dimanche 17 mai 2015

2015-05-17 - B - 7ème Dimanche de Pâques - « Qu’ils soient un, comme nous-mêmes » (Jn 17, 11b-19)


7ème Dimanche de Pâques
1ère lecture : « Il faut que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de la résurrection de Jésus » (Ac 1, 15-17.20a.20c-26)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
Pierre se leva au milieu des frères
qui étaient réunis au nombre d’environ cent vingt personnes,
et il déclara :
« Frères, il fallait que l’Écriture s’accomplisse.
En effet, par la bouche de David,
l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas,
qui en est venu à servir de guide
aux gens qui ont arrêté Jésus :
ce Judas était l’un de nous
et avait reçu sa part de notre ministère.
Il est écrit au livre des Psaumes :
Qu’un autre prenne sa charge.
Or, il y a des hommes qui nous ont accompagnés
durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous,
depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean,
jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous.
Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous,
témoin de sa résurrection. »
On en présenta deux :
Joseph appelé Barsabbas, puis surnommé Justus,
et Matthias.
Ensuite, on fit cette prière :
« Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs,
désigne lequel des deux tu as choisi
pour qu’il prenne, dans le ministère apostolique,
la place que Judas a désertée
en allant à la place qui est désormais la sienne. »
On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias,
qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres.
– Parole du Seigneur.
2ème lecture : « Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1 Jn 4, 11-16)
Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés,
puisque Dieu nous a tellement aimés,
nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.
Dieu, personne ne l’a jamais vu.
Mais si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous,
et, en nous, son amour atteint la perfection.
Voici comment nous reconnaissons
que nous demeurons en lui
et lui en nous :
il nous a donné part à son Esprit.
Quant à nous, nous avons vu et nous attestons
que le Père a envoyé son Fils
comme Sauveur du monde.
Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu,
Dieu demeure en lui,
et lui en Dieu.
Et nous, nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous,
et nous y avons cru.
Dieu est amour :
qui demeure dans l’amour demeure en Dieu,
et Dieu demeure en lui.
– Parole du Seigneur.
Evangile : « Qu’ils soient un, comme nous-mêmes » (Jn 17, 11b-19)
Acclamation :
Je ne vous laisserai pas orphelins,
dit le Seigneur;
je reviens vers vous, et votre cœur se réjouira.
Alléluia.
(Jn 14, 18 ; 16, 22)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint,
garde mes disciples unis dans ton nom,
le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux,
je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné.
J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu,
sauf celui qui s’en va à sa perte
de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi,
je parle ainsi, dans le monde,
pour qu’ils aient en eux ma joie,
et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole,
et le monde les a pris en haine
parce qu’ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde,
mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité :
ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même,
afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »
– Acclamons la Parole de Dieu.



Il y a juste quelques jours nous fêtions l’Ascension du Seigneur Jésus Ressuscité.
C’était sa dernière apparition à ses disciples et depuis, plus personne ne l’a revu.

Le Christ était porteur d’une mission.
Sa venue parmi nous était un nouveau départ pour notre monde.

Il a posé les bases d’une Eglise nouvelle recentrée sur les commandements d’Amour de Dieu pour les hommes.

Cette mission est maintenant terminée et c’est là que commence celle des apôtres.
Ils sont envoyés dans le monde pour annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile.

Depuis, malgré toutes les difficultés inhérentes à chaque époque, le message a été transmis de génération en génération.
Tantôt l’Eglise était très présente voir même parfois imposée par certains à la vie des hommes, tantôt elle l’était moins.

Mais le message n’a jamais cessé d’être transmis depuis 2000 ans.

Et c’est à notre tour aujourd’hui de prendre le relais !
C’est à notre tour, nous qui nous disons disciples du Christ, de nous assurer que La Parole de Dieu soit transmise et bien transmise.

D’aucuns pensent qu’en martyrisant les chrétiens, en les assassinant, ils vont empêcher que La Parole se propage…

Ils font fausse route : Rien ni personne ne pourra jamais empêcher que La Parole d’Amour de Dieu se transmette !

Jusqu’au jour dernier cette Parole continuera à parcourir notre terre, elle continuera à alimenter la vie de nombreux hommes.
Aujourd’hui encore, de nombreux peuples sont en danger parce qu’ils sont chrétiens.
Certains partent à la messe sans avoir la certitude de ne pas y perdre la vie et pourtant ils y vont quand même.

C’est leur témoignage de foi !

Et le nôtre ? Quel est-il ?

Certes, pour le moment, nous avons la chance de pouvoir vivre notre foi dans nécessairement craindre pour notre vie…
Mais du coup, que faisons-nous de cette liberté, de cette facilité ?

Est-ce que nous en profitons pour travailler la Bible et enrichir nos esprits et nos cœurs de l’Amour de Dieu pour qu’il illumine et guide nos chemins quotidiens ou préférons nous allumer la télévision et la radio pour nous laisser abrutir par des émissions de télé réalité, des films, et des débats en tous genre plus inutiles les uns que les autres ?

Notre vieille Europe semble s’être assoupie sur des racines chrétiennes…
Le siècle des lumières semble avoir éteint la flamme de la foi.

La première lecture nous montre également que cette transmission, ce témoignage, se doit être organisé…

Judas n’est plus là et les apôtres ont le souci de le remplacer par un témoin de la résurrection. C’est une décision trop importante pour la confier au seul jugement humain. C’est pourquoi ils s’en remettent à l’Esprit Saint dans la prière.

Cela nous ramène à nos propres décisions.

Que ce soit dans nos vies personnelles, dans nos assemblées de paroisse ou même dans nos vies professionnelles – pourquoi pas d’ailleurs – combien de fois prenons nous le temps de nous en remettre à l’Esprit Saint avant de prendre une décision importante ?

Demander son aide à Dieu dans les moments importants de notre vie ce n’est pas perdre notre liberté, c’est au contraire l’offrir à quelqu’un en qui nous avons confiance, quelqu’un dont nous savons qu’il est plus grand que nous et que jamais il ne nous emmènera sur des chemins où nous pourrions nous perdre.

La seconde lecture préfigure ce qui est arrivé régulièrement à notre monde depuis le départ du Christ.

Au moment de cette lettre de Saint Jean – déjà… - des sectes venaient semer la zizanie dans les rangs chrétiens en proposant des interprétations fausses de Jésus… Déjà….

Jean intervient alors pour rappeler une vérité fondamentale qui est toujours vraie vingt siècles plus tard, une vérité que nous devrions toujours avoir à l’esprit quand soufflent à nos oreilles les démons de notre vingt et unième siècle : Pour qu’une action soit vraie, pour que le témoignage chrétien soit crédible, il faut que nous soyons en communion avec Dieu.

Dit autrement, qu’il s’agisse de grandes ou petites décisions, qu’il s’agisse de notre façon de lire la Bible ou d’en témoigner, posons-nous toujours au préalable la question de savoir si vraiment ce que nous allons faire ou dire est en accord avec les commandements de Dieu.

Tout comme dans la première lecture, nous sommes ici invités à tout remettre de notre vie dans les mains de Dieu.

Vient ensuite l’Evangile…

Bien sûr comme à son habitude, il vient en point d’orgue des lectures de ce dimanche.

Le Christ confie au Père, ses apôtres, des disciples, et nous aussi bien entendu !

A l’heure où il est parti il ne se souciait pas de ce qu’allaient être les Sacrements ni de la façon dont on allait les célébrer ou encore de la façon dont allait s’organiser l’Eglise après son départ.

Ce sont les hommes qui procèdent de cette manière.
Ce sont les hommes qui cherchent à assurer leur succession sans doute en partie parce qu’ils n’ont pas une confiance totale et sereine en l’avenir.

Le Christ n’a pas ses préoccupations.
Il sait que le Père veille.

Et justement parce qu’il le sait cela, mais également parce qu’il connaît les limites de nos humanités – c’est d’ailleurs à ces limites qu’il doit sa crucifixion – Il sait que ses disciples auront besoin de Dieu pour continuer à témoigner avec droiture de son royaume.

Son grand souci c’est qu’ils restent unis car il souhaite qu’ils restent des témoins authentiques de Dieu parmi les hommes !

Mission ô combien difficile qui nous est transmise à nous aussi.
A nous maintenant de prendre le relais…

Peut-être certains d’entre nous se disent ils « ce n’est pas pour moi » ou «  je n’en suis pas capable… », ou encore « Je n’ai pas toujours suivi les bons chemins… Dieu n’a pas besoin de moi »

Dieu n’attend pas que nous soyons parfaits pour nous accueillir !
Il nous reçoit comme nous sommes, avec nos qualités, nos forces mais également avec nos limites qu’il connaît très bien d’ailleurs !

Notre monde pardonne difficilement les erreurs, Dieu lui les pardonne toujours pourvu que nous nous tournions vers lui avec un vrai esprit de transformation et que nous lui offrions notre confiance !

C’est un appel qui rejoint chacune et chacun d’entre nous dans un monde qui ne pas vraiment pas bien.

Des hommes des femmes et des enfants sont massacrés, abandonnés sans que personne ne s’en occupe.

Trop souvent nous les voyons à la télévision…
Trop souvent nous regardons cela entre le souper et le film que nous attendons.
Parfois cela nous touche encore heureusement et nous nous demandons alors que nous pouvons faire.

Avant de nous laisser, comme trop souvent, abattre et de nous réfugier derrière l’idée qu’à notre échelle nous ne pouvons pas faire grand-chose, et bien avant cela, pensons à confier notre volonté d’aider au Seigneur… Une volonté sincère…

Lui, saura nous mettre en route
Lui, saura nous aider à sortir de nos vies souvent trop bien réglées ou de vies parfois si loin de lui…

Lui, saura nous aider à nous mettre à la suite du Christ sur les chemins du vrai témoignage chrétien, un témoignage tourné vers l’Amour de Dieu et l’Amour de notre prochain.



Amen

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