dimanche 12 mai 2013

2013-05-12 - C - 7ème dimanche de Pâques - La grande prière de Jésus « Qu'ils soient un comme nous sommes un » (Jn 17, 20-26)



7ème dimanche de Pâques

La grande prière de Jésus




1ère lecture : Étienne, pendant son martyre, voit Jésus à la droite de Dieu (Ac 7, 55-60)



Lecture du livre des Actes des Apôtres



Étienne était en face de ses accusateurs. Rempli de l’Esprit Saint, il regardait vers le ciel ; il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu.
Il déclara : « Voici que je contemple les cieux ouverts : le Fils de l'homme est debout à la droite de Dieu. »
Ceux qui étaient là se bouchèrent les oreilles et se mirent à pousser de grands cris ; tous à la fois, ils se précipitèrent sur lui, l'entraînèrent hors de la ville et commencèrent à lui jeter des pierres. Les témoins avaient mis leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme appelé Saul.
Étienne, pendant qu'on le lapidait, priait ainsi : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. »
Puis il se mit à genoux et s'écria d'une voix forte : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. » Et, après cette parole, il s'endormit dans la mort.

2ème lecture : « Viens Seigneur Jésus » (brève : 12...17) (Ap 22, 12-14.16-20)



Lecture de l'Apocalypse de saint Jean



Moi, Jean, j'ai entendu une voix qui me disait : « Voici que je viens sans tarder, et j'apporte avec moi le salaire que je vais donner à chacun selon ce qu'il aura fait. Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs vêtements pour avoir droit aux fruits de l'arbre de vie, et pouvoir franchir les portes de la cité.

Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange vous apporter ce témoignage au sujet des Églises. Je suis le descendant, le rejeton de David, l'étoile resplendissante du matin. »

L'Esprit et l'Épouse disent : «Viens ! » Celui qui entend, qu'il dise aussi : « Viens ! » Celui qui a soif, qu'il approche. Celui qui le désire, qu'il boive l'eau de la vie, gratuitement.

Et moi, je témoigne devant tout homme qui écoute les paroles de la prophétie écrite dans ce livre : si quelqu'un inflige une addition à ce message, Dieu lui infligera les fléaux dont parle ce livre ; et si quelqu'un enlève des paroles à ce livre de prophétie, Dieu lui enlèvera sa part des fruits de l'arbre de vie et sa place dans la cité sainte dont parle ce livre.

Et celui qui témoigne de tout cela déclare : « Oui, je viens sans tarder. » — Amen ! Viens, Seigneur Jésus !


Evangile : La grande prière de Jésus : « Qu'ils soient un comme nous sommes un » (Jn 17, 20-26)



Alléluia. Alléluia.

Le Seigneur ne vous laisse pas orphelins : il reviendra vers vous, alors votre cœur connaîtra la joie.

Alléluia (cf. Jn 14, 18)



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean



À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.

Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant même la création du monde. Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. »


C’est à l’unité des chrétiens que nous appellent les textes de ce septième dimanche de Pâques…

Il y a déjà sept semaines que nous avons fêté la résurrection…

Nous souvenons nous toujours de cet évènement que nous avons fêté ensemble, avec beaucoup de joie dans le cœur ?

Le temps de Carême nous avait permis de nous y préparer, pour nous amener à cet instant fondamental pour toute vie chrétienne : La résurrection de notre Seigneur Jésus Christ.

Mais depuis ?

Malgré le fait que de semaine en semaine nous entendons « second dimanche de Pâques », « troisième dimanche de Pâques », etc… etc… pour en arriver aujourd’hui au septième dimanche de Pâques, avons-nous continué à vivre dans la joie de cet évènement majeur ?

N’est il pas, comme beaucoup d’évènement heureux de nos vies, passé dans les chapitres du déjà vécu et dont on ne fait que se souvenir que de très loin plus le temps passe.

Et pourtant, la résurrection n’a rien de banal…

Si les textes nous permettent de la redécouvrir d’année en année ce n’est pas pour en faire une rengaine, quelque chose qu’on répèterait d’année en année comme on une leçon pour des enfants qu’on leur rabâche jusqu’à ce qu’elle soit bien entrée dans la tête.

Si les textes nous reviennent ainsi c’est pour nous aider à garder la joie tout au long d’une année dans ce monde où la vie de nombre d’entre nous ressemblé d’avantage à lune lutte qu’à une fête.

N’oublions tout de même pas que vivre sa foi en toute liberté pour les chrétiens n’est possible que sous nos latitudes.

Les chiffres nous parlent de deux cent millions de chrétiens de par le monde qui sont montrés du doigt, humiliés, maltraités et parfois torturés ou assassinés au nom de leur foi !

Les semaines de Pâques qui se succèdent nous amènent, jour après jour, dimanche après dimanche, des textes qui sont là pour nous rappeler que c’est l’Amour de Dieu qui nous est une nouvelle fois offert, que c’est lui qui – si nous le voulons bien – peut nous guider, nous éclairer et nous rendre heureux dans notre vie quotidienne quels que soient les épreuves de nos vies.

Mais combien sommes-nous à le vouloir réellement ?

Sitôt sortis de la veillée Pascale ou sitôt sortis de la messe du jour de Pâques, à peine avions nous terminé de partager cet évènement énorme, combien ne sommes nous pas à être retournés à nos quotidiens ?

Combien d’entre nous ont alors acceptés de laisser éclairer nos problèmes de travail, de famille, de santé, et… etc.… par cet Amour qui nous était offert et qui pouvait tout changer ?

Pourquoi sommes-nous tellement réfractaire à nous laisser transformer par l’Amour de Dieu ?

Bon sang de bonsoir, ce n’est quand même pas rien !

Dieu nous donne la méthode pour nous rendre heureux, nous permettre de dépasser nos quotidiens parfois si compliqués ou douloureux et la majeure partie du temps nous la refusons tous simplement !

Il n’y a pas à nous lamenter d’avantage, nous sommes ainsi faits !

Notre humanité est ainsi faite qu’il lui faut du temps pour se rendre compte de ce qui est vraiment important, de ce qui est vraiment essentiel à son bonheur.

Nous disons faire confiance à Dieu, avoir la volonté de lui laisser la première place et sitôt sommes nous sortis de l’église que nous reprenons le volant de nos vies en ne nous souvenant déjà plus des indispensables commandements d’amour que nous à laissé le Seigneur quelques instants plus tôt.

Mais alors…

Comment pouvons-nous être crédibles aux yeux du monde si nous ne sommes pas de vrais témoins de l’Evangile ?

Comment pouvons-nous permettre à nos frères de venir ou revenir à Dieu si nous leur montrons des chrétiens aux mines tristes et défaites ?

A leurs yeux, qu’est-ce qui différencie alors leur vie de la notre ?
Nous nous plaignons du fait que nos églises se vident ou ne se remplissent plus - ce qui revient au même -, mais combien sommes nous à donner de notre Dieu une image de sauveur, combien sommes nous à donner de Lui une image de d’unité, de solidarité, mais surtout de bonheur avant tout ?

Une fois de plus c’est notre humanité qui nous rattrape…

Nous nous disputons dans nos familles pour telle ou telle raison, nous regardons nos collègues de travail de travers parce que ceci ou cela, nous nous disputons même dans nos églises en revendiquant parfois la « propriété » de telle ou telle mission et en oubliant qu’au final nous sommes tous là pour servir Dieu et nos frères !

Mais ce n’est pas une fatalité et nous pouvons changer tout cela !
Mais pour cela il faut le vouloir !

Comme le Christ il nous faut accepter de passer derrière…

Comme Lui, il faut accepter que celles et ceux qui nous entourent ne soient pas parfaits en nous souvenant qu’à leurs yeux – et aux yeux de Dieu - nous ne le sommes pas non plus.

Comme Lui, il faut accepter que certains puissent tomber – plusieurs fois sans doute – pour mieux se relever, en nous souvenant que nous  aussi nous tombons parfois et que pourtant Dieu n’est jamais descendu pour nous le reprocher comme nous savons si bien le faire aux autres.

Comme lui, il faut accepter d’être le serviteur inutile, celui qui contribue à la grandeur de l’Eglise dans l’ombre des autres, en faisant tout pour ne jamais être à la première place et en refusant les honneurs inutiles d’un monde qui passe.

Mais, me direz-vous, ce n’est pas facile !

Nous aimons avoir raison…
Nous aimons être les plus forts…
Nous aimons les premières places et les honneurs…

Une fois encore, c’est notre humanité qui nous rattrape…

Nous sommes dans un monde qui refuse de comprendre que l’Amour de Dieu ne se trouve pas sur le même registre que le notre.

Dieu nous aime sans condition !

Ca veut dire qu’il ne nous aime pas parce que nous l’aimons, Il nous aime un point c’est tout.

Mais comme je l’ai dit plus haut : Ce n’est pas une fatalité et nous pouvons changer tout cela.

C’est le texte d’Evangile qui nous le dit !

« Père (…), le monde ne t'a pas connu, (…) . Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore… »

Dans ce texte pour comprendre les choses, il faut remplacer « connu » par « aimé »…

« Père (…), le monde ne t’a pas aimé, (…) . Je leur ai fait aimer ton non, et je le ferai aimer encore… »

Le Christ connaissait notre humanité et notre difficulté à accepter l’Amour de Dieu, cet amour sans condition.

La recette est donc « simple » si j’ose dire !

Il suffit de se laisser aimer de Dieu tels que nous sommes… Avec nos qualités et nos limites !

Certes les exemples sont j’ai parlé plus haut sont là pour nous montrer que ce n’est pas aussi évident qu’il y paraît.

Pourtant c’est bien là que se trouve la clef du bonheur de chacun d’entre nous et de l’unité de notre Eglise !

Acceptons – essayons tout du moins - de ne plus être le centre de notre monde.

Dans quelques instants, ensemble, nous allons communier au corps du Christ.
A cet instant, prions le, prions le de nous aider à nous transformer pour qu’une fois les portes de cette église franchie nous gardions le sourire que confère l’Amour de Dieu, ce sourire qui dira au monde que dieu l’Aime !

Amen.

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