dimanche 21 décembre 2014

2014-12-21 - B - 4° Dimanche de l'Avent - « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38)


4ème Dimanche de l'Avent
1ère lecture : La royauté de David subsistera toujours devant le Seigneur (2 S 7, 1-5.8b-12.14a.16)
Lecture du deuxième livre de Samuel
Le roi David habitait enfin dans sa maison.
Le Seigneur lui avait accordé la tranquillité
en le délivrant de tous les ennemis qui l’entouraient.
Le roi dit alors au prophète Nathan :
« Regarde ! J’habite dans une maison de cèdre,
et l’arche de Dieu habite sous un abri de toile ! »
Nathan répondit au roi :
« Tout ce que tu as l’intention de faire,
fais-le, car le Seigneur est avec toi. »
Mais, cette nuit-là,
la parole du Seigneur fut adressée à Nathan :
« Va dire à mon serviteur David :
Ainsi parle le Seigneur :
Est-ce toi qui me bâtiras une maison
pour que j’y habite ?
C’est moi qui t’ai pris au pâturage,
derrière le troupeau,
pour que tu sois le chef de mon peuple Israël.
J’ai été avec toi partout où tu es allé,
j’ai abattu devant toi tous tes ennemis.
Je t’ai fait un nom aussi grand
que celui des plus grands de la terre.
Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël,
je l’y planterai, il s’y établira
et ne tremblera plus,
et les méchants ne viendront plus l’humilier,
comme ils l’ont fait autrefois,
depuis le jour où j’ai institué des juges
pour conduire mon peuple Israël.
Oui, je t’ai accordé la tranquillité
en te délivrant de tous tes ennemis.
Le Seigneur t’annonce
qu’il te fera lui-même une maison.
Quand tes jours seront accomplis
et que tu reposeras auprès de tes pères,
je te susciterai dans ta descendance un successeur,
qui naîtra de toi,
et je rendrai stable sa royauté.
Moi, je serai pour lui un père ;
et lui sera pour moi un fils.
Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi,
ton trône sera stable pour toujours. »
– Parole du Seigneur.
2ème lecture : Le mystère gardé depuis toujours dans le silence est maintenant manifesté (Rm 16, 25-27)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains
Frères,
à Celui qui peut vous rendre forts
selon mon Évangile qui proclame Jésus Christ :
révélation d’un mystère
gardé depuis toujours dans le silence,
mystère maintenant manifesté
au moyen des écrits prophétiques,
selon l’ordre du Dieu éternel,
mystère porté à la connaissance de toutes les nations
pour les amener à l’obéissance de la foi,
à Celui qui est le seul sage, Dieu, par Jésus Christ,
à lui la gloire pour les siècles. Amen.
– Parole du Seigneur.
Evangile : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. Alléluia.
(Lc 1, 38)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille vierge,
accordée en mariage à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L’ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L’ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand,
il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n’aura pas de fin. »
Marie dit à l’ange :
« Comment cela va-t-il se faire,
puisque je ne connais pas d’homme ? »
L’ange lui répondit :
« L’Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre ;
c’est pourquoi celui qui va naître sera saint,
il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente,
a conçu, elle aussi, un fils
et en est à son sixième mois,
alors qu’on l’appelait la femme stérile.
Car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors :
« Voici la servante du Seigneur ;
que tout m’advienne selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.
– Acclamons la Parole de Dieu.





4° dimanche de l’Avent…
Cette fois on y est… Dans quelques jours ce sera Noël.

Mais au fait… Noël c’est quoi ?
Et c’est vrai qu’il y a de quoi se poser la question…

A l’heure où nos vitrines fleurissent de tout sauf de l’enfant Jésus
A l’heure où les hommes tentent une fois de plus de chasser Dieu de leurs vies  en interdisant maintenant les crèches publiques, il est peut-être temps de nous poser la question de ce qu’est Noël !

Commençons – et encore une fois c’est vrai pour moi aussi – commençons par oublier l’espace d’un instant la course aux cadeaux que nous n’avons d’ailleurs peut-être pas terminée…

Ensuite, oublions l’espace d’un instant l’anti cléricalisme primaire dont je viens de parler… qui nous a peut-être choqués, mais que nous nous sommes juste contentés de commenter dans nos salons…

Commençons par ôter tout cela et posons-nous la question :
Que reste-t-il dans nos vies à nous ? Pour nous, c’est quoi Noël ?

Je me suis rendu compte en préparant cette homélie que nous sommes à une époque où il nous faut cette pause dans nos vies qui courent tant, vos vies si pleines d’un tas de choses et souvent de beaucoup de superflus, pour nous rappeler, nous souvenir de l’essentiel, nous souvenir de ce que notre monde voudrait bien finir par nous faire oublier : Noël c’est Dieu qui se fait homme !

Noël c’est le tout puissant qui vient à notre rencontre en prenant à contrepieds l’humanité…

Il ne choisit pas de se révéler à nous grandiose, tout puissant, un Dieu à la manière dont les hommes se l’imaginaient…

Il choisit de se présenter, de s’offrir à nous, tout petit et fragile sous les traits d’un petit enfant dans le fin fond d’un village auquel personne n’accordait la moindre importance, dans le froid d’une étable de Bethléem au milieu des plus pauvres de son temps.

Alors que le bruit des publicités pour de somptueux cadeaux, de merveilleux mets, des fêtes grandioses tambourinent encore à nos oreilles… Le Christ lui frappe discrètement à notre porte et attend notre réponse.

Il vient discrètement s’installer parmi les hommes et c’est là tout le message de Noël !

Et là, en percutant à cela, on pourrait se dire que vraiment on exagère… et que bon sang de bonsoir il faudrait quand même que Dieu soit mieux considéré… qu’il ait une meilleure place dans notre société, dans nos vies, dans nos familles, dans nos fêtes…

Peut-être avons-nous tout d’un coup l’envie de lui faire une place plus grande, plus belle dans notre quotidien…

Peut-être, à l’image du roi David dans la première lecture, après avoir tant reçu de Dieu, nous nous disons nous aussi qu’il serait temps de faire une belle demeure au Christ qui nous rejoint.

A nous aussi, le Christ fait la réponse qu’il fait à David dans les rêves de Nathan…

A nous aussi il rappelle que nous ne pouvons pas l’enfermer dans NOS plans… Nous ne pouvons pas l’empêcher d’être là où IL le souhaite…

Les hommes le chassent petit à petit de leurs vies… Le croyez-vous vraiment ?

Alors oui c’est vrai les hommes le font, petit à petit, disparaître du côté visible de leurs vies pour remplacer le petit enfant pas le vieux monsieur en vêtement rouge avec une barbe blanche qui fait tant briller les yeux des petits et des grands…

Mais croyez-vous réellement que Dieu ne soit pour autant plus présent dans notre monde ?

Il n’y avait pas de place pour lui dans une auberge il y a 2000 ans et ça ne l’a pas empêché de proclamer sa présence depuis une étable !

On le chasse de nos vitrines, de nos places publiques, de nos écoles et d’un tas d’autres endroits… Mais croyez-vous vraiment que Dieu ne trouvera pas d’autres places pour renaître ?

Je le redis, il a choisi de se présenter humble et fragile comme le sont au fond tous les hommes…
Il a choisi de se faire proche des plus petits, celles et ceux qui, de tous temps,  n’ont jamais réellement compté aux yeux des puissants…

Si vous regardez bien notre monde alors vous ne pouvez, comme moi, que constater qu’il n’a jamais été autant espéré par toutes celles et ceux que nos sociétés parquent dans l’ombre des lumières de fêtes qui n’ont plus qu’un sens commercial.

Noël c’est donc aussi la fête de l’espérance !
L’espérance que ce n’est pas de la puissance que viendra le salut, mais de l’humilité !

Le Seigneur compte sur nous pour lui préparer une place dans le cœur de toutes celles et tous ceux qui ont besoin de redécouvrir ce formidable espoir.

Il a besoin de nos mains pour continuer les siennes…
Il a besoin de nos lèvres pour clamer son amour partout.
Il a besoin de nos yeux et nos oreilles pour voir et entendre la souffrance et faire de notre mieux pour la soulager.

Agissons, nous aussi, comme l’a fait la Très Sainte Vierge Marie…

Je le répète : Le Christ frappe discrètement à notre porte et attend notre réponse.
Tout comme la Sainte Vierge offrons-lui notre « Oui »
« Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. »

Noël c’est aussi la fête de la confiance…
Nous ne savons, pas nous non plus, comment les choses vont se faire, mais il nous faut faire confiance… Croire… Croire que toujours il sera à nos côtés, croire que par sa présence tout sera possible…

Croyez-vous que Marie savait exactement ce qui allait lui arriver ?
Dans un monde plein de traditions et de croyances il lui a fallu une énorme dose de confiance, de foi, pour croire en la Parole de l’ange et prononcer ce « Oui » qui a tout changé !

Dans quelques jours nous allons fêter la naissance de Celui qui a tout changé…
Dans quelques jours nous n’allons pas fêter le père Noël et ses cadeaux éphémères mais un enfant qui nous apporte la promesse d’un changement durable et bénéfique pour tous les hommes…

Il nous reste 4 jours pour préparer notre « Oui »

Peut-être sera-t-il un tout petit « oui » au début…
Peut-être aurons-nous encore de nombreuses questions voir même des doutes…

Donnons à Dieu, pas après pas, jour après jour, la possibilité de répondre à nos questions et de lever vos doutes…

Laissons-le habiter parmi nous et en nous pour qu’il puisse conduire chacun d’entre nous vers le royaume qu’il vient annoncer.


Amen

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