dimanche 2 février 2014

2014-02-02 - A - Présentation du Seigneur au Temple - La présentation de Jésus Christ au Temple (Lc 2, 22-40 [lecture brève 2, 22-32])


Présentation du Seigneur au Temple
Fête du Seigneur

1ère lecture : Le Seigneur vient dans son temple pour nous purifier (Ml 3, 1-4)



Lecture du livre de Malachie



Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que j'envoie mon Messager pour qu'il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de l'Alliance que vous désirez, le voici qui vient, dit le Seigneur de l'univers.
Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra rester debout lorsqu'il se montrera ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs.
Il s'installera pour fondre et purifier. Il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l'or et l'argent : ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l'offrande en toute justice.
Alors, l'offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur, comme il en fut aux jours anciens, dans les années d'autrefois.



2ème lecture : Le prêtre en tout semblable à nous (He 2, 14-18)



Lecture de la lettre aux Hébreux



Puisque les hommes ont tous une nature de chair et de sang, Jésus a voulu partager cette condition humaine : ainsi, par sa mort, il a pu réduire à l'impuissance celui qui possédait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le démon,  et il a rendu libres ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d'esclaves.
Car ceux qu'il vient aider, ce ne sont pas les anges, ce sont les fils d'Abraham.
Il lui fallait donc devenir en tout semblable à ses frères, pour être, dans leurs relations avec Dieu, un grand prêtre miséricordieux et digne de confiance, capable d'enlever les péchés du peuple.
Ayant souffert jusqu'au bout l'épreuve de sa Passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l'épreuve.


Evangile : La présentation de Jésus Christ au Temple (Lc 2, 22-40 [lecture brève: 2, 22-32])



Alléluia. Alléluia.

Voici la lumière qui éclaire les nations !
Voici la gloire d'Israël !

Alléluia (cf. Lc 2, 32)



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc



[Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. 
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. »]
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui. 
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. — Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. — Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »

Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans
leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.



En ce dimanche, comme vient de nous le décrire l’Evangile, nous fêtons la présentation de Jésus au temple.

C’est la fête de la chandeleur, le 2 février. Et le hasard du calendrier a voulu que cette année elle tombe un dimanche.

Le 2 février c’est pile 40 jours après Noël… Encore un nombre 40 dans l’Evangile…

Chandeleur vient de « fête des chandelles » et pour les chrétiens c’est l’occasion de fêter Jésus qui est lumière du monde.

La tradition Juive voulait que chaque premier né masculin d’une famille soit ainsi présenté au temple 40 jours après sa naissance pour être consacré au Seigneur.

L’Evangile nous raconte que lors de leur arrivée au temple, Marie & Joseph rencontre un vieil homme prénommé Syméon.

On nous dit que Syméon était un homme juste et religieux venu au temple poussé par l’Esprit et qui avait reçu de Dieu la promesse qu’il ne s’éteindrait pas avant d’avoir vu de ses propres yeux le sauveur.

Il est bouleversé par cette rencontre et prononce ces paroles que nous relate l’Evangile « Maintenant Ô maître tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon Ta parole. Car mes yeux ont vu le salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : Lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple ! »

C’est ce que l’on appelle le cantique de Syméon, un cantique qui est repris dans la prière du temps présent, à l’heure de l’office des complies quand la journée se termine et que l’on s’en remet à Dieu pour la nuit.

Il y a de nombreuses années- les plus anciens d’entre nous s’en souviennent peut-être -, la chandeleur était l’occasion d’une bénédiction de cierges puis d’une procession vers l’église, procession qui rappelait le chemin de Marie & Joseph vers le temps.

Ce chemin n’est pas anodin…
Il nous ramène directement à la prière du Notre Père.

Bien que Marie & Joseph ait eu des destinées on ne peut plus spécifiques, chaque pas en avant était pour eux un engagement fort à réaliser la volonté de Dieu.

En montant au temple, bien qu’ils soient tous deux des exemples de la confiance qu’il nous faut avoir en Dieu, ils ne savent sans doute pas vraiment ce qui les attend.

Ils sont la preuve vivante de cette phrase que nous connaissons bien dans le Notre Père et que je nous rappelle régulièrement : « Que Ta volonté soit faite ! »

C’est vraiment en se mettant à la disposition totale du Père, en cherchant à chaque instant à faire SA volonté dans tous les moments de notre vie, que nous sommes le plus surs de réaliser notre vraie bonheur !

La chandeleur est donc la fête de la lumière de Dieu.

Mais qu’est ce que cela veut dire dans nos vies d’hommes et de femmes du 21ème siècle ?
Quel sens a-t-elle encore dans un monde comme le nôtre ?

Pour le comprendre nous pouvons nous aider de la définition première du mot lumière.

La lumière éclaire, ca nous le savons tous.

Quand nous entrons dans une pièce qui se trouve dans le noir on y voit tout de suite plus clair, les repères nous apparaissent immédiatement et il nous est alors possible de nous déplacer dans cette pièce sans nous cogner sur tout ce qu’elle contient.

Et si des personnes se trouvent dans cette pièce alors il nous est possible de les voir, de savoir qu’elles sont présentes mais aussi de percevoir sur leurs visages les émotions qui sont les leurs, voir, quand ces émotions sont parfois trop lourdes de décider de les aider à les porter.

Une autre définition de la lumière que nous donne Monsieur Larousse dit que la lumière est : « ce qui éclaire l'esprit, la conscience ».

Et bien cette définition de la lumière est complémentaire à la première et convient parfaitement à ce que notre foi en Dieu peut nous apporter.

La lumière qu’il nous apporte est ce point de repère dont nous avons besoin dans le monde qui nous entoure.

Beaucoup d’évènements, de douleurs nous donnent parfois l’impression de naviguer dans la vie comme dans cette pièce sombre dont je viens de parler.
Nous nous cognons dans le noir et nous nous faisons parfois très mal, sans réellement savoir où nous allons, sans ces points de repère dont nous avons pourtant tant besoin.

Et bien le Christ lui est la lumière qui nous apporte ces points de repère.
Se fier à la lumière de Dieu, se fier au Christ, essayer de suivre les commandements d’amour qu’il nous a laissés, c’est le plus sur moyen de ne jamais manquer de points de repère et ce quelques soient les situations d nos vies, quelques soient les joies et les douleurs que peut nous réserver la vie ou le monde qui nous entoure.

Mais ca va plus loin…

Je parlais tout à l’heure des personnes que la lumière éclaire dans la pièce sombre.
Et bien c’est également la lumière de Dieu qui va nous aider à découvrir sur le visage de nos frères des joies qu’ils ont envie de nous partager, mais surtout les douleurs dont ils ont besoin d’être allégés, des douleurs que nous pourrons alors découvrir et les aider à porter.

Traverser la vie dans le noir c’est traverser sa vie seul, égoïstement, sans regarder celles et ceux qui nous entourent, refusant de nous pencher sur leurs douleurs même si nous les voyons, même si nous avons la possibilité de les soulager.

Traverser la vie éclairés par la lumière de Dieu, traverser la vie en tentant chaque jour de se mettre au service de son prochain, c’est refuser l’égoïsme du monde qui nous entoure et apporter notre pierre à la construction d’un monde plus juste, d’un monde dans lequel les plus petits, les plus pauvres, les plus accablés, ne sont pas laissés sur le côté d’un monde dans lequel chacun aura sa place.

Cette fête de la chandeleur, cette fête de la présentation de Jésus au temple, doit nous donner envie de découvrir la lumière que Dieu peut apporter dans la vie de chacune et chacun d’entre nous.

Cette rencontre est accessible à tous.
C’est dans les Sacrements que chacun de nous a la possibilité de découvrir et de vivre dans la lumière de Dieu.

Le mot Sacrement veut dire : rencontre avec la grâce de Dieu !

Dans chaque Sacrement, Dieu se fait proche de nous pour que nous puissions ressentir sa présence et découvrir ou retrouver cette lumière dont nous avons tant besoin.

Le Baptême fait de nous des filles et des fils de Dieu…
Quel Père laisserait ses enfants marcher sur un chemin sans lumière ?

Le Sacrement du pardon nous purifie…
Quel Père aimant refuserait de pardonner à son enfant dans la peine ?

Mais par dessus tout, Dieu vient à notre rencontre dans l’Eucharistie !
Quel Père refuserait à son enfant le pain dont il a besoin pour grandir ?

Une fois que nous serons dans la lumière, nourris de Dieu dans l’Eucharistie, c’est à nous qu’il appartiendra, tout comme le fait Syméon dans l’Evangile de ce dimanche, de prendre l’enfant Jésus dans nos bras et tout comme lui, de rendre grâce à Dieu.

Car cette lumière n’est pas pour nous seuls.
A la fin de cette messe chacun d’entre nous sera envoyé pour la montrer à la communauté et au monde qui nous entoure.

C’est à nous maintenant, quelle que soient nos forces et nos limites, qu’il appartiendra d’aller transmettre la lumière, d’aller dire à tous les hommes que notre Dieu EST la lumière qui peut éclairer chaque être humain sur notre terre ; Oui, Dieu est réellement la lumière du monde.


Amen

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