Evangile de Jésus Christ selon saint Marc
Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus.
De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au sépulcre au lever du soleil.
Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l'entrée du tombeau ? »
Au premier regard, elles s'aperçoivent qu'on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande.
En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de peur.
Mais il leur dit : « N'ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n'est pas ici. Voici l'endroit où on l'avait déposé.
Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : 'Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l'a dit.' »
Elles sortirent et s'enfuirent du tombeau, parce qu'elles étaient toutes tremblantes et hors d'elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.
Voici que nous sommes enfin à cette fête qui donne tout son sens à notre vie de chrétien !
Le Christ est ressuscité !
Cette fête que nous vivons chaque année n’est pas et ne doit surtout pas être une rengaine ! Nous ne devons pas la fêter simplement parce qu’elle est inscrite dans le calendrier…
Au départ, Pâques est la fête du passage…
Souvenez-vous par exemple au temps de Moïse, du peuple Hébreux libéré de l’esclavage. Il a vécu le « Passage » de la mer rouge, qui les conduisait progressivement de l’esclavage en Egypte vers la liberté en terre promise.
Il y a beaucoup de passages dans nos vies… Certains sont parfois difficiles mais certains sont également l’occasion de belles fêtes…
Commençons par un des premiers passages de notre vie… Celui de notre baptême… N’est il pas pour les Parents, pour les Parrains et Marraines l’occasion de se réjouir…
Avec le baptême nous fêtons notre « Passage » dans une vie nouvelle, celle des enfants de Dieu.
Il y a d’autres passages, qui ne sont même pas forcément liés à la religion…
Le passage de l’enfance à l’adolescence… Ce ne sont pas les Parents présents qui me contrediront quand je dis qu’il s’agit là aussi d’un passage parfois difficile mais qui peut être beau aussi …
Nos enfants changent, leur esprit s’éveille, ce qui n’est pas toujours facile je vous le concède mais ce sont alors de jeunes adultes qui se révèlent, des adultes avec lesquels le plus souvent, heureusement, nous finissons par avoir des relations différentes, c’est vrai, mais pleines richesses.
Et quand nos enfants continuent de grandir, ils prennent leur indépendance… un nouveau « Passage »…. Et ceux qui l’ont vécu pourront vous dire combien il s’agit vraiment d’un moment important dans une vie de Parents…
Et d’autres passages tout aussi importants nous attendent encore… Le passage à une vie professionnelle, le mariage, l’arrivée des enfants… etc.…
Il y en a aussi parmi nous qui choisissent de devenir prêtres ou religieux, encore des passages très importants.
Et au matin de Pâques, nous fêtons le Christ ressuscité, lui qui a vécu le « Passage » de la mort à la vie !
Et c’est exactement ce que le Christ veut pour nous.
C’est le carême qui nous a préparés à cela.
Pendant 40 jours, nous avons cheminé à l’écoute des textes pour préparer nos cœurs à ce passage, le passage de la mort à la vie, de passage du mensonge à la vérité, de l’obscurité à la lumière.
Nous connaissons bien les textes de la semaine pascale…
La cène, le dernier repas, la trahison de Juda, l’arrestation de Jésus, le reniement de Pierre, le procès, la flagellation, le chemin de croix, la crucifixion, et enfin la résurrection…
Ce sont là des choses que nombre d’entre nous ont apprises au catéchisme et que nous sommes habitués à entendre d’année en année.
Mais est-ce là tout ce que nous retenons ?
Si c’est le cas, alors Pâques ne sera rien d’autre qu’un fête comme une autre dans le calendrier….
Tout s’arrêterait-il donc la nuit de Pâques avec cette très belle fête de la résurrection ?
Non bien au contraire… ce n’est qu’un début…
Dans les semaines qui vont venir, ces semaines du temps de Pâques, nous allons entendre des récits au cours desquels le Christ apparaîtra à ses disciples.
La résurrection a été pour eux une aventure qui les a complètement transformés. Plus jamais ils ne seront les mêmes…
Et donc chacun d’entre nous peut également s’interroger…
Comment est-ce que moi j’ai vécu la fête de Pâques ?
Est-ce que, tout comme les disciples, j’ai pris le temps d’expérimenter la présence de Jésus ressuscité ?
Est-ce que, fort de cette rencontre, je me sens maintenant capable de retourner dans le monde et d’y tenir réellement ma place de chrétien ?
Est-ce que fort de cette rencontre je me sens capable de me mettre au service des autres, de pouvoir laisser de côté mon habit du chrétien meilleur que les autres pour endosser celui du chrétien serviteur, qui sera capable de s’abaisser au point de laver les pieds de ses frères, qui sera capable de réellement s’oublier pour permettre aux autres de se réaliser ?
Cette rencontre nous transforme, mais elle peut également nous aider à transformer les autres, ces frères vers lesquels au jour de la Pentecôte, le Christ nous enverra annoncer la bonne nouvelle.
Et cette bonne nouvelle n’est pas une belle parole dans le désert.
Pour celui qui apprend à en vivre réellement, pour celui qui accepte, qui décide d’en faire son quotidien, cette parole transformera son existence, elle sera dans toutes nos actions, elle sera la source du vrai bonheur.
Elle lui permet d’affronter toutes les souffrances de la vie.
Etre croyants, ce n’est pas se faire une petite idée en se disant : « je crois qu’il y a quelque chose… la haut. » Ce n’est pas cela !
Etre croyant, c’est croire en Jésus ressuscité et le dire bien haut !
Etre croyant, c’est croire que Jésus est présent au quotidien dans toute vie.
Alors oui, nous avons raison de chanter Alléluia. Parce qu’au centre de notre foi, il y a cette assurance que Jésus est ressuscité.
Nous chanterons Alléluia parce que notre vie prend un tout autre sens et une toute autre valeur.
Amen.
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