Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le
suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : « D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses soeurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : « D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses soeurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant.
« Nul n’est prophète
dans son pays ! »
Voilà un proverbe que nous
connaissons bien et qui prend toute sa place dans les textes du jour et plus
particulièrement dans l’Evangile que nous venons d’entendre.
Et si on y regarde pas de
plus près, si on ce contente de lire l’histoire de cet Évangile un peu
rapidement, on se dit qu’il s’agit là d’une histoire bien navrante certes, mais
dont on se demande bien ce qu’elle peut nous apprendre…
En quoi cela peut-il nous
concerner vingt et un siècle plus tard ?
Revenons donc quelques
instants sur l’histoire que nous conte cet Evangile et remettons là dans son
contexte.
Bien que le texte ne le dise
pas clairement, cette histoire se passe dans le village de Nazareth.
Avant qu’il ne soit connu
pour avoir vu grandir le Christ, ce petit village était un petit village comme
les autres, un tout petit bourg dans lequel tout le monde se connaissait.
C’est dans ce village que
pendant trente ans un enfant nommé Jésus a grandi sans histoire, sans qu’il se
fasse remarquer.
Il était le fils de Marie et
joseph.
Joseph était charpentier et
avait enseigné son métier à Jésus.
Après le décès de son Père, Jésus,
devenu adulte à laissé sa Mère, pour aller courir le monde on ne sait où…
Les communications, à l’époque,
n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui et il y a donc fort à parier que c’est
par le bouche à oreille, avec toute la déformation que cela implique, que les
villageois de Nazareth ont appris qu’un certain Jésus tout semblable au leur
avait commencé à faire le tour des villes alentours pour y enseigner, y guérir
des malades, y accomplir de nombreux miracles, etc... etc…
Et voilà qu’aujourd’hui, c’est
bien ce même Jésus qui revient dans le village…
Et certains parmi eux, de se
dire qu’après tout il n’est « que » le fils d’un charpentier… « Il a beau faire de beaux discours et prendre
une allure de tout savoir, il ne vaut guère mieux que nous en fin de compte… »
Et bien voilà un échantillon
d’humanité qui n’est pas bien différent de nous…
Jésus n’a pas oublié ses
racines… Il n’a pas oublié que c’est dans ce village, parmi ces gens qu’il a
grandi et il veut revenir vers eux pour qu’ils entendent la Parole de Dieu eux
aussi…
En fait, ce que ne
supportent pas les Nazaréens, c’est d’entendre une parole qui les perturbe par
sa criante vérité.
Et cette vérité les concerne
tous…
Jésus dénonce le péché de
son peuple et l’invite à se convertir…
« Comment ce Fils de Charpentier ose t’il nous faire la leçon à nous qui
l’avons élevé ? »
Alors certes, ce texte nous
montre à quel point le proverbe est vrai et nous avons le droit d’être tristes
avec Jésus, de voir comment il est accueilli par les siens…
Mais il est là pour nous
apprendre deux choses…
Tout d’abord, ce texte nous
invite à analyser nos propres comportements vis-à-vis de celles et ceux qui nous
bousculent parfois en entrant dans notre communauté ou même tout simplement
dans notre voisinage…
Ne posons nous pas parfois
un peu vite des jugements, des étiquettes sur le dos d’untel parce qu’il à une
voiture comme ceci ou parce qu’il a mis ses enfants dans telle école, parce que
la couleur de sa peau est différente de la notre, ou pire, parce qu’il s’invite
dans une vie de quartier bien huilée, qui a ses habitudes et qu’il se permet de
les remettre en cause avec ses idées nouvelles…
Il en va parfois de même dans
nos communautés…
Nous ne sommes déjà parfois
plus qu’une poignée et quand un volontaire se propose pour prendre en charge
tel ou tel service d’église ou qu’il propose de se joindre à tel ou tel groupe,
nous commençons par lui souhaiter la bienvenue, pour immédiatement commenter et
remettre en cause tout ce qu’il propose ou entreprend.
Mais ce texte est aussi une
vraie invitation… Une invitation à ne pas laisser tomber et à continuer à
annoncer la Parole de Dieu.
Même si le Christ a du être
attristé par cette rencontre, Il n’a pas baissé les bras pour autant…
Le message de l’Evangile n’est
pas n’importe quel message…
Il est un message qui fait
vivre celui qui le porte…
Les paroles qu’il contient
sont parfois déroutantes c’est vrai, mais elles sont les Paroles de la Vie
Eternelle…
Mais me direz-vous : « C’est facile à dire… Mais quand on voit tout
ce qui se passe dans notre monde c’est dur de croire… »
C’est sans doute aussi ce qu’on
du se dire les Nazaréens quand Jésus leur a parlé… Certains d’entre eux ont d’ailleurs du le
prendre pour un illuminé.
Mais c’est justement parce
que notre monde n’est pas facile qu’il a besoin de ce message d’espoir, un
message qui nous dit que Dieu est présent à nos côtés à chaque instant de notre
vie et qu’il nous tend la main…
Mais c’est sur que annoncé
comme ca nous risquons nous aussi de passer pour des illuminés.
Malgré tout c’est bien à
nous, à la suite du Christ, qu’il appartient d’annoncer la bonne nouvelle de
Dieu…
Mais personne ne nous
demande pour cela d’aller dans les rues avec une crécelle en criant « Jésus revient ! »
Ce qu’il nous faut faire, c’est
témoigner.
Nous connaissons bien les
textes de l’Evangile, mais bien plus parce que nous les avons entendus encore
et encore au fil des années que parce que nous les avons travaillés ou ne fut-ce
que lu par nous-mêmes.
Ces textes sont faits pour
nous éclairer et nous nourrir de Dieu ;
Les travailler ou ne fut-ce
que les lire de temps en temps, permet à Dieu de nous éclairer sur ce que ses
commandements peuvent apporter de bonheur dans nos vies…
Les lire c’est laisser petit
à petit Dieu nous transformer, nous aider à regarder les choses et les
évènements de nos vies avec les yeux de Son Amour
Les lire c’est nous rendre
capables d’aller vers les autres pour témoigner de ce Dieu qui nous aime et nous
tend la main…
Amen.
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