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2° Dimanche de l’Avent
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1ère lecture : Le Messie, roi de paix (Is 11, 1-10)
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Lecture du livre d'Isaïe
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Parole du Seigneur Dieu :
Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l'esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur, qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas d'après les apparences, il ne tranchera pas d'après ce qu'il entend dire. Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays. Comme un bâton, sa parole frappera le pays, le souffle de ses lèvres fera mourir le méchant. Justice est la ceinture de ses hanches ; fidélité, le baudrier de ses reins. Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l'ourse auront même pâturage, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra, sur le trou de la vipère l'enfant étendra la main. Il ne se fera plus rien de mauvais ni de corrompu sur ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer. Ce jour-là, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure. |
2ème lecture : L'espérance offerte par
l'Écriture s'étend à toutes les nations (Rm 15, 4-9)
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Lecture de
la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
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Frères, tout ce que
les livres saints ont dit avant nous est écrit pour nous instruire, afin que
nous possédions l'espérance grâce à la persévérance et au courage que donne
l'Écriture. Que le Dieu de la persévérance et du courage vous donne d'être
d'accord entre vous selon l'esprit du Christ Jésus. Ainsi, d'un même cœur,
d'une même voix, vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus
Christ.
Accueillez-vous donc les uns les autres comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu, vous qui étiez païens. Si le Christ s'est fait le serviteur des Juifs, c'est en raison de la fidélité de Dieu, pour garantir les promesses faites à nos pères ; mais, je vous le déclare, c'est en raison de la miséricorde de Dieu que les nations païennes peuvent lui rendre gloire ; comme le dit l'Écriture : Je te louerai parmi les nations, je chanterai ton nom. |
Evangile : Jean Baptiste annonce que le
Messie vient juger le monde (Mt 3, 1-12)
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Alléluia. Alléluia.
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Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez la route : tout homme
verra le salut de Dieu.
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Alléluia (cf. Lc 3, 4.6)
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Évangile de
Jésus Christ selon saint Matthieu
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En ces jours-là, paraît
Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée :
« Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la parole transmise par le prophète Isaïe : À travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Jean portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain venaient à lui, et ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés. Voyant des pharisiens et des sadducéens venir en grand nombre à ce baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion, et n'allez pas dire en vous-mêmes : 'Nous avons Abraham pour père' ; car, je vous le dis : avec les pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise dans l'eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu ; il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. » |
J’ai une excellente nouvelle
pour vous aujourd’hui : Dieu nous aime et il veut absolument nous sauver…
Il le veut envers et contre tout, il le veut même quand nous, nous n’y croyons
bien souvent plus.
De semaine en semaine, tout
au long de cet Avent, c’est ce que vont nous rappeler les textes qui nous
seront proposés.
Peut-être vous dites vous qu’effectivement,
d’année en année, même si nous avons trois années liturgiques, nous retrouvons
les mêmes textes, des textes que nous connaissons bien et qui n’ont bien
souvent plus beaucoup de surprise pour nous.
Peut-être vous dites vous
que c’est à la limite une rengaine qu’on nous sert et qui comme toutes les
rengaines ne fait plus d’effet tellement on l’a entendue.
Et bien je suis désolé de le
dire mais ceux d’entre vous qui penseraient cela sont en danger… En danger de
ne pas pouvoir recevoir tout l’amour que le Christ viendra vous transmettre le
25 décembre…
Ceux d’entre vous qui penseraient
cela ont plus que jamais besoin pour ce Noël, d’entendre une nouvelle fois ce
message d’espérance qui nous est délivré, plus que jamais besoin d’entendre les
textes de ce jour qui nous rappellent combien Dieu nous aime et combien il ne
demande qu’à nous conduire au bonheur.
Non, le Christ n’a pas
disparu à Jamais…
Non, il n’était pas juste un
homme qui aurait fait son effet il y a deux mille ans mais dont les bienfaits
se seraient perdus dans l’histoire au fil des guerres et des horreurs dont les
hommes sont parfois capables.
Chaque jour les médias nous
déversent les mauvaises nouvelles dont nous sommes tellement friands… Chaque
fois que nous allumons notre téléviseur pour le journal télévisé, nous pouvons être
certains que les journalistes vont rivaliser d’intelligence pour nous livrer
les détails les plus croustillants des évènements les plus sordides… Et s’ils
ne le sont pas assez ils n’auront aucun scrupule à les imaginer pour rendre
plus attractives ces nouvelles qui nous garderont quelques instants encore en
haleine devant la chaine à laquelle ils appartiennent.
Et pourtant notre monde n’est
pas le ramassis de douleurs qu’ils veulent bien nous servir… Je devrais plutôt
dire « n’est pas seulement le
ramassis de douleurs qu’ils veulent bien nous servir... »
A notre époque, comme à
celle de Jésus, des hommes et des femmes toujours aussi nombreux sont, pas leur
dévouement, leur altruisme, les témoins d’un Amour qui dépasse l’humanité et
toutes ses horreurs d’un Amour que Dieu lui a insufflé, un amour qui peut
dépasser et soigner toutes les plaies de notre temps.
Sur le chemin vers Noël, les
textes d’aujourd’hui sont venus nous rappeler tout cela.
Dans la première lecture, le
prophète Isaïe s’adresse à une population qui ne croit plus meurtrie qu’elle
est par les guerres successives avec les pays voisins… persécutée, humiliée,
fragilisée par plusieurs défaites…
Isaïe leur rappelle que de
presque rien Dieu peut tout faire…
De la souche de Jessé, une
souche qui dans ce texte est l’image de la mort et de la désolation, Dieu fera
renaître la maison de David qui a pourtant été détruite sous leurs yeux.
Le parallèle avec notre 21ème
siècle est tout trouvé…
Les temps sont durs… Ils le
sont pour de nombreux hommes sur notre terre… Ils le sont aussi pour les
chrétiens, des chrétiens plus nombreux chaque jour à être persécutés pour leur
foi.
Ces journalistes que j’aime
tant se gardent bien de nous le montrer mais des voix de plus en plus
nombreuses s’élèvent pour dénoncer ces martyrs de notre temps.
Nous pourrions nous aussi
baisser les bras… Nous demander où est Dieu… C’est pourquoi je disais tout à l’heure
que si nous agissons ainsi alors nous sommes en danger… En danger de passer à côté
du message de Noël, le message que le Christ nous adresse et dans lequel il
nous rappelle encore et encore que c’est sont Amour qui triomphera que c’est
son Amour qui triomphe déjà chaque fois qu’un homme ne se résigne pas, chaque
fois qu’un homme refuse l’égoïsme et l’indifférence pour se lever et se mettre
au service de ses frères.
De ce peu, d’un simple geste
de soutien, d’un simple regard fraternel, Dieu peut tout ! Il peut relever
l’homme dans la peine… il peut remettre en marche celui qui a osé ce geste, ce
regard…
De ce peu Dieu peut relever
l’Eglise, l’humanité toute entière…
Et il ne nous demande à nous
que ce peu pour pouvoir Lui, faire le reste…
Saint Paul insiste justement
sur ces gestes que nous devons avoir à l’égard de nos frères…
Il rappelle aux chrétiens de
son temps quels comportements ils doivent avoir pour répondre à l’Amour de Dieu
qui nous envoie son Fils Unique !
Ces comportements sont
toujours valables pour nous 21 siècles plus tard…
Accueillir notre prochain, chercher
à vivre avec lui dans l’unité, étudier et méditer la Parole de Dieu.
Et tant pis si ces valeurs
semblent d’un autre âge à ceux qui nous entourent…
Et tant pis s’ils se moquent
de nous ouvertement…
Et tant pis si nous passons
pour les naïfs de notre temps…
Ce sont bien là les vraies
valeurs d’Amour de Dieu, ces fameuses valeurs qui sont ces peux dont nous
parlait Isaïe dans la première lecture, ces peux dont Dieu peut faire tant de
bien !
Et comme si cela ne
suffisait pas l’Evangile vient si je puis dire en repasser une couche !
Cet Evangile – qu’une fois
encore nous connaissons bien – nous parle de Jean-Baptiste qui prêche dans le
désert…
Jean-Baptiste est lui aussi
un exemple pour chacun de nous…
Il ne s’en prend à personne
en particulier mais il fustige les mauvais comportements avec une force
semblable à la douceur qu’il déploie pour les petits et les humbles.
Il veut rassurer les petits,
ceux qui se sentent misérables et indignes du royaume de Dieu tout autant qu’il
met en garde ceux qui se sentent « au dessus du panier » comme on dit
aujourd’hui, ceux qui, aveuglés par leur orgueil se croient à tort,
obligatoirement destinés au dit royaume.
Ces derniers sont aimés de
Dieu eux aussi et loin de les condamner Jean-Baptiste veut les réveiller pour
qu’ils ne sombrent pas définitivement dans l’autosuffisance à laquelle les
entraine leur humanité.
Et si au détour d’une phrase
il les appelle « engeance de vipère »
ce n’est pas pour les condamner définitivement, mais pour leur faire comprendre
que s’ils ne changent pas de comportement, ils ne vaudront guère mieux que le
Diable lui-même, ce tentateur qui entraine tant d’âmes à leur perte.
Et pourtant il y avait
beaucoup d’hommes pour ne pas écouter Jean-Baptiste et même pour se moquer de
lui… C’est de la que vient l’expression « prêcher dans le désert »
Tout cela est une fois de
plus transposable 21 siècles plus tard…
Il peut nous arriver à nous
aussi d’avoir l’impression de prêcher dans le désert, autrement dit, de tenter
de porter la bonne parole mais de sentir qu’elle ne trouve aucune âme ou se
développer dans ce monde qui ne croit plus en grand-chose et plus
particulièrement en Dieu.
Nous sommes les premiers à être
concernés par les paroles de Jean-Baptiste…
Nous devons profiter de ce
temps de l’Avent pour changer de vie, abandonner nos manteaux d’égoïsme et d’indifférence
pour nous mettre au service de nos frères.
Mais nous sommes également
Jean-Baptiste lui-même…
21 siècles plus tard nous
sommes nous aussi invités à ne pas baisser les bras et à continuer sans relâche
à prêcher dans le désert, à proclamer avec foi et force que nous croyons que
cet enfant qui va nous arriver dans quelques jours maintenant, est vraiment le
Fils de Dieu et que si nous croyons réellement en l’Amour de Dieu qu’il nous
apporte alors nous pouvons changer les choses et rendre notre monde meilleur.
A notre tout, avec des
petits riens, nos souches de Jessé à nous, nous donnerons à Dieu l’occasion de
tout changer dans notre monde.
Quelle plus belle période
que Noël pour nous dépasser…
Quelle plus belle période
que Noël pour nous investir au service des plus pauvres…
Nous ne nous en sentons pas
capables ? Alors qu’à cela ne tienne… Nous avons tous nos propres souches
de Jessé… Cela peut par exemple être ce risque nous accepterons enfin de
prendre en offrant notre pardon à quelqu’un que nous n’en trouvions pas digne
jusque là…
Cela peut prendre mille
formes, chacun d’entre nous à la sienne…
Préparer la venue de notre Seigneur
à Noël, passe par tous les gestes d’accueil, de pardon, de don de soi que nous
pourrons imaginer.
Aujourd’hui, Jean-Baptiste
nous envoie vers celui qui va baptiser dans l’Esprit Saint et le feu… Ce feu
dont nous parle l’Evangile, c’est celui de l’Amour de Dieu…
Ce n’est pas un feu qui
dévore, mais une lumière qui réchauffe et éclaire le cœur et la vie de tout
homme.
Amen
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