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31ème dimanche du Temps
Ordinaire
Temps Ordinaire
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1ère lecture : Dieu aime toutes ses créatures (Sg 11, 23-26;
12, 1-2)
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Lecture du livre de la Sagesse
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Seigneur, tu as pitié de tous les hommes, parce que
tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu'ils se
convertissent.
Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n'as de répulsion envers aucune de tes œuvres, car tu n'aurais pas créé un être en ayant de la haine envers lui. Et comment aurait-il subsisté, si tu ne l'avais pas voulu ? Comment aurait-il conservé l'existence, si tu ne l'y avais pas appelé ? Mais tu épargnes tous les êtres, parce qu'ils sont à toi, Maître qui aimes la vie, toi dont le souffle impérissable anime tous les êtres. Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu'ils se détournent du mal, et qu'ils puissent croire en toi, Seigneur. |
2ème lecture : Préparer dans la paix la venue
du Seigneur (2Th 1, 11-12; 2, 1-2)
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Lecture de
la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens
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Frères,
nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous trouve dignes de l'appel qu'il vous a adressé ; par sa puissance, qu'il vous donne d'accomplir tout le bien que vous désirez, et qu'il rende active votre foi. Ainsi, notre Seigneur Jésus aura sa gloire en vous, et vous en lui ; voilà ce que nous réserve la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ. Frères, nous voulons vous demander une chose, au sujet de la venue de notre Seigneur Jésus Christ et de notre rassemblement auprès de lui : si l'on nous attribue une révélation, une parole ou une lettre prétendant que le jour du Seigneur est arrivé, n'allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer. |
Evangile : Zachée : la conversion d'un
riche (Lc 19, 1-10)
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Alléluia. Alléluia.
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Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique.
Tout homme qui croit en lui possède la vie éternelle.
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Alléluia
(Jn 3, 16)
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Évangile de
Jésus Christ selon saint Luc
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Jésus traversait la
ville de Jéricho.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. » Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » |
Nous approchons sérieusement
de la fin…
Ce n’est pas de la fin du
monde que je veux parler mais de la fin du temps de l’ordinaire.
Je sais : je vous le
dis quasiment toutes les semaines…
Certains parmi vous peuvent
penser que je radote, que mon histoire du temps ordinaire est une rengaine…
Mais si j’insiste autant,
c’est parce que je pense que c’est réellement important, tellement porteur de
sérénité et de bonheur dans nos vies, que je veux vous permettre de profiter de
ce temps qui nous est offert dans l’année liturgique pour ne pas perdre le contact
avec Dieu.
Vous le savez
maintenant : le temps de l’ordinaire est ce temps qui, dimanche après
dimanche nous permet de revisiter les fondamentaux de notre foi…
Oui, vous le savez, ce sont
des fondamentaux, des basiques, des incontournables etc… Ce sont tous ces mots
que j’ai employé tout au long des trente et une semaines qui viennent de
s’écouler, chacun de ces mots qui nous ramènent toujours à l’Amour de Dieu.
Le pardon, la prière, le don
de soi, etc… sont autant de repères qui nous ont été laissés au fil des
semaines non pas pour combler un temps où l’Eglise n’aurait pas su quoi mettre,
mais pour nous permettre de ne pas nous endormir dans le confort douillet de simples
allers retours à l’église chaque semaine.
Aujourd’hui encore les
textes nous invitent à laisser nos lampes allumées car personne ne connaît ni
le jour ni l’heure ou Dieu reviendra…
Cependant, bon nombre
d’entre nous n’y croient plus… Bon nombre, accablés par les difficultés,
écœurés par les violences de notre monde se disent au mieux que ce n’est pas
pour tout de suite, au pire jamais Il ne reviendra, voir qu’Il n’existe pas…
Mais en fait, s’ils pensent
ainsi, s’ils perdent espoir ou confiance, est-ce que ce n’est tout simplement
pas parce qu’ils ont oublié de laisser leurs lampes allumées ?
N’est-ce tout simplement pas
parce que, dimanche après dimanche, alors que l’Evangile nous offre de
merveilleux textes pour nous permettre de comprendre que Dieu est Amour, que
Dieu est bien présent dans notre monde, n’est-ce pas tout simplement parce que
nous ne voyons plus dans ces textes que des histoires mainte fois répétées
d’année en année et dont nous avons oublié tout ce qu’elles peuvent nous
apporter de bon ?
Dieu EST Amour ! Il ne le sera pas seulement au jour de notre mort,
il l’est aujourd’hui, maintenant, dans la vie de chacune et chacun d’entre
nous…
Il ne cesse de crier qu’il
nous aime, il ne cesse de pardonner nos erreurs, il ne cesse de nous donner une
nouvelle chance en oubliant nos erreurs du passé, il ne cesse jamais de mettre
sur notre route des témoins de son Amour…
Mais nous, souvent blasés,
blessés, écœurés par le monde qui nous entoure ou à cause de nos propres égoïsmes
aussi, nous ne sommes plus capables d’ouvrir nos oreilles, nos yeux et nos cœurs
à Sa Parole !
La miséricorde de Dieu… La
plus belle traduction de ce qu’est Son Amour… Voilà ce que nous apportent les
textes de ce trente et unième dimanche du temps ordinaire…
Avouez quand même que pour
un dimanche soit disant « ordinaire »,
l’Amour, la Miséricorde de Dieu c’est quand même quelque chose non ?
Chacun des textes qui nous
sont offerts chaque dimanche ne nous parlent que de l’Amour de Dieu pour chacun
d’entre nous.
Et les textes de ce dimanche
ne font pas exception à la règle…
La première lecture commence
par nous rappeler deux choses essentielles : Dieu est tout puissant et
pourtant Dieu n’est qu’Amour et Pardon !
J’ai bien dit « et pourtant… »
Imaginez que ce soit nous
qui soyons tout puissants… Croyez vous que nous serions aussi miséricordieux
que Dieu ?
N’en profiterions nous pas
au passage pour infliger quelques punitions à quelques personnes de ce monde,
proches ou lointaines, mais dont nous trouvons que le comportement n’est
absolument pas approprié ?
Nous disons souvent « Mais il est où le bon Dieu ? »
quand il se passe ceci ou quand il se passe cela… et sans doute imaginons
nous bien ce que nous ferions à sa place pour résoudre la situation
insupportable qui s’offre à nous…
Il y a fort à parier que
loin de la miséricorde dont fait sans cesse preuve Dieu, nous profiterions de
nos pleins pouvoir pour mettre quelques coups de pieds au fesses de celles et
ceux que nous ne trouverions pas à la hauteur…
Et si d’aventure nous
imaginons que c’est facile à dire, que quand même Dieu pourrait parfois
intervenir, alors n’oublions pas qu’il nous arrive à nous aussi de ne pas être
parfaits, d’atteindre nos limites, de commettre des erreurs, de faire du mal,
un mal dont bien souvent nous sommes loin d’imaginer les conséquences et que ca
pourrait être pour nous corriger nous que Dieu pourrait intervenir…
Redisons-le-nous : Dieu
n’est qu’Amour et miséricorde…
Il croit d’avantage en l’homme
que l’homme lui-même…
Contrairement à nous bien
souvent, il est capable d’apprécier chaque petit pas que nous faisons quand
nous nous engageons sur les bons chemins même si nous sommes lents, parfois
très lents à comprendre…
Comme je le disais à une
personne très chère il y a quelques jours : Chacun d’entre nous est
important aux yeux de Dieu et il ne cesse de nous parler, il ne cesse – si nous
acceptons d’ouvrir nos oreilles, nos yeux et notre cœur – de nous envoyer des
signes pour nous aider à prendre les bons chemins, ceux qui nous conduiront enfin
à la sérénité et au bonheur.
Il est vraiment ce Sauveur
dont nous parle l’Evangile.
Il n’a de mépris pour aucun
d’entre nous même si nous sommes pécheurs et offre la conversion à chacun.
Ce message de la première
lecture est également un avertissement… Un avertissement à l’intention de
toutes celles et ceux qui commettent massacres et violence au nom de Dieu.
Dieu = Amour et seulement
Amour…
Personne ne peut se réclamer
de Dieu et agir à l’opposé de cet Amour !
Même dans un monde qui ne
comprend pas forcément cela, nous chrétiens, nous nous devons toujours de
témoigner de cet amour dans tous les actes de nos vies.
C’est ce que nous invite d’ailleurs
à faire la seconde lecture…
Et Saint Paul nous met en
garde contre celles et ceux qui tentent de nous faire croire par des
prédictions plus bizarres, plus invraisemblables les unes que les autres que
notre monde va a sa perte et que la fin est pour bientôt…
C’est vrai, le Seigneur
reviendra, mais personne ne connait ni le jour ni l’heure et en attendant, il
nous faut toujours rester « droits
dans nos bottes » comme on dit aujourd’hui, et garder nos lampes
allumées… Garder confiance en ce Dieu qui nous aime et qui jamais ne nous
laisse tomber…
Nous nous le laissons
parfois tomber quand nous arrêtons de l’écouter, quand nous arrêtons de
chercher à le rencontrer dans les sacrements ou la prière, mais lui ne nous
abandonne jamais.
Et nous en arrivons à l’Evangile,
un Evangile que comme souvent, nous connaissons bien : L’histoire de
Zachée !
Zachée était un homme
particulièrement détesté par ses contemporains…
Collecteur d’impôts pour l’occupant,
un collecteur qui se servait sans doute copieusement au passage et qui de
surcroit était le chef de tous les collecteurs d’impôts qui, comme lui s’enrichissaient
sur le dos du peuple.
« Pourri et chef de pourris » comme on dirait aujourd’hui…
Cette description faite,
vous pouvez comprendre à quel point il pouvait être détesté.
Mais un jour Zachée apprend
que Jésus passe à Jéricho et pour Dieu sait quelle raison… il décide d’aller à
sa rencontre…
Mais la foule est nombreuse,
une foule qui reconnaît Zachée et qui pour une fois qu’elle en a l’occasion, se
venge en l’empêchant d’accéder à Jésus…
Et si nous faisions le
parallèle avec nos propres comportements ?
Cela ne nous arrive t’il pas
à nous aussi d’empêcher celles et ceux que nous ne trouvons pas
suffisamment ceci ou trop cela, de bénéficier de telle ou telle chose ?
« J’ai trouvé tel bon plan, mais je le garde pour moi… pas question que j’en
fasse bénéficier untel ou unetelle… »
Mais Jésus n’agit pas ainsi au
contraire… Il voit Zachée et à la stupéfaction de tous lui dit « Il faut que j’aille demeurer chez toi ! »
Les « bien pensants » s’offusquent et ne
comprennent pas pourquoi Jésus ne va pas plutôt séjourner dans une famille qui
le mérité… à leurs yeux !
En ne regardant que le passé
de Zachée, ils le condamnent à rester pécheurs et ne lui donnent aucune chance
de se laisser interpeler par la parole de Dieu, aucune chance de reprendre le
bon chemin…
Sans doute agissons nous un
peu comme eux nous aussi, quand nous condamnons définitivement nos semblables parce
qu’ils ont mal agi et je sais que vous pourrez comme moi, trouver des
situations dans lesquelles chacun de nous a fait de même.
Rencontrer le Christ en
vérité, c’est accepter de quitter ce piédestal sur lequel nous savons si
facilement nous mettre mais dont nous avons tant de mal à descendre…
Ce n’est qu’ainsi que nous
permettront réellement à Dieu d’entrer dans notre vie et nous aider à la
changer c'est-à-dire à nous rendre réellement heureux !
Ce n’est pas tellement dans
mes habitudes, mais aujourd’hui, j’ai envie de vous faire une proposition…
Chaque semaine, avant
d’arriver à la Messe dominicale, je propose que chacune et chacun d’entre nous
lisions au calme, loin de la télévision et des occupations de nos vies, les
textes que qui nous sont proposés pour le dimanche qui suit…
Chacun peut les trouver
facilement que ce soit dans un missel ou même sur Internet.
Ca prend 15 minutes au
maximum…
Pendant ces 15 minutes, dans
le calme, prenons le temps de lire mot après mot le plus doucement possible,
toutes les merveilles que ces textes nous livrent…
Pendant ces 15 minutes,
ouvrons vraiment nos oreilles et nos cœurs à cette Parole qui traduit l’Amour
que Dieu à pour chacun d’entre nous.
Que nous soyons paisibles ou
accablés par les maux de notre temps, ces 15 minutes répétées chaque semaine
nous permettront sans aucun doute de finir par sentir en nous l’Amour de Dieu,
un amour qui ne nous transformera que si nous le voulons, mais un amour qui ne
nous transformera que pour notre plus grand bonheur.
Plus jamais nous trouverons
que le temps de l’ordinaire est un temps ordinaire.
Amen
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