que la mort.
C’est alors que l’ange du
Seigneur lui donne le pain nécessaire pour continuer la route et quelle route
puisqu’il va marcher quarante jours dans le désert à la rencontre de Dieu.
La bonne nouvelle c’est que
Dieu fait de même pour nous !
Dieu nourrit tous ceux qui
partent à sa rencontre et ne les abandonne pas.
Et cette nourriture peut
avoir bien des formes…
Dieu ne réalise pas
obligatoirement des miracles aussi criants que celui de la multiplication des
pains que nous avons entendu il y a deux semaines.
Parfois il s’agit simplement
du sourire, du regard ou du coup de main d’un ami d’un voisin qui nous aide à traverser
une période de doute ou de difficulté pour retrouver la lumière…
Mais pour percevoir Dieu
dans ces sourires, ces regards ou ces coups de main il faut deux choses.
Tout d’abord il faut savoir
prendre le temps du recul, ce recul qui est indispensable à la relecture des
évènements de notre vie.
Et puis il nous fait un
« tout petit peu » de foi !
Et si nous n’en sommes pas
encore capables, au moins l’ouverture d’âme suffisante pour que Dieu puisse se
révéler à nous et nous permettre de le percevoir dans notre vie quotidienne.
Ce n’est qu’a ces conditions
que l’on peut alors comprendre et croire que Dieu était présent dans cette aide
qui nous a été apportée.
Toujours dans cette première
lecture, on nous dit que Elie a marché quarante jours pour rencontrer Dieu…
Ce nombre de quarante est
choisi car il représente toute une vie…
Il en est de même pour nous…
Les choses ne se feront sans doute pas du jour au lendemain.
Il faut parfois toute une
vie pour être capable de mettre le mot « foi » sur ce que nous
vivons.
Et comme je l’ai dit il y a
quelques instants, il faut régulièrement relire les évènements de notre vie.
Il nous faut régulièrement
nous laisser interpeler par les textes que nous devons relire régulièrement…
Il nous faut participer à
une vie de paroisse et même à la vie tout court.
C’est tous les jours et dans
tous les endroits qu’il nous faut être les témoins de Dieu.
Vient ensuite l’Evangile de
ce dimanche qui est écrit par Saint Jean
alors qu’il est très âgé.
Comme nous pouvons l’être
parfois, il est triste de voir que les communautés désertent l’Eucharistie…
Vous voyez… Déjà à l’époque,
alors que Jésus n’est pas parti depuis bien longtemps, les gens désertent déjà
l’Eucharistie.
Cet Evangile est empreint de
cette déception et c’est pourquoi Jean rappelle avec force les paroles mêmes de
Jésus : « Moi je suis le pain
de la vie… »
Cet Evangile nous appelle nous
aussi à chercher Jésus….
Dans le texte on entend que les
Juifs récriminent contre Jésus…
« Il n’est « que » le Fils de Joseph et Marie... Il en a du
culot de se présenter comme le Fils de Dieu… »
Il en est parfois de même
pour nous…
Quand quelqu’un se présente
à nous avec des idées différentes des nôtres… Ca nous dérange…
Et pour nous en débarrasser
nous préférons souvent récriminer contre lui à l’image des Juifs « Non, mais pour qui il se prend celui-là… et
puis j’étais là avant d’abord… »
Le Christ est présent en
chacune et chacun d’entre nous mais le Christ est également présent en chacun
de ceux qui sont en dehors de cette église et même en dehors de l’Eglise avec
un grand « E »
Dieu ne se mérite pas, il se
donne…
C’est un cadeau et pas une
récompense…
Ce n’est pas parce que nous
faisons ceci en plus ou cela en moins que nous serons plus comblés par Dieu.
Dieu se donne à chacun de la
même façon ; c’est la façon dont nous le recevons qui fait la différence…
Nous sommes invités nous
aussi à croire en Jésus non seulement hommes mais surtout Fils de Dieu.
Il n’est pas QUE le Fils de Marie et Joseph qui a
fait des choses inexplicables autour de Nazareth il y a deux mille ans, mais il
est surtout le Fils de Dieu qui est
venu dans le monde pour nous montrer comment recevoir Dieu et comment aimer à
son image.
Alors oui, la foi implique
un choix.
C’est un acte de foi, un
saut dans l’inconnu et chacun sait que dans notre époque, personne n’aime
vraiment les sauts dans l’inconnu.
« Dans ce monde qui va mal, nous ne savons déjà pas bien où nous allons,
alors prendre le risque de se positionner en disant que l’on est Chrétien et en
agissant à l’image du Christ, mais vous n’y pensez pas, c’est bien trop risqué. »
Les textes d’aujourd’hui
nous invitent à prendre un peu de hauteur par rapport aux évènements qui nous
entourent et à nous rappeler que comme Elie, Dieu n’abandonne aucun de ses
enfants…
Arrêtons de nous soucier
trop de demain et faisons confiance à Dieu… Vraiment !
C’est dans la rencontre
dominicale, si possible autour de l’Eucharistie, que Dieu nous nourrit et nous
aide à continuer le chemin de la confiance et de la foi.
Et si Dieu nous nourrit,
c’est comme pour Elie pour que nous reprenions la route, cette route sur
laquelle nous allons croiser d’autres enfants du Père, des enfants qui n’ont
peut être pas notre chance, des hommes et des femmes qui souffrent des maux de
notre temps…. Des hommes et des femmes vers lesquels le Père nous envoie.
Et peut-être vous demandez
vous comment vous allez à votre tour pouvoir aider celles et ceux que Dieu met
sur votre route ?
Peut-être vous dites vous
que vous n’avez pas de talent spécial et que, aider, vous n’avez pas appris à
faire.
Soyez rassurés…
Puisque Dieu n’abandonne
jamais ses enfants, il ne vous fera pas faire quelque chose qui vous est
impossible…
Et tout ce qu’il vous
demandera sera à la hauteur de vos capacités… Des capacités que vous vous
connaissez déjà ou bien des capacités que le Père vous aidera à développer
petit à petit grâce à la confiance que vous mettrez en lui.
Il y a quelques instants, je
parlais de l’Eucharistie et de la peine qu’avait Saint Jean à voir ses
contemporains la délaisser.
Depuis des années, nous
constatons nous aussi, souvent avec tristesse, que les jeunes sont les grands
absents de l’Eucharistie, les jeunes mais les moins jeunes également…
Nous n’avons de cesse de
chercher des moyens de les y amener, des moyens qui s’avèrent souvent plus
inefficaces les uns que les autres.
Parfois nous les entendons
nous dire qu’ils n’ont pas besoin de la messe, que les meilleurs chrétiens ne
sont pas toujours dans les églises, et que ca ne les empêche pas d’agir en
chrétiens, que de prier.
Chercher à les convaincre
par des mots et rien que des mots est parfois vain.
Ce dont nous devons leur
témoigner c’est du fait que la Messe est pour chacun d’entre nous LA prière des prières.
C’est à la Messe que toutes
ces prières se rejoignent dans la prière du Christ qui monte vers le Père.
La messe c’est ce moment où
à chaque fois le Christ revit cette passion qui l’a amené sur la croix… Ce
temps de douleur vécu et revécu à chaque Eucharistie pour nous mérite que nous
y fassions attention.
La messe c’est Dieu qui
vient à notre rencontre et qui nous attend. C’est un rendez-vous d’amour dans
lequel il s’offre à chacune et chacun d’entre nous.
Si nous savons témoigner de
cela à toutes celles qui nous entourent, jeunes ou moins jeunes…
Si nous savons leur montrer
que cet instant important de notre semaine nous ressource et nous aide à
repartir dans le monde avec foi et confiance…
Alors il est certain, qu’interpelés
par nos comportements et notre joie, chacune et chacun de celles et ceux que
Dieu met sur notre route n’aura qu’une seule envie : Découvrir le Christ
qui fait vivre ! Découvrir ce pain du ciel qui est venu pour chacune et
chacun d’entre nous.
Amen.
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