Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus disait aux Juifs : « Je suis le bon pasteur,
le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse.
Ce berger n'est qu'un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite.
Personne n'a pu me l'enlever : je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j'ai reçu de mon Père.
Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse.
Ce berger n'est qu'un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite.
Personne n'a pu me l'enlever : je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j'ai reçu de mon Père.
« Je suis le bon pasteur, le vrai berger »
Je dirais qu’en ce dimanche
des vocations mais également en cette période où nous sommes pile entre les
deux tours d’une élection présidentielle, ce message de l’Evangile ne pouvait pas
mieux tomber…
Dans cet Evangile, Jésus se
compare à un berger qui veille sur son troupeau…
D’autres images auraient
sans doute pu convenir mais il n’a pas choisi celle-ci par hasard…
Prenons quelques instants
pour analyser ce métier de berger ; C’est un métier que Jésus a bien pu
observer dans son Pays de Palestine.
Dans notre vingt et unième
siècle, ce métier de berger est parfois remis au goût du jour parce qu’il
incarne le retour à la terre, à une vie paisible et simple dans un monde qui
bien souvent ne sait même plus après quoi il court.
Nous voyons cela avec ses
bons côtés… La paix dans la montagne… Le bon air… une vie saine au rythme de la
terre et des animaux.
Mais si nous y regardons de
plus près où même si nous essayons de le voir avec les yeux de Jésus lui-même,
nous verrons que c’est avant tout un métier dur et exigeant…
Loin du côté
« vacances » que nous pouvons peut-être percevoir c’est un métier qui
exige beaucoup !
Et Jésus le savait bien… lui
qui a donné sa vie pour ses brebis, lui qui a donné sa vie pour nous.
C’est avant tout un métier
qui nécessite un amour sans limite, un don total de soi…
De même qu’un berger
n’hésitera pas à mettre sa propre vie en danger pour retrouver une brebis
égarée, Jésus n’a jamais hésité lui non plus à se mettre en danger pour les égarés
de son temps…
Il est allé vers toutes et
tous sans se soucier des maladies qu’ils auraient pu lui transmettre ;
Souvenez-vous des nombreux lépreux qui ont croisé son chemin… Jamais Jésus n’a
rejeté aucun d’eux, bien au contraire !
De même il n’a jamais hésité à aller à la
rencontre de toutes et tous sans distinction de race ou de rang social,
s’occupant tantôt du centurion, de la samaritaine ou encore de Zachée le
collecteur d’impôts.
Ce que nous pouvons
aujourd’hui voir comme des victoires, des exemples de conversion, sont aussi ces
mêmes évènements qui ont fini par couter sa vie à Jésus…
Au lieu de comprendre que le
Fils de Dieu était venus pour tous, chacun n’a pensé qu’à ses privilèges. Très
vite Jésus est apparu comme l’homme à abattre, celui qui remettait en cause
bien trop de privilèges individuels.
Et c’est peut-être là que ce
texte rejoint cette période que nous vivons actuellement, cette période d’entre
deux tours d’une élection présidentielle.
A l’heure où nous préparons
à élire celui qui va représenter notre pays les cinq années à venir, il
convient me semble t’il, de nous attacher d’avantage à sa vocation de berger qu’à
ses belles paroles.
Notre foi nous invite aussi
à faire ce choix au regard de l’Evangile.
Nous nous devons de veiller
à ce qu’il ne soit pas seulement le représentant de la France dans le monde,
mais également le bon pasteur, le berger qui veillera sur toutes celles et ceux
que nous lui confierons par notre vote et en particulier des plus petits…
« Je suis le bon pasteur » nous dit Jésus…
Pour lui ca n’a pas été que
des belles paroles restées sans effet…
Pour lui ces paroles n’ont
pas été que de belles promesses électorales vite oubliées au lendemain d’une
victoire…
Pensons-y au moment où nous
glisserons notre bulletin dans l’enveloppe.
Pour Jésus ces paroles
traduisaient bien des actes.
Ce bon berger qu’il est pour
nous, qu’il était pour ses contemporains, c’est celui qui a donné sa vie pour
ses amis !
Ce combat qui fut le sien
nous renvoie à notre propre vie…
Comme le bon berger nous
sommes nous aussi invités à quitter le confort de nos bergeries pour aller,
parfois dans la nuit de l’inconnu, à la rencontre de celles et ceux que nous ne
connaissons peut être pas encore mais qui ont besoin de nous et que le Christ
nous confie…
Dit comme ca, c’est vrai que
la tentation est grande de refermer sa porte et de rester bien au chaud à
l’intérieur.
Dehors des gens souffrent…
Dehors des gens sont
différents…
Qui sait… dehors, ils
pourraient même nous faire du mal ou nous déranger…
C’est sans doute ce que
devaient se dire les apôtres eux aussi alors qu’ils étaient enfermés dans le
Cénacle au jour de la Pentecôte…
Jésus savait qu’elles
étaient leurs craintes et c’est pourquoi, à eux comme à nous, il envoie son
Esprit Saint.
Cet Esprit Saint nous permet
de franchir la porte, cette porte qui mène vers ce monde extérieur qui nous
fait parfois si peur ; C’est pourtant dans ce monde que nous sommes
envoyés annoncer l’Evangile, c’est pourtant dans ce monde que nous aussi, comme
les apôtres, nous sommes envoyés pour être les témoins de l’Amour de Dieu, cet
Amour qui peut changer la vie de tout homme !
Nous sommes tous, Evêques,
Prêtres, Diacres et Laïcs, donnés à l’Eglise et au monde pour prendre la
suite du Christ dans sa mission de berger.
Nous rejoignons là le
dimanche des vocations que nous vivons aujourd’hui…
En ce dimanche nous sommes
nombreux de par le monde à prier pour les vocations…
Nous le savons tous, notre monde
et tout particulièrement notre pays manquent de ces bergers que sont les
prêtres et comme je viens de le dire, nous serons nombreux aujourd’hui à prier
pour les vocations… mais des vocations chez les autres !!!
Nous applaudissons toujours
des deux mains quand un jeune se lève et prend le chemin de la prêtrise… mais
en poussant également un ouf de soulagement et en remerciant le ciel que ca ne
soit pas tombé sur quelqu’un de notre famille…
Les vocations c’est toujours
bien… mais ailleurs… chez les autres !!!
Notre devoir de berger, de
témoin de l’Evangile, doit d’abord et avant tout se manifester auprès de notre
entourage…
Nos enfants, petits enfants,
neveux et nièces doivent être les premiers à pouvoir rencontrer le Christ dans
nos exemples et nos témoignages et si parmi eux se lèvent des vocations ce
n’est pas une tare ou une calamité… C’est une grâce…
De la même façon que je vous
ai invités tout à l’heure à bien réfléchir au moment ou vous glisserez votre
bulletin dans l’enveloppe dimanche prochain, je vous invite en ce dimanche à
réfléchir à cette question de la vocation…
Alors « OUI » :
nous avons besoin de prêtres, mais pour que ces prêtres puissent se lever parmi
nous, nous manquons aujourd’hui de chrétiens fervents, témoins heureux de leur
foi parmi lesquels se lèveront aujourd’hui les prêtres de demain, ceux qui pourront alors
rassembler autour d’eux toutes les brebis du Seigneur, ces hommes et ces femmes
qui, éclairés par la lumière de l’Evangile permettront l’avènement du royaume
de Dieu !
Amen.
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