dimanche 11 mai 2014

2014-05-11 - A - 4° Dimanche de Pâques - Jésus est le bon pasteur et la porte des brebis (Jn 10, 1-10)


4ème Dimanche de Pâques
1ère lecture : Pierre appelle à la conversion, et il baptise les premiers convertis (Ac 2, 14a.36-41)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, avait pris la parole ; il disait d'une voix forte : « Que tout le peuple d'Israël en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ. »
Ceux qui l'entendaient furent remués jusqu'au fond d'eux-mêmes ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? »
Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous recevrez alors le don du Saint-Esprit.
C'est pour vous que Dieu a fait cette promesse, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera. »
Pierre trouva encore beaucoup d'autres paroles pour les adjurer, et il les exhortait ainsi : « Détournez-vous de cette génération égarée, et vous serez sauvés. »
Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre se firent baptiser. La communauté s'augmenta ce jour-là d'environ trois mille personnes.
2ème lecture : Celui qui a souffert pour nous est devenu notre berger (1 P 2, 20b-25)
Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre
Frères, si on supporte la souffrance en ayant fait le bien, c'est une grâce aux yeux de Dieu.
C'est bien à cela que vous avez été appelés, puisque le Christ lui-même a souffert pour vous et vous a laissé son exemple afin que vous suiviez ses traces, lui qui n'a jamais commis de péché ni proféré de mensonge : couvert d'insultes, il n'insultait pas ; accablé de souffrances, il ne menaçait pas, mais il confiait sa cause à Celui qui juge avec justice.
Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix, afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice : c'est par ses blessures que vous avez été guéris.
Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous.
Evangile : Jésus est le bon pasteur et la porte des brebis (Jn 10, 1-10)
Acclamation : Alléluia. Alléluia. Jésus, le bon Pasteur, connaît ses brebis et ses brebis le connaissent : pour elles il a donné sa vie. Alléluia. (cf. Jn 10, 14-15)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus parlait ainsi aux pharisiens :
« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.
Celui qui entre par la porte, c'est lui le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.
Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s'enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. »
Jésus employa cette parabole en s'adressant aux pharisiens, mais ils ne comprirent pas ce qu'il voulait leur dire.
C'est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis.
Ceux qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte. Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance. »





[CELEBRATION DE REMISE DE CROIX DES JEUNES]
[SE PREPARANT A LA PROFESSION DE FOI]

Ce soir, je voudrais m’adresser tout particulièrement à vous les jeunes qui avez participé à la retraite et qui préparez votre profession de foi.

Pour la grande majorité d’entre vous, vous êtes en 6ème cette année.

L’entrée en 6ème a été l’occasion de plusieurs changements.

Vous avez sans doute changé d’école, à chaque heure ou presque vous changez de professeur et parce qu’on commence réellement à vous considérer comme « des grands » comme on dit, et bien on commence à vous laisser organiser votre agenda et décider vous-mêmes de la façon dont vous faites vos devoirs.

Au cathé c’est un peu la même chose.
On ne s’adresse plus à vous comme à des petits mais comme à des enfants qui ont grandi et qui commencent non seulement à bien comprendre ce qu’on leur explique mais qui également commencent à poser leurs propres jugements sur les choses et à prendre leurs propres décisions.

A la retraite nous vous avons encore appris quelques petites choses…

Mais lors de la dernière après midi, je ne sais pas si vous l’avez remarqué, nous ne vous avons rien appris, en tous cas pas directement.

Avec Fabienne et Xavier, quand nous avons construit le programme de cette après midi là, nous avons fait une sorte de pari…

Je n’étais pas avec vous lors de la retraite d’octobre, mais tout le monde m’a dit que vous étiez particulièrement attentifs et intéressés par tout ce qui s’est dit.

Et du coup, comme je viens de vous le dire, nous avons fait un pari…
Le pari que vous étiez capables de vous exprimer vous-mêmes sur ce qu’est la prière…

C’était le thème du mercredi après midi et je peux vous dire Parents, Grands-parents, Parrains, Marraines qui êtes présents ce soir, que vos petits ont bien grandi.

Je ne vais pas reprendre ici la liste de tout ce que nous ont dit vos enfants, mais je peux vous assurer que leurs expressions nous ont vraiment émerveillés.

Du coup, avant d’aller plus loin, je voulais tout d’abord vous dire cela de la part de chacun de ceux qui étaient présents pour les animer pendant ces deux jours.

Même s’ils vous paraissent peut-être parfois encore bien petits…
Même s’ils vous paraissent peut-être parfois un peu loin de l’Eglise et de la foi, je vous assure qu’aucun d’entre eux n’est resté sur le côté et que chacun, avec ses mots à lui, a été capable de dire précisément ce que représente pour lui la prière, la façon dont il s’adresse à Dieu, le moment de la journée et le lieu qu’il a choisi pour cela, ce qu’il lui demande – ou pas – et bien d’autres choses encore.

Et comme la mayonnaise avait bien pris, comme chacun d’eux a vraiment su jouer le jeu et bien nous avons poussé le bouchon un peu plus loin.

Après le goûter nous leur avons demandé de rédiger leur profession de foi.

Ils ont été particulièrement productifs, au point que nous avons du finir par arrêter certains d’entre eux dans leur écriture car nous arrivions déjà à la fin de journée.

Ce soir mon homélie est faite pour vous les jeunes…
Je tenais tout d’abord à rappeler à ceux qui vous entourent que vous avez bien grandi…

Et ensuite, et bien je voudrais vous expliquer le sens que peut avoir l’Evangile que nous venons d’entendre sur le chemin de votre profession de foi.

Si vous avez écouté – et même si vous avez grandi je sais que ca, c’est pas toujours facile – si vous avez écouté donc, vous avez entendu parler de brebis et de porte.

Je ne suis pas sur que vous ayez compris ce texte, mais je vous rassure, je pense que les adultes qui sont présents ne l’ont pas forcément compris non plus.

Alors je vais tenter de vous l’expliquer à tous, de vous l’expliquer, comme je viens de le dire, dans le cadre de cette profession de foi qui approche.

Jésus est face à des Pharisiens.
Les Pharisiens sont les religieux de l’époque.
Ils ont une place importante dans la société et du coup, « ils se la pètent » comme vous dites…
Souvent, parce qu’ils connaissent bien les textes, ils se croient supérieurs aux autres hommes.

Alors Jésus, comme à son habitude, essaye de leur expliquer les choses en utilisant une métaphore…
Une métaphore c’est quand on essaye d’expliquer quelque chose de difficile à comprendre avec une histoire et des mots qui eux, sont faciles à comprendre.

Pour cela il prend l’exemple d’une bergerie et des moutons qui s’y trouvent.

Le début est facile à comprendre. Si quelqu’un essaye d’entrer dans une bergerie en passant par la fenêtre, c’est louche… C’est qu’il a quelque chose à se reprocher et qu’il doit préparer un mauvais coup… Le texte nous dit « c’est un voleur et un bandit »

Ensuite on nous dit que « celui qui entre par la porte, c’est lui le pasteur, le berger des brebis »
Ca non plus c’est pas trop dur à comprendre.
Si quelqu’un frappe à la porte pour qu’on vienne lui ouvrir c’est qu’en général il est attendu, qu’il n’a rien à se reprocher.

La phrase suivante n’est pas trop difficile à comprendre non plus :  « Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. »

La encore si on réfléchit un peu c’est pas trop difficile à comprendre.
Si on ouvre à cette personne qui frappe à la porte de la bergerie et que les brebis reconnaissent sa voix, alors c’est que c’est bien lui le berger et que ce n’est ni un voleur ni un bandit.

Si Jésus utilise cette histoire c’est pour leur faire comprendre le rôle de Dieu, son rôle à lui et le rôle des pharisiens…

Mais les Pharisiens ne comprennent pas… Sans doute nous non plus d’ailleurs… Dans cette histoire, est-ce que nous sommes à la place de Dieu ? A la place du Christ ou est-ce que nous sommes à la place des brebis ? Et puis pour arriver à quoi ? Pour nous faire comprendre quoi ?

Alors Jésus poursuit en donnant son rôle à lui… « Je suis la porte des brebis ».

Il est La Porte… La Porte, c’est par là qu’on passe quand on veut entrer quelque part…
OK donc Jésus est celui par qui on passe pour aller quelque part… Mais où ?

Si nous sommes ici dans cette église, c’est parce que c’est vers Dieu que nous allons en passant par le Christ…

Passer par le Christ, ca veut dire faire comme lui…
Lui, il a aimé les autres tout au long de sa vie…
Lui, il n’a pas cherché à passer au dessus des autres, il a toujours dit la vérité, il a toujours pardonné aux autres, etc. etc.

C’est le rôle de chaque chrétien…
C’est donc le votre à vous aussi les enfants.

Quand vous étiez petits, vos Parents vous ont fait baptiser souvent parce qu’ils voulaient que Dieu soit à vos côtés dans chaque moment de votre vie.
Être avec vous, c’est veiller sur vous bien sur, mais veiller sur vous en vous guidant dans la vie pour que vous fassiez les bons choix, des choix qui vous rendront heureux.

Dans quelques jours c’est vous qui allez dire par vous-même que vous voulez que Dieu soit avec vous sur le chemin de vos vies.

C’est vous qui allez vous engager à essayer de faire chaque jour ce que le Christ a fait…
Comme moi, comme chacun de nous ici, vous n’êtes pas parfaits.
Alors il y aura des jours où vous y arriverez, et des jours où vous n’y arriverez pas…

Mais ce qui est sur c’est que Dieu sera toujours avec vous pour vous y aider.

Ce soir vous allez recevoir votre croix.
Cette croix c’est le symbole de votre foi qui grandit en vous.
Cette croix c’est un relais que vont vous passer ceux qui ont décidé pour vous jusque là… Mais à l’Ascension c’est vous qui allez décider de suivre le Christ.

Ce jour là, nous allons apporter à l’Autel les professions de foi que vous avez écrites.
Nous n’allons pas les lire mais les remettre à Dieu en priant tous ensemble pour qu’il vous aide à les réaliser chaque jour.

A partir de là, c’est vous qui allez être les témoins de Dieu pour le monde.
Mais ca c’est ce que je vous expliquerai le jour de votre profession de foi.


Amen

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