Evangile selon Saint Jean 1, 29-34
Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir à lui, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté au peuple d’Israël. »
Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : « L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint. » Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »
L’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde…
Une image que nous connaissons bien ; une belle phrase que nous entendons à chaque Eucharistie : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde… »
Nous la connaissons bien c’est vrai, mais en saisissons nous toujours bien le sens ?
A force de l’entendre, cette phrase parle t’elle toujours autant à nos cœurs ?
Cette phrase nous rappelle qu’il y a 2000 ans, notre Dieu s’est fait homme…
Cette phrase nous rappelle qu’il y a 2000 ans, cet homme est mort pour enlever le péché du monde…
Mais aujourd’hui, justement 2000 ans après, qu’est-ce que cela veut encore dire pour nous ?
Le monde continue à être le monde…
Les hommes continuent malheureusement à se faire la guerre…
Des épidémies continuent à ravager l’humanité et très souvent parmi les plus démunis.
D’aucun se demandent à quoi a bien pu servir le sacrifice de cet homme qui s’appelait Jésus…
D’autres ne comprennent pas qu’un Dieu fait homme se soit infligé un tel sort…
Il en est même qui se disent que si les choses se sont terminées ainsi c’est que peut-être, en fait, ce Jésus n’était pas réellement celui qu’il disait être…
Et bien moi je vous l’affirme : Jésus est bien le Fils de Dieu et il ne pouvait absolument pas en être autrement !
C’est justement parce qu’il était le Fils de Dieu que Jésus est mort ainsi…
Je vous le disais à Noël, en naissant dans des conditions misérables, en naissant pauvre parmi les pauvres, proche des plus fragiles, des plus démunis, Jésus donnait une dimension de proximité à Dieu… La naissance de Jésus rendait Dieu accessible aux hommes de toutes conditions…
Il était donc tout à fait logique que Jésus meurt de même et qu’il continue par ce sacrifice à montrer la proximité de Dieu…
Jésus était un être de chair et de sang, un homme, qui est mort comme un homme, rendant une nouvelle fois Dieu accessible aux autres hommes… Rappelez-vous les paroles du centurion au pied de la croix « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu »
L’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde…
Si on utilise cette image de l’Agneau, c’est que tout comme cet animal doux et docile, Jésus s’est laissé emmener vers la mort sans crier, sans même gémir…
Mais lui en faisant cela il a enlevé le péché du monde…
Chaque Eucharistie est pour nous l’occasion de nous remémorer cela…
Avec le temps, dimanche après dimanche, ces mots se sont pour nous figés dans le rituel et ils ne nous parlent plus aussi bien…
Il est donc bon que l’Evangile de Jean vienne nous rappeler l’importance qu’avait et qu’ont toujours ces paroles !
Et si elles doivent continuer à nous aller droit au cœur, c’est que le Christ nous a invités à prendre sa suite… C’est que le Christ nous invité à chaque Eucharistie à le suivre dans cette voie…
Mais attention si Jésus est l’Agneau nous ne sommes pas ses moutons de Panurge…
Le Christ ne nous invite pas à le suivre bêtement comme le feraient des moutons qui suivent le leader du troupeau !
C’est dans le quotidien de nos vies qu’il nous appartient d’accepter de faire le même sacrifice que celui de Jésus.
Si nous acceptons de mettre parfois en veilleuse nos idées pour laisser paraître celles des autres… Alors nous suivons le Christ… et nous aussi nous contribuons à enlever le péché du monde…
Si nous acceptons de nous consacrer aux autres, à ceux qui souffrent, aux pauvres d’argent, c’est vrai… Mais plus simplement même à nos conjoints, nos enfants, nos voisins, nos collègues alors nous suivons le Christ et nous aussi nous contribuons à enlever le péché du monde…
Le Christ est allé jusqu’à donner sa vie pour nous sauver et il arrive encore aujourd’hui que certains d’entre nous donnent également leurs vies pour sauver leurs frères… Mais il n’est pas obligatoire de mourir au sens physique du terme pour agir comme le Seigneur…
Chacun à notre place, en fonction de nos possibilités et avec nos limites, nous sommes appelés à mourir, à nous oublier totalement parfois, pour permettre aux autres de se réaliser et contribuer à ce que le monde qui nous entoure soit meilleur… A ce qu’enfin soit enlevé le péché du monde !
Amen.
Bonjour,
Je suis diacre permanent.
De fait, je suis régulièrement amené à commenter la Parole de Dieu que ce soit lors de la messe dominicale ou lors de mariages, baptêmes mais aussi funérailles.
Il m'a semblé que cela pouvait avoir une utilité de partager ces commentaires, en toute humilité, par l'intermédiaire du Web !
N'hésitez surtout pas à m'interpeler ou à commenter mes écrits.
Fraternellement.
Pascal DEMETTE
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